William rêve de «changement» pour la monarchie
Le prince William, héritier de la couronne, veut changer la monarchie britannique quand il deviendra roi, et «remettre davantage les choses en question», a-t-il confié dans une interview télévisée où il parle aussi de l'importance de sa vie de famille. Cette interview est l'une des plus personnelles que le prince de 43 ans ait jamais donnée. William y parle de son souhait de «changer les choses en mieux».
Dans cette interview tournée il y a plusieurs mois, on le voit se déplacer en trottinette électrique dans la cour du château de Windsor et boire une bière avec l'acteur et réalisateur canadien Eugene Levy dans un pub à proximité. Eugene Levy, notamment connu pour American Pie et Schitt's Creek, l'interroge dans le cadre de la série d'Apple TV+ «The Reluctant Traveler», format très inhabituel pour un membre de la famille royale.
William y revient sur 2024, «l'année la plus dure» qu'il ait jamais connue, avec l'annonce du cancer de sa femme, Kate, et de son père, Charles III. «La vie nous teste», dit-il, ajoutant qu'il est «très fier» de sa femme et de son père «pour la façon dont ils ont géré tout ça l'an dernier».
La princesse de Galles a depuis annoncé être en rémission, mais le roi est toujours traité chaque semaine pour son cancer, tout en poursuivant ses engagements.
Harry mentionné du bout des lèvres
William, père de George, 12 ans, Charlotte, 10 ans, et Louis, 7 ans, raconte aussi que sa famille «est ce qui compte le plus» pour lui, que ses enfants n'ont pas de téléphone portable, et que de tous ses défis, entre «le travail» de prince héritier et la famille, c'est la famille qui le soucie le plus. Avec une volonté visible de protéger ses enfants de l'appétit «insatiable» des médias qu'ils ont enduré avec son frère cadet Harry lorsqu'ils grandissaient.
C'est la première fois depuis des années que le prince de Galles prononce publiquement le prénom de son frangin exilé aux Etats-Unis.
«Ils voulaient tous les détails possibles, ils étaient partout, littéralement. Ils savaient tout, ils étaient omniprésents. Et si vous laissez cela s'infiltrer dans votre vie, les dégâts que cela peut causer à votre vie de famille sont quelque chose que j'ai juré de ne jamais laisser arriver à la mienne.»
William, dont le destin de roi est tracé depuis sa naissance, ajoute qu'il n'y pense pas «tous les matins au réveil» et que ce qui compte pour lui est d'être «authentique, lui-même et sincère».
Pas question pour autant de révolution. «Je pense qu'il est très important que la tradition soit préservée - elle joue un rôle majeur dans tout cela. Mais il y a aussi des moments où l'on doit se demander 'Est-ce que cela a encore un sens aujourd'hui? Est-ce la bonne chose à faire pour avoir un impact?'», explique-t-il.
Pour lui, «l'histoire peut être un poids, une ancre». Mais «si vous êtes trop attaché au passé, vous ne pouvez pas être flexible. Et j'aime bien un peu de changement».
(mbr avec afp)