Il ne lui reste qu'un slalom et deux manches (jeudi 27 mars) pour clore cette saison 2024/2025 en beauté. Pour que tout soit parfait, il ne manque que le globe de la spécialité. Mais rien ne sera facile, Henrik Kristoffersen est le maître du jeu, avec 47 points d'avance sur le Valaisan.
Et si le globe de la spécialité lui passe sous le nez, qu'importe, cette fin de saison a été radieuse. Depuis les Mondiaux de Saalbach, Meillard a accumulé 390 points dans les disciplines dites technique (3 géants et 2 slaloms) au mois de mars. Il est tout simplement le meilleur skieur du monde sur ce dernier mois.
Si l'an dernier il avait déjà appuyé sur le champignon pour aligner les podiums et les victoires en fin de saison, celle-ci est encore plus prolifique. Malgré de grosses fautes (en slalom à Hafjell, le 16 mars), son ski est plaqué et rien ne peut le sortir de son plan. Comme le milieu du tennis se plaît à le rappeler: il est dans «la zone».
Contacté par téléphone, Julien Vuignier, coach des slalomeurs helvétiques, explique les raisons du succès de son poulain:
Un titre mondial en slalom qui a opéré comme une libération. Mais pas seulement. Selon son entraîneur, ce flow qui lui permet de coller près d'une seconde à Odermatt lors du dernier géant de la saison est la somme de plusieurs facteurs. «L'alternance des disciplines lui fait du bien à la tête. Elle lui permet de maintenir ce précieux plaisir de skier», informe Julien Vuignier.
Et d'enchaîner:
S'il y a une fraîcheur mentale et un réel plaisir d'enfiler un dossard, il y a également une fraîcheur physique, comme le confirme Julien Vuignier: «En début de saison, il avait le dos en compote. Il a dû se reposer et récupérer plus que d'habitude.»
L'une des clés dans cette fin de saison de folie signée par Loïc Meillard, elle se niche dans sa troisième discipline: le super-G. Si nous prenons la saison actuelle et la précédente, Meillard s'est montré irrésistible. En 2025, comme expliqué, il a gardé plus de fraîcheur. «Il a moins couru que les autres saisons», rappelle Julien Vuignier.
Pour rembobiner, l'an dernier déjà, le styliste d'Hérémence avait également fini l'année en boulet de canon, avec des victoires et des podiums en géant et slalom.
Vient alors une réflexion: lors de l'exercice 2023/2024, il avait couru 6 super-G. Et lors de la saison 2022/2023, il avait aligné 10 super-G (celui du combiné des Mondiaux de Courchevel compris), pour ensuite terminer sur des résultats loin de ses standards habituels.
Est-il l'heure de faire un choix au vu des fins de saison du Valaisan? Toujours est-il que le repos est le maître mot pour performer sur la longueur.