L'aventure démarre à Turin, capitale du freestyle en Italie. De jeunes rappeurs vont rapidement s'affronter sur scène devant 500 personnes et sous les yeux de Fabri Fibra, l'un des trois coachs de cette deuxième saison de Nuova scena (Nouvelle école: Italie). On vous (re)pitch le concept: dans cette émission produite par Netflix, des poids lourds de la scène rap partent à la recherche de nouveaux talents. Le grand gagnant repart avec la somme de 100 000 euros.
Les artistes Rose Villain et Geolier font également partie du jury. Dans le premier épisode, les mentors mènent leur quête aux quatre coins de l'Italie, du nord au sud – Gênes, Aoste, les Pouilles et même en pleine mer Ionienne –, jusqu'à sortir des frontières du pays. En effet, Rose Villain part dénicher deux de ses pépites à Londres.
Nuova scena est divisée en trois parties: les auditions (diffusées le 31 mars), les battles de freestyle, la réalisation d'un clip et les duos avec des grands noms du rap italien (dès le 7 avril). La finale sera disponible dès le 14 avril.
Il ne faut que quelques minutes pour se mettre dans l'ambiance. En cause: la scène rap italienne étant actuellement en pleine effervescence, on est impatient de découvrir de nouveaux talents.
Et effectivement, à peine les premières rimes balancées devant les caméras, il y a celles et ceux qui font la différence. Les frissons, le rythme, les paroles, le flow ininterrompu qui nous font nous dire, derrière notre écran, que celui-là envoie du lourd. Cuta, par exemple, 21 ans, l'un des premiers à apparaître à l'écran. Sa forte prestance sur scène couplée à son texte propre, intelligent, lui permettront de se rendre à Milan pour la suite de la compétition.
Eos, une Romaine de 26 ans, offre une performance différente, puisqu'elle inclut du chant entre ses strophes de rap. Elle aura cependant de la peine à assurer le show lors de l'épreuve suivante – c'est-à-dire se produire sur scène devant un public, Fabri Fibra, Geolier et Rose Vilain. Résultat? La suite de son aventure est incertaine. Dommage, puisqu'elle fait partie des rares femmes présentes dans l'émission, reflet d'un milieu encore très masculin.
Heureusement, Helena, 26 ans, a convaincu à l'unanimité les trois jurés, au point qu'elle saute une épreuve et passe directement à l'étape des battles, aux côtés d'une poignée qui sont également sortis du lot.
Les épisodes durent 50 minutes, un poil long, et avec pour conséquence des moments de creux. Il est également dommage que les jurés ne travaillent pas avec les jeunes – par exemple, lorsqu'ils doivent composer à plusieurs une chanson pour l'une des épreuves. Leur expertise est précieuse, ils ont de la bouteille, et pourtant, on a cette impression que leurs protégés sont livrés à eux-mêmes. Comment progresser sans être accompagné? Fabri Fibra, Geolier et Rose Villain seront peut-être plus présents à leurs côtés par la suite. On l'espère!
En revanche, Nuova scena reprend les codes de tout bon télécrochet musical: on se prend rapidement au jeu et on a instantanément nos coups de cœur que l'on se réjouit de suivre. Les participants sont déjà, dans l'ensemble, assez bons: on veut voir leur style musical s'affirmer, leur plume s'aiguiser et leur flow se perfectionner.
«Je veux qu'à l'étranger, ils se disent que l'Italie a des trucs cool», déclare Rose Villain en début d'émission. L'un de ces talents viendra-t-il s'ajouter à ceux que compte déjà le pays? La suite le 7 avril.