C'est une tradition annuelle pour l'héritier du trône britannique: faire acte de contrition et de transparence en publiant les comptes du duché de Cornouailles. Un véritable empire commercial de 570 kilomètres carrés à travers le Royaume-Uni, qui se transmet d'hériter du trône en héritier du trône depuis 1337. Une gracieuseté qu'on doit au bon roi Edouard III, qui voulait garantir le train de vie de ses descendants.
C'est peu dire que le duché est une véritable mine d'or: estimé à environ 1 milliard de livres, il est composé d'une vingtaine de comtés, de «fermes arables et d'élevage, de propriétés résidentielles et commerciales, ainsi que des forêts, des rivières, des carrières et du littoral», dixit le rapport 2023. Bref, de quoi générer chaque année un joli pactole.
C'est donc au chanceux William d'avoir touché le jackpot à la mort de sa grand-mère, Elizabeth II, et l'accession de son papa Charles III sur le trône. Manque de bol, pour l'année 2022-2023, le pauvre prince n'a toutefois perçu qu'une partie des quelque 24 millions de livres sterling de bénéfice de l'exercice financier, puisqu'il n'a hérité du titre et du domaine qu'en milieu d'année.
Il a pu se consoler l'année suivante avec une somme nettement plus rondelette: 23,6 millions de livres sterling. Pour rappel, en tant que membre actif de la famille royale, William, 42 ans, ne perçoit pas de «revenu» au sens traditionnel du terme. Pour assurer sa subsistance et celle de sa famille, il repose sur l'excédent des bénéfices du duché, qui lui permet de financer sa vie privée, mais aussi son travail officiel et caritatif.
Cela dit, les médias britanniques n'ont pas tardé à remarquer qu'il manquait quelque chose dans le document PDF un poil ronflant publié mercredi: l'impôt payé par William sur ses revenus privés. Un changement d'approche notable par rapport à son père.
Comme le rappelle le Daily Telegraph, lorsqu'il était encore prince de Galles, Charles s'était fait un point d'honneur à publier une ventilation complète des frais de ménage et du montant de l'impôt qu'il payait annuellement: un peu plus de 5 millions de livres pour l'année se terminant en 2021, et 5,89 millions de livres pour 2022.
Interrogé par nos confrères britanniques sur cette opacité, le palais de Kensington a insisté sur le fait que William payait un niveau «approprié» d’impôt sur le revenu. Lequel est, selon le Telegraph, supérieur à celui payé par son père, en raison des revenus générés plus importants. Quant aux raisons du nouveau prince de Galles de cacher une partie de ses comptes, des sources ont assuré que c'était ainsi qu'il avait choisi de procéder pour le moment et que cela reflétait «ce qui était requis». Circulez, y'a rien à voir.
Pour ceux qui s'inquiéteraient encore du «suppléant», rassurez-vous: le prince Harry n'est pas en reste. Le duc de Sussex, qui fêtera ses 40 ans le 15 septembre prochain, s'apprête à toucher un cadeau en espèces pour le moins époustouflant.
Selon certaines informations relayées par le New York post, le prince exilé devrait toucher la somme de 8,5 millions de dollars provenant de sa part du fonds fiduciaire de 90 millions de dollars que son arrière-grand-mère, la reine mère, a mis en place avant sa mort en 2002. Une somme considérable et qui serait supérieure à celle que William est censé toucher. De quoi assurer au fils cadet du roi quelques belles années supplémentaires sous le soleil radieux de Californie.