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Nul entre Danois et Slovènes ++ Adam Yates sacré

Denmark's Yussuf Poulsen, left, and Slovenia's Jaka Bijol fight for the ball during a Group C match between Slovenia and Denmark at the Euro 2024 soccer tournament in Stuttgart, Germany, Sun ...
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Nul entre Danois et Slovènes ++ Adam Yates sacré

Elles sont là, elles sont fraîches! Les infos sportives à ne pas rater.
16.06.2024, 20:48
team watson / ats
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DeChambeau triomphe, McIlroy craque

Bryson DeChambeau a remporté l'US Open dimanche à Pinehurst, à l'issue d'un nouveau final cruel pour Rory McIlroy. Le Nord-Irlandais a en effet commis un bogey fatal sur le dernier trou.

Après 72 trous et 4 jours de compétition sur le parcours piège de Pinehurst, aux nombreux greens en forme de dôme, tout s'est joué sur le no 18, où Rory McIlroy, privé de majeur depuis 10 ans, a connu une nouvelle désillusion.

Excellent pendant 14 trous, l'ex-no 1 mondial avait pris la main avant de commettre trois bogeys sur les quatre derniers trous. Sur le 18, il a manqué un putt d'à peine plus d'un mètre qui semblait facile (après en avoir manqué un de 76 cm au no 16) et aurait envoyé le quadruple vainqueur de majeur en play-off contre DeChambeau.

"Incroyable"

Placé dans la partie suivante, DeChambeau s'est à l'inverse sorti de deux situations pénibles sur cet ultime trou, pour finalement assurer le par et un succès avec un coup d'avance sur McIlroy. Ce dernier, déjà 2e l'an passé à l'US Open, compte ainsi 21 top 10 en majeur depuis sa dernière victoire.

"C'est incroyable", a commenté DeChambeau, qui a empoché une prime de 4,3 millions de dollars, va passer de la 38e à la 10e place au classement mondial, et se voit assuré de disputer les majeurs pendant 5 ans.

"Pouvoir me battre contre un si grand joueur est magnifique. Rater ce genre de putt, je ne le souhaite à personne", a-t-il indiqué. "Je n'ai pas été excellent aujourd'hui (dimanche) mais je me suis bien sorti des mauvaises situations."

Un duo à 2 coups

DeChambeau (30 ans), déjà vainqueur du tournoi en 2020, s'est ainsi offert un deuxième titre majeur. Membre du circuit LIV financé par l'Arabie saoudite, il brille cette saison sur les tournois majeurs, les seuls où les dissidents sont acceptés, avec une 6e place au Masters et une 2e au PGA Championship.

Les Américains Tony Finau et Patrick Cantlay ont partagé la 3e place à deux coups de leur compatriote. Largué dès les premiers tours, le no 1 mondial américain Scottie Scheffler n'a pris, lui, que la 41e place du tournoi à 14 coups du vainqueur.

Desplanches doit accrocher sa limite olympique à Belgrade

Après les spécialistes d’athlétisme, les nageurs ont également droit à leurs championnats d’Europe, dès ce lundi dans le grand bassin de Belgrade.

Si ces joutes ne constituent qu’une étape avant les JO de Paris pour Noè Ponti ou Roman Mityukov, Jérémy Desplanches veut et doit sortir le grand jeu.

1'57''94: ce temps, Jérémy Desplanches ne pensait avoir aucune peine à le réaliser le 30 juillet 2021 à sa sortie du grand bassin de Tokyo où il s'était paré du bronze olympique sur 200 m 4 nages grâce à un nouveau record de Suisse (1'56''17). Et pourtant, il n'est toujours pas redescendu sous les 1'58'' depuis.

La der' a donc sonné pour le Genevois. Il ira à Paris, en tant meilleur spécialiste suisse de la brasse pour le relais 4x100 m 4 nages. Mais, s'il ne réussit pas cette fameuse limite à Belgrade le samedi 22 (séries et demies) ou le dimanche 23 juin (finale), il pourrait bien ne pas obtenir le droit de s'aligner sur 200 m 4 nages.

Jérémy Desplanches sera en lice dès lundi à Belgrade, à l'occasion des séries du 100 m brasse. Il doit encore s'aligner sur 200 m libre en Serbie afin de prendre ses marques dans l'optique de son épreuve de prédilection, dans laquelle il a déjà conquis deux médailles européennes (or en 2018, argent en 2021).

Swiss Aquatics a retenu au total cinq nageuses et neuf nageurs pour Belgrade. Ces Européens ne sont qu'une étape sur la route des Jeux de Paris pour l'autre médaillé olympique Noè Ponti, le double médaillé mondial Roman Mityukov et le double médaillé européen Antonio Djakovic. Mais tous trois peuvent lorgner un podium en Serbie, comme Thierry Bollin et Lisa Mamié.

La France entre en scène contre l'Autriche

La France lance son Euro lundi contre l'Autriche à Düsseldorf avec un statut de favori dont elle a l'habitude. Mais elle se méfie d'une équipe "sous-évaluée" et habile au pressing.

Une statistique bonne pour la confiance: les Bleus ont systématiquement gagné leur premier match des grands tournois depuis douze ans que Didier Deschamps est sélectionneur. Finalistes de trois des quatre dernières grandes compétitions (Coupes du monde 2018 et 2022, Euro 2016), ils font figure de favoris, à l'égal de l'Allemagne à domicile ou de l'Angleterre.

Mais leur cuirasse a été griffée par leurs derniers résultats en amicaux, deux défaites contre l'Allemagne en septembre 2023 (2-1) et mars dernier (2-0) ou un nul poussif contre le Canada (0-0), le 9 juin.

Depuis le dévoilement de sa liste de 25 joueurs, Didier Deschamps assure avoir en tête son onze de départ pour l'Autriche, mais il doit évidemment s'adapter à la forme des uns et des autres. Le sélectionneur ne devrait pas aligner Aurélien Tchouameni, qui a repris l'entraînement, mais semble trop juste pour débuter.

Si Adrien Rabiot, qui n'a pas joué depuis le 20 mai, n'est pas assez remis, Youssouf Fofana pourrait commencer en milieu récupérateur aux côtés de N'Golo Kanté.

En charnière centrale, la place au côté de Dayot Upamecano se joue entre William Saliba et Ibrahima Konaté.

Sur les côtés, "DD" pourrait poursuivre le système asymétrique travaillé aux deux matches de juin, contre le Luxembourg (3-0) et le Canada: à trois défenseurs en phase de possession, pour profiter du talent de contre-attaquant de Théo Hernandez côté gauche.

A la perte de balle, le joueur de l'AC Milan doit réintégrer la ligne de quatre, aidé en couverture par ses coéquipiers dans sa zone, Marcus Thuram, Rabiot ou Fofana, et Upamecano.

Deschamps souhaite être "moins prévisible" pour l'Autriche, une équipe "sous-évaluée", répète-t-il depuis longtemps, et dont il faut redouter le fameux "gegenpressing", le contre-pressing intense dont le sélectionneur autrichien Ralf Rangnick est un adepte.

L'Autriche n'a plus perdu depuis sept matches, a passé 6-1 à la Turquie et battu l'Allemagne 2-0. La France l'affronte pour la troisième fois en grand tournoi, après un 8e de finale de Coupe du monde 1934 perdu en prolongation (3-2 a.p.) contre la "Wunderteam" du légendaire Matthias Sindelar, et une victoire au Mondial 1982 par la bande à Platini (1-0).

L'Angleterre bat la Serbie sans convaincre

Jude Bellingham (no 10) a inscrit le but de la victoire pour l'Angleterre face à la Serbie.
Jude Bellingham (no 10) a inscrit le but de la victoire pour l'Angleterre face à la Serbie.Image: KEYSTONE/AP/Martin Meissner

Un but de Bellingham a suffi au bonheur de l'Angleterre pour son premier match dans le groupe C dimanche (1-0). Mais les vice-champions en titre n'ont pas vraiment convaincu face aux Serbes.

Les Anglais ont pourtant fait honneur à leur statut de favoris en entame de match avec un certain Jude Bellingham à la baguette. L'homme providentiel du Real Madrid a rapidement montré qu'il allait occuper un costume similaire à celui qui est le sien avec les "Merengue".

Il s'est ainsi trouvé au bon endroit au bon moment pour propulser de la tête un centre dévié de Bukayo Saka au fond des filets de Predrag Rajkovic (13e). Il n'en fallait pas plus pour que la cohorte de supporters anglais ne reprenne à tue-tête "Hey Jude", le tube des Beatles inévitablement associé au Golden Boy.

Bellingham partout, Kane nulle part

Une statistique est d'ailleurs venue confirmer la mainmise de Bellingham sur le jeu des "Three Lions". A la mi-temps, il avait déjà touché 55 ballons. Son capitaine Harry Kane, qui fêtait une 23e apparition record pour l'Angleterre dans une compétition internationale, n'avait pu poser que deux fois le pied sur le cuir...

Le meilleur buteur de la sélection anglaise est malgré tout sorti de sa tanière en deuxième période, lorsqu'il a forcé une parade réflexe de Rajkovic permettant aux Serbes de garder espoir (77e). Un espoir que les Aigles n'ont jamais abandonné, même après l'ouverture du score précoce des favoris de ce groupe C.

Aleksandar Mitrovic aurait d'ailleurs bien pu égaliser à la 20e minute après une perte de balle fâcheuse de Trent Alexander-Arnold près de sa surface, mais la tentative de l'attaquant d'Al-Hilal a effleuré le poteau de Jordan Pickford. Malgré cet avertissement, les hommes de Gareth Southgate, parfois brouillons, n'ont pas réussi à marquer une deuxième fois. Ils auraient même pu concéder l'égalisation sans une belle parade de Pickford sur une frappe lointaine de Dusan Vlahovic (82e).

Le Danemark tenu en échec par la Slovénie

Slovènes et Danois n'ont pas su se départager dimanche pour ce premier match du groupe D.
Slovènes et Danois n'ont pas su se départager dimanche pour ce premier match du groupe D.Image: KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK

Le duel entre le Danemark et la Slovénie dans le groupe D a accouché du premier match nul de l'Euro 2024 dimanche (1-1). A Stuttgart, Erik Janza a répondu à l'ouverture du score de Christian Eriksen.

Le milieu de terrain danois avait mis son équipe sur les bons rails à la 17e minute, trois ans et quatre jours après son arrêt cardiaque survenu lors du premier match du Danemark au dernier Euro. Il a bien repris une subtile déviation de Jonas Wind après une touche rapidement jouée.

Les Danois ont dominé la suite de cette rencontre arbitrée par Sandro Schärer, le premier arbitre suisse à officier dans une grande compétition internationale depuis Massimo Busacca en 2010. Trop imprécis, ils n'ont toutefois pas su se mettre à l'abri des Slovènes.

Ces derniers en ont profité pour égaliser à la 77e minute grâce à une frappe déviée d'Erik Janza. Quelques instants plus tôt, Kasper Schmeichel était pourtant tout heureux de voir son poteau renvoyer une frappe de la pépite Benjamin Sesko.

Adam Yates remporte le Tour, le chrono final pour Joao Almeida

Adam Yates est le vainqueur du Tour de Suisse 2024.
Adam Yates est le vainqueur du Tour de Suisse 2024.Image: KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER

Adam Yates a remporté dimanche la 87e édition du Tour de Suisse. Il a gardé son maillot jaune à l'issue du contre-la-montre final à Villars-sur-Ollon, gagné par son coéquipier Joao Almeida.

Le Britannique, qui comptait 31 secondes d'avance sur le Portugais avant cette huitième et dernière étape de la boucle helvétique, n'en a concédé que neuf à son coéquipier. Vainqueur sortant, Mattias Skjelmose (Lidl) a terminé troisième de ce chrono, suffisant pour déloger Egan Bernal (Ineos) à la troisième place du classement général.

Les deux coureurs de l'équipe UAE ont ainsi signé un quatrième doublé consécutif sur ce Tour de Suisse. Yates a remporté les 5e et 7e étapes devant Almeida, qui a terminé devant lui lors des 6e et 8e étapes.

Meilleur Suisse, Matteo Badilatti (Q36.5) a bouclé cet ultime contre-la-montre à la 21e place, à 2'20'' du vainqueur portugais. Le coureur grison a conservé sa 15e place au classement général final.

Les Pays-Bas s'imposent face à de valeureux Polonais

Les Pays-Bas s'en sont sortis face à la Pologne
Les Pays-Bas s'en sont sortis face à la PologneImage: KEYSTONE/EPA/ROBERT GHEMENT

Les Pays-Bas ont commencé leur Euro par un succès à Hambourg dans le groupe D. Les joueurs de Ronald Koeman ont dominé la Pologne 2-1.

Sans leur serial buteur Robert Lewandowski ni Arkadiusz Milik, blessés, les Polonais ont dû s'appuyer sur d'autres béquilles. Et c'est l'une de ces béquilles, Adam Buksa, qui a ouvert le score à la 16e. Sur un corner, l'attaquant d'Antalyaspor a eu un meilleur timing que van Dijk et Dumfries pour expédier le ballon de la tête dans les filets bataves.

Forcément vexés par cette réussite, les Néerlandais ont ensuite monopolisé le ballon. Ils ont finalement été récompensés de leurs efforts à la 29e sur un tir de Gakpo dévié par un Polonais et qui a surpris le portier Wojciech Szczesny.

Les Bataves ont forcé la décision à la 83e. Entré deux minutes auparavant, Wout Weghorst a pu "remettre les pendules à l'heure" et faire le malheur de Lewandowski sur le banc polonais. Cette victoire permet aux Pays-Bas d'aborder la suite du tournoi avec une certaine sérénité et d'attendre surtout le match de la France lundi contre l'Autriche pour l'autre rencontre du groupe D.

Une deuxième victoire de rang pour Ferrari

La Ferrari no 50 s'est imposée au bout du suspense dimanche.
La Ferrari no 50 s'est imposée au bout du suspense dimanche.Image: KEYSTONE/EPA

Ferrari a remporté les 24 Heures du Mans au terme d'une 92e édition incroyablement disputée dimanche, sur le circuit de la Sarthe. La Toyota no 8 de Sébastien Buemi a terminé cinquième.

La Ferrari no 50 de l'Italien Antonio Fuoco, de l'Espagnol Miguel Molina et du Danois Nicklas Nielsen s'est imposée devant la Toyota no 7. L'autre Ferrari, la no 51, victorieuse l'an passé sur le légendaire tracé manceau, complète le podium.

Cette onzième victoire de la Scuderia aux 24 Heures est intervenue au bout d'une course passionnante dans des conditions difficiles. Les cinq premières "Hypercar" ont en effet toutes bouclé 311 tours sur le circuit long de 13 kilomètres et il a fallu attendre la toute fin de l'épreuve pour connaître la voiture victorieuse.

Schurter s'impose, les Suissesses déçoivent

Nino Schurter a remporté sa 36e victoire à Val di Sole
Nino Schurter a remporté sa 36e victoire à Val di SoleImage: KEYSTONE/MAXIME SCHMID

Nino Schurter monte en puissance au fur et à mesure que la saison olympique avance. Le Grison a remporté sa 36e victoire en Coupe du monde à Val di Sole.

Six semaines avant les JO, Schurter s'est imposé avec sept secondes d'avance sur le Sud-Africain Alan Hatherly. Le Français Mathis Azzaro a pris la 3e place.

Deuxième meilleur Suisse, Filippo Colombo a dû se contenter de la 5e place. Marcel Guerrini et Lars Forster, respectivement 7e et 8e, ont complété le bon résultat de l'équipe nationale, une semaine avant la course à Crans-Montana. Mathias Flückiger, qui représentera la Suisse avec Schurter cet été à Paris, a terminé 12e avec près de deux minutes de retard.

Les Suissesses larguées

Les Suissesses n'ont guère brillé dans le Tretin. Alessandra Keller, la meilleure d'entre elles, s'est classée à une décevante 10e place.

La Nidwaldienne a été reléguée à plus de quatre minutes de la quintuple championne du monde française Pauline Ferrand-Prévot qui signe sa 9e victoire en Coupe du monde. La Néerlandaise Puck Pieterse et la Sud-Africaine Candice Lill complètent le podium.

Linda Indergand a pris la 14e place, Ramona Forchini la 17e et Sina Frei, vice-championne olympique en 2021, la 19e.

Vollering encore la plus forte, Chabbey recule

Demi Vollering intouchable
Demi Vollering intouchableImage: KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER

Demi Vollering a récidivé au Tour de Suisse dames. Après avoir enlevé la première étape, la Néerlandaise s'est également imposée lors du contre-la-montre en côte de 15,7 km entre Aigle et Villars.

Vollering a devancé de 18 secondes l'Italienne Elisa Longo Borghini et de 26 la Néo-Zélandaise Kim Cadzow. Comme la veille, où elle avait roulé en solitaire pendant 50 km et n'avait été rattrapée que dans l'avant-dernier kilomètre, Elise Chabbey a terminé meilleure Suissesse. La Genevoise de 31 ans a cependant payé les efforts fournis la veille et a perdu près de 3'30 sur Vollering pour échoir à la 17e place.

Au général, Vollering mène avec 1'26 d'avance sur Longo Borghini. Chabbey a cédé sept places et se retrouve 10e à 4'13. La troisième étape de lundi se fera sur 125,6 km entre Vevey et Champagne.

Giorgio Contini: "Personne n’est au-dessus de l’équipe."

Murat Yakin (au premier plan) et Giorgio Contini avaient parfaitement préparé leur coup.
Murat Yakin (au premier plan) et Giorgio Contini avaient parfaitement préparé leur coup.Image: KEYSTONE/PETER KLAUNZER

"Aujourd’hui, chaque adversaire est scruté à la loupe. Nous avons réussi à troubler les Hongrois. C’est quelque part gratifiant." Bras droit de Murat Yakin, Giorgio Contini ne masque pas son plaisir.

Le staff de l’équipe de Suisse a vraiment réussi un coup parfait samedi à Cologne avec les titularisations de Kwadwo Duah et de Michel Aebischer. " Nous avions besoin d’un attaquant capable de prendre la profondeur, explique l’ancien entraîneur de Lausanne. Samedi dernier contre l’Autriche, nous avions été trop prévisibles avec un côté gauche très fourni. La présence d’Aebischer et le repositionnement de Dan Ndoye sur la droite ont rééquilibré l’équipe."

Au lendemain de cette victoire capitale, celle qui change tout pratiquement, Giorgio Contini insiste sur l’esprit d’équipe qui, selon lui, est l’une des grandes forces de la Suisse. "Tout le monde s’est rué sur Breel Embolo après son but, explique-t-il. Ceux qui étaient sur le terrain comme ceux qui étaient sur le banc ont sprinté vers Breel. Il y a une sorte d'union sacrée pour réussir un grand tournoi. Personne n’est au-dessus de l’équipe."

Même si tous les feux sont au vert, Giorgio Contini ne croit pas que les joueurs vont "s’enflammer". "Ils garderont les pieds sur terre. J’en suis sûr, dit-il. Nos cadres ont déjà disputé plusieurs phases finales. Ils savent que nous n’avons fait que le premier pas samedi." Le prochain sera la rencontre de mercredi contre l’Ecosse. "Les Ecossais évoluent dans un autre registre que les Hongrois. A nous de trouver les moyens de les gêner", indique Giorgio Contini qui est prêt à prendre le pari que Murat Yakin nous réservera une nouvelle surprise du chef.

Murat Yakin: l'état de grâce retrouvé

Murat Yakin enlace Michel Aebischer, les deux "grands" hommes de ce Suisse - Hongrie.
Murat Yakin enlace Michel Aebischer, les deux "grands" hommes de ce Suisse - Hongrie.Image: KEYSTONE/PETER KLAUNZER

Ce fut bien le match du grand pardon ! 557 jours après la déroute contre le Portugal au Qatar, Murat Yakin est redevenu ce coach capable de renverser la table grâce à ses coups de génie.

La victoire 3-1 de la Suisse face à la Hongrie samedi fut bien "sa" victoire. Personne n’attendait les titularisations de Michel Aebischer et de Kwadwo Duah pour l’entrée en lice de la Suisse à l’Euro 2024. Le secret avait été bien gardé dans la mesure où elles étaient dans l’air depuis plusieurs jours, mardi pour le Fribourgeois et jeudi pour le Bernois. La présence de Xherdan Shaqiri en conférence de presse à J-2 du match fut une fausse piste qui devait égarer tous les suiveurs de la sélection.

"Je me suis fié à mon instinct"

"Je me suis fié à mon instinct", glisse Murat Yakin à la question si cette victoire était bien "sa" victoire. Au final, il y a une certaine satisfaction..." Un immense soulagement aussi. On n’ose imaginer les critiques que le sélectionneur aurait dû endurer en cas de malheur. Comment peut-il placer Dan Ndoye sur le flanc droit de l’attaque après l’avoir titularisé comme piston gauche lors des quatre matches amicaux joués cette année ? Pourquoi donner les clés de l’attaque à un homme – Kwadwo Duah – qui évolue dans le Championnat de Bulgarie et dont l’expérience en sélection ne dépassait pas une mi-temps – discrète – contre l’Estonie 10 jours plus tôt ? Enfin comment lancer d’entrée dans le bain un Michel Aebischer dans un rôle qui n’est pas le sien à Bologne et qui restait sur une performance bien terne samedi dernier contre l’Autriche ?

Mais les buts de Duah, d’Aebischer et du "revenant" Breel Embolo dont l’introduction à la 74e minute fut un coaching gagnant donnent à penser que Murat Yakin a retrouvé l’état de grâce qui lui avait permis de devancer l’Italie dans la course à la qualification directe pour la Coupe du monde au Qatar. Le 1-1 du 12 novembre 2021 à Rome face à la Squadra Azzurra de Roberto Mancini reste à ce jour comme le match le plus abouti de l’équipe de Suisse sous sa férule. Ce soir-là, Xherdan Shaqiri et Noah Okafor avait été les plus brillants. Samedi à Cologne, les deux Bâlois sont restés sur le banc durant l’intégralité de la rencontre...

Un sacré concours de circonstances...

"Le travail n’est pas fini", souligne à raison Murat Yakin. Le sélectionneur sait qu’une victoire lors du premier match peut ne pas suffire. Le souvenir de la Coupe du monde en Afrique du Sud est encore dans bien des mémoires. Le 16 juin 2010, la Suisse battait 1-0 l’Espagne, future Championne du monde, à Durban. Huit jours plus tard, Ottmar Hitzfeld et ses joueurs étaient dans l’avion du retour. Mais dans un Euro qui n’élimine que huit équipes sur trente-deux au premier tour, il faudrait un sacré concours de circonstances pour que la Suisse ne voie pas les huitièmes de finale.

Mercredi, une victoire contre l’Ecosse assurera à l’équipe de Suisse une qualification pour les huitièmes de finale bien plus convaincante que celle obtenue il y a trois ans. Face à une équipe laminée vendredi par l’Allemagne, la Suisse devrait logiquement s’imposer. "Mais il convient de rester sur nos gardes, prévient Murat Yakin. Les Ecossais sont tombés contre une très grande équipe d’Allemagne. L’affronter en match d’ouverture n’était pas... simple. Ils vont réagir mercredi. C’est sûr."

Il serait surprenant que Murat Yakin aligne le même onze mercredi dans une rencontre qui proposera un duel magnifique dans les tribunes entre les supporters suisses – « Ils ont été merveilleux lors de ce premier match », lâche Murat Yakin – et la « Tartan Army » qui pousse l’équipe d’Ecosse. Son côté flambeur commande de croire qu'il tentera un nouveau coup. Ce match ne sera-t-il pas, ainsi, le match idéal pour lancer Xherdan Shaqiri dans cet Euro ? "Il est absurde d’affirmer que c’est le début de la fin pour Xherdan, lâche Murat Yakin. Il a encore un rôle à jouer dans cette équipe de Suisse."

Sous la pluie, Toyota mène la danse mais gare à la concurrence

La Toyota no 8 de Sébastien Buemi pointait en tête des 24 Heures du Mans dimanche à 6h
La Toyota no 8 de Sébastien Buemi pointait en tête des 24 Heures du Mans dimanche à 6hImage: KEYSTONE/EPA

La 92e édition des 24 Heures du Mans tient pour l'instant ses promesses

Trois constructeurs - Toyota devant Porsche et Ferrari - restaient à la lutte dimanche à l'aube sur le circuit de la Sarthe totalement détrempé.

La lumière a eu toutes les peines à percer le ciel sarthois. A 6h00, le célèbre tracé manceau tournait au ralenti depuis plus de deux heures, la course ayant été neutralisée à cause de la pluie, une décision rendant caducs les écarts entre les voitures.

Devant des tribunes largement désertées par les spectateurs durant la nuit, beaucoup partant dormir quelques heures, la Toyota no 8 - dont Sébastien Buemi est l'un des pilotes - conduisait la meute des 19 Hypercars encore officiellement en course dans la catégorie reine, talonnée par la Porsche no 6 parti en pole 14 heures plus tôt.

L'autre Toyota engagée dans la catégorie-reine, la no 7, était 3e. La Ferrari no 83, longtemps en tête, occupait la 5e place provisoire au petit matin après avoir écopé d'une pénalité de 30 secondes pour avoir provoqué un accrochage avec la BMW no 15. Cet accident survenu samedi dans la soirée avait provoqué la première apparition des voitures de sécurité.

Compétition très ouverte

Preuve que dans l'élite, la compétition - que l'on annonçait ouverte - tient encore toutes ses promesses à dix heures de l'arrivée: quatre des neufs constructeurs engagés en Hypercar occupaient le Top 10 provisoire. Outre les deux Toyota, les trois Ferrari et trois des six Porsche présentes dans la catégorie-reine, les deux Cadillac étaient 7e et 9e places à l'aube.

Trois coups d'avance pour Bryson DeChambeau

C'est bien parti pour Bryson DeChambeau.
C'est bien parti pour Bryson DeChambeau.Image: KEYSTONE/AP/Frank Franklin II

Bryson DeChambeau a pris la main à l'US Open de Pinehurst. L'Américain compte trois coups d'avance sur un trio dont fait partie le Français Matthieu Pavon.

En Caroline du Nord, Bryson DeChambeau a réussi une superbe journée (67) avec six birdies, mais ternie par un double bogey au trou no 16 qui l'empêche de prendre complètement le large. Derrière lui, Mathieu Pavon partage la deuxième place à trois coups avec le Nord-Irlandais Rory McIlroy et l'Américain Patrick Cantlay. Seuls huit joueurs se trouvent sous le par après trois tours, une rareté, sur un parcours difficile aux greens en forme de dôme qui ont enterré de nombreux espoirs.

"Incroyable, j'ai réussi de nombreux très bons putts. J'essaie de jouer un golf "ennuyeux". Le milieu des greens est stable, donc je vise là pour assurer le coup en deux putts", souligne Bryson DeChambeau, vainqueur de l'US Open 2020, qui joue désormais pour le circuit concurrent LIV, financé par l'Arabie Saoudite.

Mathieu Pavon peut, pour sa part, rêver d'un succès sur le parcours intraitable de Pinehurst, qui ferait de lui le deuxième Français, chez les hommes, à remporter un majeur, plus de 100 ans après le triomphe d'Arnaud Massy lors du British Open en 1907.

Agé de 31 ans, Mathieu Pavon avait remporté le tournoi de Torrey Pines en janvier puis s'était classé 12e du prestigieux Masters en avril, deux résultats inédits pour un golfeur tricolore. Le Français a rendu samedi une carte de 69 (1 sous le par), grâce à trois birdies sur la première moitié du parcours, avant de commettre deux bogeys ensuite.

Les Oilers écrasent les Panthers 8-1 et s'offrent un sursis

Connor McDavid a sorti le grand jeu samedi
Connor McDavid a sorti le grand jeu samediImage: KEYSTONE/AP/JASON FRANSON

Edmonton a entretenu la flamme de l'espoir en remportant le match no 4 de la finale de la Coupe Stanley face à Florida.

Et avec la manière qui plus est: les Oilers ont écrasé les Panthers 8-1 samedi pour n'être plus menés que 3-1 dans la série.

L'énergie du désespoir a donc permis aux Oilers de se réveiller pour croire en l'exploit. La franchise canadienne est la neuvième équipe de l'histoire à gagner l'acte IV d'une finale après avoir perdu les trois premiers. Et seuls les Maple Leafs de 1942 ont renversé la vapeur pour aller chercher le titre dans une telle situation.

La route est encore longue pour Connor McDavid et ses coéquipiers. La superstar canadienne a néanmoins inscrit son premier but dans cette finale, ajoutant trois assists qui lui permettent de devenir le recordman d'assists réalisés lors d'une seule saison de play-off: il en est à 32, contre 31 pour la légende Wayne Gretzky en 1987/88.

Son compère Leon Draisaitl a, lui, débloqué son compteur dans cette finale en réussissant deux assists, alors que Dylan Holloway a ajouté deux buts et un assist. Les Oilers ont "chassé" Sergei Bobrovsky à la 25e minute à 5-1, après que le portier russe avait encaissé 5 buts sur 16 tirs cadrés.

5e match mardi en Floride

Les Panthers, qui ont sauvé l'honneur grâce à Vladimir Tarasenko (12e, 2-1), bénéficieront d'une deuxième opportunité de conclure mardi soir en Floride. Ils lorgnent la première Coupe Stanley de leur histoire, après avoir perdu leurs deux premières finales en 1996 (4-0 face à Colorado) et l'an dernier face à Vegas (4-1).

Alisha Lehmann est une super footballeuse
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La Hongrie est une menace pour la Suisse
La Nati aura fort à faire pour son entrée dans l'Euro, samedi (15h), contre des Magyars qu'elle aurait tort de sous-estimer. Présentation.

Le fait que le prochain adversaire de l'équipe de Suisse joue un football similaire à celui de Leverkusen, qui n'a perdu qu'un seul de ses 53 matchs la saison dernière et qui a réalisé le doublé coupe/championnat, n'a évidemment rien de rassurant. C'est pourtant ce qui attend Granit Xhaka et ses coéquipiers samedi, comme l'explique à watson Constantin Eckner, expert en tactique pour le media spielverlagerung.de.

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