Le père d’un joueur des juniors C du FC Villmergen a complètement perdu son sang-froid au bord du terrain, ce week-end. Après avoir lancé la question provocatrice «Vous savez ce que c'est, le football?» à l'arbitre, il a frappé ce dernier au visage avec un violent coup de poing.
Cet acte antisportif s’est produit samedi soir à Schöftland (AG), après que les juniors C de Villmergen ont perdu leur match (2-4) contre l'équipe locale, dans les arrêts de jeu.
L’incident a été filmé et fait désormais l’objet d’une attention particulière de la part de l’Association argovienne de football (AFV). Luigi Ponte, président de l’AFV, s’est dit bouleversé dans un entretien accordé à Tele M1:
Un tel comportement est, selon lui, totalement incompréhensible.
Un entraîneur du FC Villmergen a fait part à Tele M1 de ses regrets et a qualifié le comportement du père d’inacceptable. Le club examine désormais d’éventuelles mesures à l’encontre du père, notamment une interdiction d’assister aux prochains matchs de son fils.
Comme explication possible, l’entraîneur a évoqué que le père aurait pu frapper en réaction à une faute violente commise auparavant sur son fils.
Le FC Villmergen semble prendre l’affaire très au sérieux, comme en témoigne un court communiqué publié sur le site internet du club:
Les violences à l’encontre des arbitres sont en constante augmentation en Suisse. Statistiquement, un arbitre est insulté, menacé ou agressé physiquement lors d’un match sur cent sur les terrains suisses. Face à cette tendance, l’Association de football du canton de Soleure a récemment décidé d’autoriser les arbitres à porter des caméras corporelles sur la poitrine.
Luigi Ponte, le président de l’Association argovienne de football, s’est montré peu enthousiaste à l’égard de cette mesure. «Je suis opposé à l’usage de caméras», a-t-il tranché le mois dernier dans l'Aargauer Zeitung. Il craint que cela n’ait l’effet inverse. L'Argovien est convaincu que certains joueurs pourraient se sentir provoqués par la simple présence d’une caméra.
Ponte compare cette démarche à des situations où les spectateurs dégainent leur téléphone:
On peut toutefois douter que la présence d’un téléphone filmant la scène ait poussé le père de ce junior à frapper l'arbitre. Ce qui est certain, en revanche, c’est que l’AFV transmettra le dossier à l’Association suisse de football (ASF) à Berne, comme c'est toujours le cas dès qu'un arbitre est agressé.
Des scènes comme celle survenue ce week-end à Schöftland devront être évitées à l’avenir, mais les mesures concrètes à prendre restent encore à définir.
(phh/yog/Aargauer Zeitung)