Depuis dimanche, l'équipe de Suisse connaît ses adversaires pour les qualifications à l'Euro 2024 en Allemagne. La Biélorussie fait partie de son groupe avec Israël, la Roumanie, Andorre et le Kosovo. Ce tirage au sort a été effectué par l'ancien international italien et champion du monde 2006 Gianluca Zambrotta.
Sur le plan sportif, les Biélorusses ne devraient pas causer de nuits blanches à l'entraîneur Murat Yakin. La question est plutôt de savoir si le match du 25 mars pourra réellement avoir lieu en raison de la situation géopolitique.
Au lendemain du tirage au sort, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a annoncé la formation d'une unité militaire régionale conjointe avec les forces armées russes. L'homme de 68 ans, présenté comme l'un des derniers dictateurs européens, a justifié cette intervention par les tensions croissantes à la frontière ukrainienne.
Loukachenko a répété à plusieurs reprises dans le passé qu'il ne se laisserait pas entraîner dans la guerre. Jusqu'ici néanmoins, son pays a mis ses bases militaires à la disposition des Russes, qui y lancent des missiles en direction de l'Ukraine.
L'Union européenne de football (UEFA) doit déterminer si la Biélorussie, selon des critères officiels préétablis, est une nation en guerre. A l'exception de la Russie, absente du tirage au sort, toutes les nations étaient éligibles.
Le président de l'UEFA Aleksander Ceferin ne voit actuellement aucune nécessité d'agir dans le sens d'une exclusion de la Biélorussie:
«Si les choses changent, nous réagirons certainement, nuance un peu le Slovène de 55 ans. Les politiciens doivent respecter notre pouvoir décisionnel. Nous ne disons pas aux politiciens et aux gouvernements ce qu'il faut faire.»
Bien que la Biélorussie puisse actuellement participer aux compétitions de l'UEFA, elle n'est pas autorisée à disputer ses matchs à domicile, dans son propre pays, ni avec des spectateurs.