Après ses folles performances récentes (notamment le record d'Europe du 100 mètres), même non homologuées, Alex Wilson (30 ans) faisait figure d'espoir suisse aux JO de Tokyo pour une médaille. Mais le sprinteur bâlois n'ira tout simplement pas au Japon...
C'est le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) qui l'en empêche: il a suspendu provisoirement le Rhénan pour une violation présumée des directives antidopage, a annoncé Swiss Olympic.
Le recordman de Suisse du 100 et du 200 m a été contrôlé positif lors d'un test hors compétition réalisé par Antidopage Suisse le 15 mars dernier, écrit mercredi Swiss Athletics. Des traces de trenbolone, un stéroïde anabolisant, et des métabolites ont été détectés.
Le trenbolone est totalement interdit, quelles que soient les quantités décelées.
Antidopage Suisse a suspendu provisoirement l'athlète le 28 avril, à la suite de quoi Wilson a fait opposition. Il a déclaré que son contrôle positif résultait de la consommation de viande contaminée. Dans la foulée, la Chambre disciplinaire des cas de dopage de Swiss Olympic a d'abord accordé un sursis au Bâlois avant de lever complètement sa suspension le 2 juillet, après examen.
Cette dernière décision favorable à Wilson a permis de le sélectionner pour les Jeux et de valider ses résultats obtenus dès le 18 mai.
Mais c'était sans compter World Athletics. Jeudi dernier, la fédération internationale d'athlétisme faisait opposition contre la décision suisse auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) à Lausanne.
Et le TAS vient de donner raison à World Athletics, ce qui vaut à Alex Wilson d'être à nouveau provisoirement suspendu. La présomption d'innocence reste valable, souligne Swiss Athletics.
Concernant la suspension du sprinter bâlois, Swiss Olympic dit avoir appris la procédure engagée contre lui il y a quelques jours seulement. L'organisation faîtière du sport helvétique «serait très déçue si la sanction venait à être confirmée», souligne-t-elle, alors que Kariem Hussein vient d'être suspendu pour neuf mois pour une violation des règles antidopage.
Mais les deux cas ne sont pas liés et ne peuvent être comparés, affirme Swiss Olympic. (ats/yog)