C'était une règle méconnue, mais que le Comité international paralympique (CIP) appliquait strictement depuis 2012. Les athlètes n'avaient en effet pas le droit de participer aux épreuves avec les fameux anneaux olympiques tatoués sur le corps, une pratique pourtant courante dans le sport de haut niveau.
La raison était simple: aux Jeux paralympiques, se tatouer le symbole des JO organisés par le CIO était considéré comme de la «publicité corporelle». Or «les publicités sur le corps ne sont en aucune façon autorisées, que ce soit les symboles ou les tatouages», indique le CIP.
Et gare à ceux qui osaient défier les instances! Le para-nageur britannique Josef Craig avait été disqualifié des Européens pour ne pas avoir recouvert son tatouage. «Un porte-parole du CIP avait froidement justifié la sanction par le besoin de protéger la marque des Jeux Paralympiques, qui est différente de celle des JO», relate L'Equipe.
Les para-athlètes avaient le droit de rendre hommage à la plus grande et la plus prestigieuse des compétitions, mais en se faisant tatouer le logo des Jeux paralympiques, nommé "Agitos". «Il était le seul à pouvoir être exhibé», précise le média belge 7sur7.
Concrètement, cela signifie que le nageur Jérémy Desplances n'aurait pas pu participer aux Paralympiques. Il s'est pourtant aligné aux JO cet été avec son tatouage, mais parce que le Comité olympique, qui interdit lui aussi la «publicité corporelle», fait une exception pour les fameux anneaux.
Une exception que refusait donc de faire le Comité paralympique. Mais c'est peut-être de l'histoire ancienne. Car selon le New York Times, les athlètes ne seront finalement plus sommés de cacher leurs tatouages des anneaux olympiques lors des Jeux Paralympiques 2024.
(jcz)