Vous pensiez peut-être déguster l'une des gelées made in Montecito de la duchesse de Sussex en même temps que la première de son show de cuisine sur Netflix, le 4 mars prochain? Hélas, camarade, il va falloir prendre votre mal en patience et vous rabattre sur une bonne vieille Bonne Maman.
Selon quelques mauvaises langues dans le tabloïd Page Six ce week-end, «les produits lifestyle As Ever ne seront prêts à la vente que plusieurs mois après le lancement de l'émission». Dommage. Nous qui aurions adoré tremper nos tartines dans la confiture qui a failli déclencher un conflit diplomatique entre Hollywood et la monarchie britannique, l'an dernier.
Il y avait pourtant de quoi nourrir quelques espoirs, après le report du lancement de la série With Love, Meghan de janvier à mars - suivi de l'annonce en fanfare de sa créatrice, la semaine dernière, de la sortie d'une marque lifestyle entièrement remaniée.
Mais alors que, sauf incendie majeur, l'émission devrait être disponible sur Netflix dans dix jours, les produits associés sont encore et toujours embourbés dans la controverse et l'enfer du développement.
Après avoir déjà provoqué le désarroi d'un couturier new-yorkais à la marque éponyme et d'une petite commune des Baléares espagnoles la semaine passée, on apprenait dans les pages du Mail ce dimanche que l'annonce de Meghan d'une nouvelle marque, As Ever, s'était déjà heurtée au puissant Office américain des brevets et des marques (USPTO) il y a plus de deux ans.
Selon les archives publiques, lorsqu'en juillet 2022, l'équipe juridique de Meghan soumet la demande pour vendre des tabliers, des articles vestimentaires ainsi qu'une longue liste de produits comprenant confitures et biscuits pour chiens, elle se voit alors opposé un «rejet partiel» de quelque 145 pages.
La raison est simple: le nom de cette entreprise serait trop similaire à celui d'une marque de fast fashion d'origine chinoise, ASEVER. Six mois plus tard, en janvier 2024, les avocats de Meghan déposent donc une demande révisée en supprimant toute mention de vêtements. La demande de marque pour «As Ever» aurait alors été approuvée.
Si d'aventure, il venait à Meghan l'envie de vendre des tabliers, entre autres plaids, nappes, serviettes, produits de soins pour peau et cheveux, truelles de jardinage, bêches, sécateurs, couvre-lits, parfums d'intérieur, bougies et diffuseurs, il lui faudra donc se résoudre à choisir un autre nom.
Toujours selon le Mail on Sunday, ces produits indispensables à une ménagère digne de ce nom devraient être notamment disponibles dans les magasins Netflix autonomes de Dallas et de Philadelphie, ainsi qu'en ligne via le site d'achat de Netflix, et sur le propre site Web de la duchesse de Sussex. En revanche, Page Six s'est empressée de tordre le cou aux rumeurs selon lesquelles des pop-up ou des cafés associés seraient installés à travers les Etats-Unis.
Meghan n'en reste pas moins sous pression d'un succès commercial, alors que le contrat des Sussex de plusieurs millions avec Netflix pourrait «prendre fin cette année», comme l'ont suggéré plusieurs sources. Malgré l'attrait populaire évident pour leur docu-série Harry&Meghan en décembre 2022, leurs projets ultérieurs comme Heart of Invictus et Polo se sont conclus sur des échecs amers au box-office.
Toutefois, selon un autre initié du secteur dans Page Six, un succès pour la nouvelle série de Meghan et sa marque lifestyle pourrait convaincre le géant du streaming de prolonger l'accord - et d'assurer encore quelques loyers au couple dans leur manoir californien.
Pendant ce temps, à défaut de pouvoir critiquer la teneur en sucre des marmelades de la duchesse, un vaste débat philosophique s'est ouvert au cours des derniers jours dans la presse internationale sur «l'authenticité» ou non de Meghan Markle.
Pendant que certains proches affirment que la duchesse de Sussex ne fait que «revenir à ses racines» avec une émission consacrée à la cuisine et au bricolage, d'autres ont arqué les sourcils avec mauvaise humeur, dénonçant «un manque d'identité et de compréhension quant à qui elle est exactement pour le public».
«Dans cette émission, elle est vraiment dans son propre espace et fait ce qu'elle veut», objecte une autre source dans Page Six. Quand une amie de la duchesse, Mindy Kaling, renchérit dans le Time Magazine qu'une «fausse idée» circule sur Meghan, selon laquelle elle est «difficile» ou nourrit des «attentes fantaisistes».
Au milieu de ces tergiversations existentielles capitales sur le pourquoi du comment de la duchesse de Sussex, on ne peut que donner raison au journaliste Tom Sykes du Daily Beast, qui s'agaçait ce week-end:
«Qu'est-ce que cela signifie? Est-ce qu'elle insulte la mémoire de la reine? Est-ce la preuve qu'elle envisage de fonder sa propre monarchie, un morceau de pain au levain à la fois?» poursuit le chroniqueur.
Une chose est sûre: qu’on l’aime ou qu’on la déteste, les gens continueront de parler de Meghan Markle. Que sa prochaine lubie soit le pain au levain, les abeilles ou le padel.