Melania a beau ne pas beaucoup aimer les interviews, nouveau livre oblige, l'épouse du candidat républicain a bien dû se plier à cet exercice périlleux. Et force est de constater que l'ancienne mannequin s'est prêtée au jeu avec un rare sourire sur la chaîne Fox News, entièrement acquise à sa cause.
Pour ce premier entretien télévisé depuis plus de deux ans, qui vient couronner une série d'activités promotionnelles autour de son autobiographie, l'ancienne première dame s'est même montrée... plutôt généreuse.
Assise face à la journaliste de Fox News, Ainsley Earhardt, Melania, 54 ans, est d'abord revenue sur son arrivée à New York depuis la Slovénie, ses premiers contrats de mannequinat (un job qui l'a «définitivement préparée» à devenir première dame) et sa rencontre avec son mari, Donald Trump, lors d'une fête en 1998, au Kit Kat Club de Manhattan.
Malicieusement, elle glisse avoir d'abord refusé de donner son numéro au milliardaire... pour mieux lui demander le sien. Leur premier rendez-vous, une balade de deux heures en voiture, était très «professionnel». Quand l'animatrice lui demande si elle était déjà «amoureuse», à l'époque, Melania esquive avec une élégante cabriole.
Se doutait-elle, à l'époque, qu'il se présenterait un jour à la présidence des Etats-Unis? «Pas du tout, il ne l'avait jamais mentionné, même s'il était déjà impliqué en politique», affirme-t-elle, avant que l'entretien n'embraye sur le jour de leur mariage et la naissance de leur fils, Barron, en 2006.
Elle poursuit sur les «liens très spéciaux» qui l'unissent à l'ancien président, alors que leur mariage a été l'objet de rumeurs innombrables ces dernières années. «Son être, son humeur, sa personnalité, sa gentillesse... Il est très spécial. Sa positivité, son énergie incroyable. Oui, nous avons une magnifique relation», assure Melania, qui s'est fait une spécialité d'être la compagne présidentielle la plus invisible de l'histoire politique américaine.
D'ailleurs, que fait le couple pour s'amuser, quand il ne travaille pas? demande la journaliste Ainsley Earhardt avec curiosité. «Nous dînons. Parfois seuls, parfois avec des amis. Nous écoutons de la musique», susurre l'intéressée de sa voix douce, teintée d'un nuage d'accent slovène.
L'interview prend une tournure plus sombre au moment d'aborder les deux tentatives d'assassinat qui ont visé son mari cet été. L'ex-première dame raconte n'avoir pas assisté à la première, le 13 juillet, lors d'un rassemblement à Butler, en Pennsylvanie, en temps réel. «J’ai couru vers la télévision, j’ai rembobiné et j’ai regardé. Je n’avais que quelques minutes de retard», confie-t-elle.
First Lady Melania Trump: "Is it really shocking that all this egregious violence goes against my husband? Especially when we hear the leaders of the opposition Party and mainstream media branding him as a 'threat to democracy' — calling him vile names. They're only fueling a… pic.twitter.com/lGLsejgb63
— Trump War Room (@TrumpWarRoom) September 26, 2024
«Je ne l’ai pas vraiment vu en direct, mais peut-être trois minutes plus tard. Personne ne savait vraiment...», poursuit-elle.
Quant à la deuxième tentative, survenue plus tôt ce mois-ci sur son terrain de golf à West Palm Beach, en Floride, elle était également absente. «J’étais à New York en fait, précise-t-elle. Et dès que je l’ai vu à la télévision, je l'ai appelé.»
«Je pense que ces deux événements étaient vraiment des miracles. Si vous y réfléchissez vraiment, le 13 juillet était un miracle. Comment… comme ça, et il aurait pu, vous savez, il n'aurait pu ne plus être avec nous», conclut-elle.
Si Melania s'est montrée plus généreuse qu'à l'accoutumée, davantage habituée à se retrancher dans ses quartiers de Mar-a-Lago, en Floride, ou de la Trump Tower, à New York, elle n'aura pas non plus été embêtée par des questions plus délicates. Rien sur ses sentiments à l'idée d'un éventuel retour à la Maison-Blanche, un lieu qu'elle «déteste» cordialement. Ni sur son implication dans la dernière ligne droite de cette campagne présidentielle.
Hélas, pas sûr que ses mémoires, prévues pour le 8 octobre, nous apportent beaucoup plus de réponses à ce sujet.