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Le plan de Charles se retourne contre lui

La double hospitalisation de Charles et Kate a mis en lumière les risques inhérents au plan du roi de réduire a famille royale au strict minimum.
La double hospitalisation rapprochée de Charles et Kate a mis en lumière les risques inhérents au plan du roi de réduire la famille royale au minimum.watson

Le plan de Charles se retourne contre lui

L'hospitalisation de deux figures incontournables de la famille royale met en lumière un problème de taille. Les Windsor seraient-ils trop peu nombreux?
19.01.2024, 20:4520.01.2024, 10:29
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Sportif et soucieux de son régime alimentaire, Charles a toujours été salué comme un monarque extraordinairement fit. La preuve, sitôt monté sur le trône, ce bon roi imposait à sa famille une redoutable cure d'amaigrissement, en réduisant le nombre de membres en activité au strict minimum.

Aujourd'hui, alors que sa famille se retrouve confrontée à une double hospitalisation, les commentateurs royaux se demandent si le monarque ne serait pas allé un peu fort sur le régime. Avec une opération de la prostate imminente qui nécessitera «plusieurs semaines» de convalescence, une princesse Kate hors sérail pour les deux à trois prochains mois et un prince William momentanément en retrait pour rester à son chevet, le plan de réduction drastique du roi se retourne contre lui. Il n'y a tout simplement plus assez de personnes disponibles pour assurer le job.

«J'ai souvent prévenu que c'était une grave erreur de réduire le nombre de membres de la famille royale en activité aussi largement que Charles l'a fait»
Lady Colin Campbell, auteure royale et amie de feu la princesse Diana, au Daily Beast.

Une loi fratricide

Si des sources du palais assurent que la sœur du souverain, la princesse Anne, et son frère, le prince Edward, pourront toujours être mis à contribution en cas de besoin, les deux royals, âgés respectivement de 73 et 59 ans, ne feront certainement pas le poids face au nombre d'engagements vertigineux que sont censés assurer les membres actifs. La princesse Anne, par exemple, connue et reconnue pour son implication dans la Firme, en assure déjà 12 à 14 par semaine (pour un total de 457 en 2023). Une grande partie de son travail n'est jamais rapporté dans les médias - ce qui ne veut pas dire qu'il n'est pas important.

Puis, comme l'a révélé le London Times plus tôt cette semaine, le palais de Buckingham a discrètement pris des dispositions pour empêcher d'autres membres de la famille de se substituer au roi. Dans un acte de loi passé presque inaperçu, signé peu de temps après son accession au trône, Charles s'est assuré de mettre définitivement à l'écart les princes Andrew et Harry. Dans la foulée de leur retrait en 2019 et 2020, les deux membres déchus de la monarchie ne pourront plus, en aucun cas, effectuer des engagements au nom du roi.

Le texte s’applique également à la princesse Beatrice, la fille aînée d'Andrew, sixième dans l'ordre de succession au trône. La princesse, très populaire, serait pourtant une solution toute trouvée pour assurer les arrières du roi.

A présent que Charles, sur le point d'être opéré la semaine prochaine, doit compter sur la présence de ses «conseillers d'Etat», des proches habilités à prendre des décisions à sa place en cas d'incapacité (généralement, il s'agit du conjoint et des quatre prochains adultes en ligne sur le trône), sa décision le laisse peut-être avec un léger mal de tête.

Du côté de Buckingham, pour le moment, on reste confiant. On assure avec fermeté que Sa Majesté n'en aura pas l'utilité. Charles devrait continuer à assurer ses fonctions constitutionnelles et à traiter quotidiennement ses «boîtes rouges», qui contiennent les documents gouvernementaux. Toutefois, plusieurs experts ont déjà sonné le holà. «Si le roi subit une anesthésie générale, il est toujours bon d'avoir un plan B», prévient le professeur de droit constitutionnel, le Dr Craig Prescott, au Times.

«Signer des lettres patentes ne demande pas beaucoup d'efforts, ce qui impliquerait l'appui de conseillers, mais le roi devrait le faire, par pure précaution»
Dr Craig Prescott, au Times.

Un point santé

Au-delà de ces prises de tête constitutionnelles, votre rédactrice royale peut toutefois vous glisser quelques bonnes nouvelles avant d'entamer le week-end: toute la petite clique se porte bien.

Du côté de Kate, qui se remet de son opération abdominale, on sait que son mari se trouvait à son chevet jeudi. William a été photographié au volant, tandis qu'il quittait la clinique privée de Londres, vers midi. Selon les prévisions du palais de Kensington, la princesse de Galles devrait quitter l'hôpital le 27 janvier au plus tôt. Et si son rétablissement se déroule comme prévu, le premier engagement public de la princesse pourrait être le service familial de Pâques, à la chapelle St George, le 31 mars.

Quant à Charles, il a été aperçu pour la première fois depuis la publication de son diagnostic de prostate vendredi matin. Le roi était installé sur la banquette arrière d'une Audi, sa femme Camilla sur le siège passager. Le couple, flanqué de leurs agents de protection, est de retour à Sandringham, dans le Norfolk.

La veille, de passage par l'Aberdeen Art Gallery, en Ecosse, où elle a inauguré un nouvel espace sûr pour les victimes de violence domestique, Camilla a donné quelques précisions sur l'état du roi. «Il va bien, merci beaucoup. Il a hâte de retourner au travail», a glissé la reine. Compte tenu de la situation périlleuse à laquelle se trouve confrontée sa famille, le plus tôt sera le mieux.

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