«Il était une fois...» Une présentation foireuse, une blague maladroite, une demi-heure de retard à cause des bouchons, des balbutiements ridicules ou encore un peu de stalking sur les réseaux. En ce qui concerne leur premier date, les royals ne sont pas plus à l'abri des pépins que nous autres, humains normaux. Cela dit, ça n'a pas empêché leur relation de durer! Voici donc trois leçons à retenir des commencements de Charles, Camilla, William, Kate, Harry et Meghan.
C'est en 1971 que Charles aurait fait la connaissance de Miss Camilla Shand - ou, pour être précis, que Miss Shand est introduite auprès de Sa Majesté le prince de Galles, par le biais d'une amie commune. Une certaine Lucia Santa Cruz, fille de l'ambassadeur du Chili et accessoirement, l'une des premières maîtresses de Charles. Ce qui ne lui a pas empêché de lui assurer que Camilla était juste la «fille idéale» pour lui, avec son «caractère immensément sympathique, chaleureux et naturel». Il se laisse embarquer pour un verre.
Charles s'attendait-il à des courbettes de la part de cette aristocrate de 24 ans bourrée de bonne humeur et de confiance en elle? Il va être vite déçu. Camilla est une frondeuse. La légende raconte qu'elle aurait entamé la conversation en lui balançant un honnête:
Si l'anecdote historique est bien réelle (l'aïeule de Camilla, Alice Keppel, a effectivement entretenu une longue liaison avec le roi Edouard VII), le récit de cette entrée en matière très directe est remise en question par plusieurs experts royaux. Dans tous les cas, Charles est sous le charme. Séduit par le naturel et la spontanéité de Camilla, il lui a téléphoné peu de temps après. D'abord amis, très vite amants, ils entretiennent une liaison jusqu'en 1973. La suite, votre chroniqueuse royale vous la raconte en détails, ici.
Du côté de Kate et William, le coup de foudre était loin d'être aussi évident. Vous l'avez peut-être déjà pigé en dévorant la dernière saison de The Crown. La relation entre le prince et sa «belle roturière» (ne m'en voulez pas, c'était son surnom dans les médias au début des années 2000), dont les chemins se sont croisés pour la première fois à l'université de Saint-Andrews, est restée strictement platonique tout au long de leur premier semestre.
Selon l'experte royale Tina Brown, Kate plaît à William parce qu'elle semble foncièrement «désintéressée» par son statut de prince et de célébrité - une qualité rare qui lui vaut d'être admise dans son cercle rapproché. L'«amie proche» a définitivement capté l'attention du prince lors d'un défilé de mode caritatif en 2002, lorsqu'elle défile en robe transparente (on ne se refait pas). Il est entendu que William a tenté une première approche romantique le soir même – sauf que Kate est alors en couple avec un autre étudiant, le fringuant Rupert Finch.
Il faut attendre l'année suivante, lorsqu'ils emménagent dans la même colloc' au 13A Hope Street, avec deux autres amis, pour voir naître le début d'une vraie romance. Une romance secrète. «C’est vraiment à partir de là que ça s’est, en quelque sorte, épanoui», témoignera William bien des années plus tard. Avec ces vagues informations, allez savoir à quoi ressemblait leur tout premier vrai date. Nous n'en avons aucune idée.
Pour l'anecdote, après quelques années de relation, Kate et William ont rompu brièvement en avril 2007. Rien de bien méchant. Ils ont remis le couvert à peine deux mois plus tard. Quant à leurs fiançailles, elles auront lieu fin 2010, lors d'un voyage au Kenya. Une belle revanche pour celle que les tabloïds ont surnommé avec méchanceté «Waity Katie», soit-disant pour les années passées à attendre de se faire passer la bague au doigt.
Si l'idylle entre Kate et William conserve encore son lot d'inconnues et de mystères, on sait à peu près tout du premier verre entre Meghan et Harry - jusqu'au jour précis de leur rencontre. Grâce aux mémoires destructrices du prince et à son auto-documentaire Netflix, nos sources sont de première main.
Comme tout couple des années 2010 qui se ressemble, Meghan et Harry se sont rencontrés sur Instagram. En scrollant son flux, en cette fin du mois de fin juin 2016, le prince tombe sur la vidéo d'une amie commune, la mondaine Violet von Westenholz, faisant la folle aux côtés d'une belle brune. Malgré le filtre «tête de chien», l'inconnue lui tape dans l'oeil. Il n'en faut pas plus pour qu'il écrive à Violet pour lui demander:
De son côté, Meghan est informée par ladite copine qu'un certain «Prince Haz» a posé des questions sur elle. Curieuse, elle s'abonne à son compte privé et ne tarde pas à découvrir qu'ils partagent une passion commune: l'Afrique. Ni une ni deux, Meghan franchit le cap du premier message. Le lien passe, ils s'échangent leurs numéros. Vous connaissez la chanson.
Ça tombe bien: en ce début du mois de juillet 2016, l'actrice basée à Toronto se trouve justement à Londres pour assister au tournoi de Wimbledon. Le prince s'enquiert de savoir si elle souhaite le rencontrer avant son retour au Canada. Oui. Bien sûr. Il lui propose de le rencontrer «chez lui». Meghan coupe court.
«Elle n'avait pas réalisé qu'être royal signifie être radioactif, que je ne pouvais pas simplement la rencontrer dans un café ou un pub», témoigne Harry dans son livre Spare. La jeune femme suggère plutôt Soho House, au 76 Dean Street, «son quartier général chaque fois qu'elle se rend à Londres». Elle leur réserve une table dans la partie privée du restaurant pour le soir même. Le 3 juillet 2016, faute à la circulation londonienne, le prince se pointe avec 30 minutes de retard, les joues «rouges, gonflées, en sueur» (hmmm, lovely!).
Dans un coin, installée sur un canapé bas en velours, devant une table basse, Meghan l'attend, vêtue d'un simple jeans et d'un pull noir. Après des plates excuses et un moment de gêne, «la chaleur de nos textos est revenue. Nous avions chacun vécu des premiers rendez-vous où il n'y avait rien à dire, et maintenant nous ressentions tous les deux ce frisson particulier quand il y a trop de choses à dire». Le temps file. Meghan aussi. Elle a rendez-vous à un dîner et doit s'en aller.
Plus tard dans la soirée, la voilà qui le rappelle sur Facetime pour lui donner rendez-vous pour le lendemain. Le 4 juillet 2016, les compères sont de retour à Soho House pour échanger blagues et anecdotes. Au terme de ce second date, Harry et Meghan échangent leur premier baiser – et un selfie, 2016 oblige. Après des semaines de rumeur, Harry et Meghan officialisent leur relation en 2017, aux Invictus Games. Ils se fiancent en novembre.
Comme quoi, comme pour nous autres, un début de relation légèrement foireux n'est pas forcément synonyme de raté complet! Persévérez, et laissez une chance au destin. Joyeuse Saint-Valentin.