«Une panenka loupée appelée à nourrir les bêtisiers.» C'est ainsi que L'Equipe relate ce dimanche matin le geste tenté, et raté donc, d'Antoine Mille lors des 32es de finale de la Coupe de France samedi.
Sans doute mis en confiance par son but inscrit dans le temps règlementaire, le joueur de Châteauroux s'est présenté face au gardien des Herbiers lors de la séance de tirs au but avec une idée en tête: piquer son ballon en visant le centre du but afin de piéger le gardien adverse. Dans le jargon du football, on appelle cela une panenka, du nom du joueur qui l'a popularisé en 1976. Sauf qu'à l'époque, le Tchèque Antonin Panenka avait réussi à tromper le gardien allemand Sepp Maier.
Le ballon a mollement rebondi devant le gardien Téo Hamelin, qui n'a eu qu'à se baisser pour le récupérer. Il est ensuite venu dire quelques gentillesses à son adversaire, vexé qu'on puisse tenter d'abuser de lui de la sorte.
La réaction du portier peut se comprendre. Car la panenka a toujours divisé le monde du football, entre ceux qui estiment qu'il faut du courage et de la qualité technique pour la tenter et les autres, qui considèrent ce geste comme un manque de respect au gardien adverse.
La tentative ratée d'Antoine Mille samedi n'a pas porté préjudice à Châteauroux, qui s'est finalement qualifié (1-1, 4-3 t.à.b). Elle n'a en revanche pas servi la réputation de son auteur. D'abord parce que tout le monde s'est moqué de lui sur les réseaux sociaux, ensuite parce que cet horrible loupé a fait oublier le superbe but que Mille avait réussi un peu plus tôt dans le match sur l'ouverture du score.