Dylan van Baarle (29 ans) a accéléré dans Camphin-en-Pévèle, à 18km de la ligne d'arrivée, pour s'offrir le premier grand monument de sa carrière. Le rouleur de la formation Ineos Grenadiers avait terminé hors-délai l'an dernier; il a pris une magnifique revanche ce dimanche.
Déjà lauréate sur l'Amstel Gold Race (Kwiatkowski) et la Flèche Brabançonne (Sheffield), la formation britannique Ineos a signé un triplé grâce à l'un de ses deux leaders sur l'Enfer du Nord (Ganna faisait aussi partie des favoris).
De son côté, Stefan Küng a fait la course dans le groupe de tête jusqu'à 30 km de l'arrivée. Mais il n'a pu suivre van Baarle quand celui-ci s'est échappé pour rejoindre le trio de tête Matej Mohoric, Yves Lampaert et l'étonnant Belge Tom Devrient. En terminant 3e à 1'47 du vainqueur du jour, le Thurgovien a toutefois fêté son meilleur résultat dans une grande classique. Il est le premier Suisse sur le podium depuis Fabian Cancellara, vainqueur en 2013.
«Je suis battu par deux coureurs qui étaient les plus forts. J'ai essayé de surprendre Van Aert sur l'anneau en me rappelant mes années de pistard, mais je n'ai pas réussi à faire craquer le Belge», a déclaré Küng après être monté sur le podium.
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— Renaud Breban (@RenaudB31) April 17, 2022
La chute de 🇧🇪 Yves Lampaert (QST) causée par un spectateur inconscient… impressionnant… pic.twitter.com/BIBEghDKya
Le Suisse, champion d'Europe du contre-la-montre, sort d'une belle campagne des classiques avec une 3e place au GP E3, une 5e place au Tour des Flandres et une 8e à l'Amstel Gold Race. «Je pense que j'ai passé un cap. Il y a des hauts et des bas dans une course comme Roubaix. Je sais maintenant que les autres souffrent aussi dans les bas. J'ai pris une nouvelle confiance, je sais que je peux suivre les meilleurs sur les accélérations.»
(ats/jcz)