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Murat Yakin: «Le public suisse est très critique avec la Nati»

Switzerland's head coach Murat Yakin, center, and Switzerland's midfielder Xherdan Shaqiri, right, attend a open training session of Swiss national team in preparation for the FIFA World Cup ...
Murat Yakin est le sélectionneur de l'équipe de Suisse depuis août 2021.Image: KEYSTONE
Interview

Murat Yakin: «Si tu pars en Arabie saoudite, ta carrière est terminée»

Dans cette interview exclusive, le sélectionneur national s’exprime sur les critiques émises vis-à-vis de ses entraînements, ce qu’il pense de son capitaine Granit Xhaka et pourquoi son avenir personnel est également en jeu d’ici la fin de l’année.
11.10.2023, 18:3611.10.2023, 22:19
simon häring et françois schmid-bechtel / ch media
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Murat Yakin, voilà désormais un peu plus de deux ans que vous avez repris les rênes de l’équipe nationale. Comment avez-vous évolué en tant que personne et entraîneur durant cette période?
MURAT YAKIN: J’apprécie énormément mon rôle de sélectionneur. Quand je suis arrivé, j’ai parlé de la fierté que je ressentais à occuper cette fonction. Et je peux dire que ce sentiment est le même aujourd’hui. D’un côté, j’aimerais qu’il y ait un peu plus de matchs tout au long de l’année. Mais de l’autre, j’apprécie d’avoir plus de temps pour les préparer. C’est une situation qui me plaît.

La Suisse figure actuellement en tête de son groupe de qualifications pour l’Euro avec quatre victoires et deux matchs nuls. Avez-vous l’impression que l’on donne parfois trop d’importance à certains détails?
Nous sommes nous-mêmes en partie responsables des critiques. Car nous avons laissé filer des points contre la Roumanie (2-2) et le Kosovo (2-2), ce qui n’aurait pas dû être le cas.

Après le match contre le Kosovo, le capitaine Granit Xhaka a déclaré que l’équipe avait manqué de rythme à l’entraînement avant le match et qu’elle s’était comportée comme si elle préparait un match amical. Comment réagissez-vous à cela?
L’intention de Granit était de provoquer et réveiller l’équipe. Mais pas seulement. Il s’est aussi mis la pression pour prendre ses responsabilités. Peut-être avait-il besoin de l’exprimer pour lui-même, pour donner un signal. Le plus important, c’est que la critique ne nuise pas à l’équipe et que la performance sur le terrain suive. Granit l’a prouvé à plusieurs reprises. Et oui, le capitaine est aussi là pour taper du poing sur la table.

Granit Xhaka est-il un champion du monde de l’entraînement?
Oui, on peut le dire.

Vraiment?
Absolument. Il a l’ambition et l’objectif de gagner chaque match, même à l’entraînement. Granit fait toujours partie des meilleurs, que ce soit au niveau de l’intensité, du volume de jeu ou encore de la rapidité d’exécution

Murat Yakin et son capitaine Granit Xhaka après un match amical.
Murat Yakin et son capitaine Granit Xhaka après un match amical. image: keystone

Vous pouvez donc comprendre qu’un joueur comme lui se plaigne du manque d’intensité?
Depuis que je suis sélectionneur national, nous avons fait d’importants progrès dans ce domaine, même en comparaison avec d’autres nations. Je comprends que Granit ait ressenti ça pour lui-même. Mais il y a aussi d’autres points à prendre en compte.

Par exemple?
Nous devons toujours tenir compte du fait que certains ont disputé leur dernier match deux jours plus tôt, d’autres cinq jours. Il faut donc adapter les sollicitations et le niveau de l’entraînement au contexte des différents joueurs. Car tout ce qui compte, c’est d’être au meilleur de notre forme le jour du match.

Comment procédez-vous?
Nous collectons un grand nombre de données et avons un contrôle scientifique sur l’intensité. Pour moi, ce qui est surtout intéressant, c’est de savoir quelle intensité nous atteignons pour quels exercices. Bien sûr que les données ne font pas tout, il y a aussi mon intuition personnelle.

Murat Yakin assure que l’équipe nationale a fait des progrès importants l’an dernier en matière d’entraînements.
Murat Yakin assure que l’équipe nationale a fait des progrès importants l’an dernier en matière d’entraînements. image: andrea zahler

Et quelles étaient les valeurs de Granit Xhaka cette semaine-là?
Granit n’a probablement pas dû faire autant d’efforts qu’il l’aurait souhaité.

Un joueur ne peut-il pas gérer lui-même l’intensité de ses efforts?
C’est le cas pour un joueur expérimenté tel que Granit Xhaka. Les joueurs plus jeunes ont tendance à vouloir se montrer davantage, à s’approcher de leurs limites. C’est donc notre devoir de protéger ces joueurs. J’ai parlé de ces sujets avec Granit le lendemain du match face au Kosovo.

Que lui avez-vous dit?
Nous pouvons être plus transparents vis-à-vis de l’équipe et expliquer ce que nous faisons, pourquoi et comment. C’est ce que j’ai dit à Granit entre quatre yeux: «Si vous le voulez, nous pouvons publier ces données tous les jours.» Et puis il y a autre chose que je dois préciser.

Dites-nous.
En équipe nationale, les entraînements sont différents que dans les clubs. Ils sont très ludiques, très compétitifs.

«Nous voulons rendre ces séances si passionnantes que les joueurs ne se rendent pas toujours compte de ce qu’ils ont travaillé. Et cela commence dès l’échauffement»

Les joueurs l’apprécient, car il y a beaucoup d’entraînements tactiques et athlétiques au quotidien. Le préparateur physique travaille lui aussi de manière ludique. Le revers de la médaille, c’est que ceux qui ne gagnent pas ont peut-être l’impression de ne pas avoir été suffisamment sollicités. Je peux aussi le comprendre.

Face au Kosovo, la Suisse a encaissé le 2-2 dans les derniers instants de la partie.
Face au Kosovo, la Suisse a encaissé le 2-2 dans les derniers instants de la partie. image: keystone

Cela explique donc aussi les déclarations de Granit Xhaka?
Plusieurs facteurs ont joué. Il y avait un chantier à Sion. Le terrain d’entraînement n’était pas dans l’état auquel beaucoup sont habitués. Mais il n’y a pas si longtemps de cela, nous l’aurions trouvé excellent. Il faut voir le contexte dans son ensemble: le résultat contre le Kosovo, les émotions après le match. Je comprends parfaitement et cela ne sert à rien d’en faire des montagnes. Nous connaissons Granit. C’était une semaine spéciale pour lui et pour les autres joueurs d’origine kosovare.

«J’aurais bien sûr préféré qu’il me dise ça entre quatre yeux. Devant un micro, ça n’aide personne. J’écoute tout le monde quand il s’agit de contenu. Cela ne me pose aucun problème»

En tant que footballeur, vous n’étiez pas parmi les joueurs les plus en vue à l’entraînement. On a donc pu penser que cette critique pouvait être justifiée.
C’est ce qu’on peut croire après cette déclaration, mais c’est faux. Par expérience, je peux dire que ce sont des séances que j’aurais moi-même voulu vivre en tant que joueur.

Vous parlez souvent de compréhension vis-à-vis de votre capitaine Granit Xhaka. Où s’arrête cette compréhension?
(Il réfléchit longuement) Je connais la majorité des joueurs depuis longtemps. Chez les Xhaka, je connais aussi le papa et le frère Taulant, que j’ai entraîné durant deux ans à Bâle. C’est peut-être un petit avantage. Quand on a des joueurs spéciaux, qui peuvent faire la différence dans les matchs importants, il faut les traiter de manière spéciale. C’est quelque chose que j’ai appris dans ma propre famille, avec mon frère (réd: l’ancien joueur international Hakan Yakin), et durant ma carrière d’entraîneur.

Les joueurs doivent aussi prendre du plaisir lors des entraînements avec l’équipe nationale, selon Murat Yakin.
Les joueurs doivent aussi prendre du plaisir lors des entraînements avec l’équipe nationale, selon Murat Yakin. image: andrea zahler

Qu’est-ce qui fait de Granit Xhaka un joueur spécial en dehors du terrain?
Sa voix compte, je le sais, et il faut que ce soit le cas quand il peut se concentrer à 100% sur le jeu. Il a prouvé à maintes reprises qu’il en était capable. Le match au Kosovo était spécial pour lui, et nous avons concédé l’égalisation tardivement. Granit est un leader.

Après avoir discuté avec Xhaka, vous avez déclaré qu’une telle critique publique ne devait pas se répéter. D’où la question: que se passerait-il si cela se reproduisait?
Je ne veux même pas l’imaginer. J’ai dit à Granit que ce n’était pas la manière dont nous pouvons communiquer. C’était une discussion constructive et pour nous le sujet est clos. Il s’agissait aussi de questions tactiques: je lui ai demandé comment il voyait son nouveau rôle à Leverkusen, où il évolue en tant que 6 devant une ligne de trois, alors qu’il était utilisé de manière plus offensive à Arsenal.

Depuis cet été, l’ancien Gunner est un pion essentiel de Leverkusen.
Depuis cet été, l’ancien Gunner est un pion essentiel de Leverkusen. image: keystone

Et comment voit-il son poste en équipe nationale?
C’est vrai, il a aussi dit quelque chose à ce propos. (rires)

Il a dit ceci: «Les entraîneurs qui me connaissent savent à quel poste je joue le mieux.»
Là encore, c’est une déclaration directement après un match, qui plus est après une défaite contre la République tchèque.

«Quand Granit dit quelque chose devant une caméra après un match, il faut savoir le mettre en perspective, car c’est un joueur ambitieux»

Dans quelle mesure vous êtes-vous senti soutenu par la Fédération dans cette histoire?
J’ai reçu le soutien total de Pierluigi Tami. Nous avons eu des échanges, peut-être que cela est passé un peu inaperçu et que cela a été vu comme une querelle entre Granit et moi. Mais ce qui compte pour moi, ce sont les relations internes et respectueuses que nous entretenons.

Pierluigi Tami (pull bleu), directeur de l’équipe nationale, et le sélectionneur Murat Yakin.
Pierluigi Tami (pull bleu), directeur de l’équipe nationale, et le sélectionneur Murat Yakin. image: keystone

Vous faites preuve de beaucoup de calme et de maîtrise sur ce sujet. Si vous ignoriez de telles déclarations, cela pourrait-il vous coûter votre poste?
Nous avons besoin d’un mélange de sérieux et de plaisir. C’est toujours un exercice d’équilibrisme. Je ne veux pas que les joueurs aient l’impression de s’engager dans l’armée. Et tout comme j’attends des joueurs qu’ils évoluent, j’attends la même chose de moi. Je dois être capable de m’adapter à certains changements.

Quelle est l’importance de cette flexibilité pour le succès de l’équipe?
En tant qu’équipe nationale, nous avons acquis des automatismes qui fonctionnent. La Suisse n’a pas encore vu le type de football que nous pratiquons: nous jouons de manière offensive, variée et nous nous créons beaucoup d’occasions.

«Ce qui nous manque parfois, c’est l’instinct du tueur»

Contre la Roumanie et le Kosovo, nous nous sommes vus un peu trop beaux et nous avons été punis. Nous devons en tirer les leçons et travailler sur ce point.

La défaite 1-6 contre le Portugal en huitième de finale de la Coupe du monde a été suivie de victoires 5-0 contre la Biélorussie et 3-0 contre Israël. Ces deux performances ont-elles été le fruit d’une remise en question?
Nous avons parfaitement compris la défaite en huitièmes de finale de la Coupe du monde. Il nous manquait alors trois ou quatre joueurs, certains étaient malades, et le Portugal avait bénéficié de quatre jours de repos supplémentaires et avait pu ménager huit joueurs lors du match précédent. Ce sont des facteurs qui ne peuvent pas être facilement compensés dans un huitième de finale de Coupe du monde.

«Nous avions nos limites, mais elles n’avaient rien à voir avec le jeu»

Ce jour-là, nous aurions pu tout essayer et rien n’aurait fonctionné. Il n’était tout simplement pas possible de faire mieux. Nous avons donc rapidement tourné la page, car nous connaissions exactement les raisons de la défaite.

Les Suisses ont quitté le Qatar la tête basse.
Les Suisses ont quitté le Qatar la tête basse. image: keystone

En tant qu’entraîneur de la Nati, on ne vit peut-être qu’une fois dans sa vie un huitième de finale de Coupe du monde. Avez-vous des regrets?
Non, pas vraiment. Bien sûr, c’est une déception, mais nous n’avons pas grand-chose à nous reprocher: le Portugal était tout simplement plus en forme et meilleur que nous ce jour-là. Il faut l’accepter. Et puis le Portugal est une équipe habituée à briller lors des grands événements.

Que manque-t-il à la Suisse pour devenir une telle équipe et réussir un exploit comme la Croatie le fait régulièrement?
Il faut la solidarité de tous. Quand on voit des nations comme la Croatie, l’Islande ou le Pays de Galles, c’est précisément cette solidarité qui leur a permis de vivre un tel tournoi. Il faut tout le monde: l’équipe, les supporters, les médias aussi, tout un pays qui veut ce titre et qui croit qu’on peut le gagner. Le sentiment que nous allons à un tournoi en tant que nation. Regardez l’Argentine lors de la Coupe du monde au Qatar: c’était la mission commune d’un pays entier.

«Nous avons aussi besoin que tous les joueurs croient que c’est possible. Nous avons plusieurs joueurs qui ont les qualités pour être champions du monde. Granit le dit aussi»

En tant qu’entraîneur, que pensez-vous de telles déclarations de vos joueurs?
J’ai l’impression que quand un joueur comme Granit dit qu’il a préparé ses valises jusqu’à la finale de la Coupe du monde, beaucoup attendent juste que cette déclaration lui explose à la figure. Au lieu de dire que c’est une attitude courageuse et bonne. On pourrait justement l’envisager de manière plus positive et solidaire.

Ce sentiment d’appartenance et de communion est-il possible en Suisse?
Que voulez-vous dire?

L’Argentine est un pays en crise et malgré ça, une foule immense a déferlé sur le Qatar en dépensant ses derniers centimes pour être là-bas. Difficile de trouver plus motivant.
Regardez comment l’Argentine a joué. Ils ont surtout travaillé. Le football est avant tout un travail. Avez-vous vu combien de kilomètres Julian Alvarez a couru? L’Argentine s’est battue avec tout ce qu’elle avait pour ne pas perdre, elle ne s’est pas contentée de faire de la magie.

En Suisse, nous vivons dans un certain confort. Pour le dire de manière provocatrice, n’allons-nous pas trop bien pour avoir du succès en football?
Je ne m’occupe pas de ça. Nous sommes la Suisse et nous travaillons avec nos moyens. Ce dont j’ai l’impression, c’est que l’on attend de nous un football esthétique et magique. Mais ce n’est pas toujours la clé du succès. Ce que je veux dire par là, et ce que je dis aussi à l’équipe, c’est que nous devons être intelligents et ne pas toujours gagner un prix d’esthétisme.

«J’aimerais parfois un peu plus de compréhension du grand public»

Avez-vous un exemple?
Dans ces qualifications, nous avons gagné le premier match 5-0 contre la Biélorussie, puis le deuxième 3-0 contre Israël. Et tout de suite, les attentes ont été que l’on gagne 10 matchs sur 10.

En Suisse, de nombreuses personnes sont issues de l’immigration. Ce qui se reflète aussi au sein de l’équipe nationale. Cela rend-il plus difficile ou plus facile pour vous de susciter l’enthousiasme de nombreuses personnes pour cette équipe?
Je pense que cela a moins à voir avec cet aspect qu’avec celui de l’importance du football en Suisse. On continue à me demander ici s’il est possible de gagner de l’argent avec le football. On entend encore et toujours: «Ah, les footeux». Je ne crois pas qu’une telle expression existe en espagnol. En Suisse, il y a différentes possibilités de s’illustrer en sport: le ski, le hockey sur glace, etc.

«En Argentine, il n’y a que le football. Le football n’a tout simplement pas la même importance en Suisse que dans d’autres pays»
L’enthousiasme pour le football en Argentine est très différent de la Suisse.
L’enthousiasme pour le football en Argentine est très différent de la Suisse. image: keystone

Est-ce positif ou négatif?
Je ne me pose pas cette question. C’est simplement différent. A Zurich, quand vous utilisez un stade de football, les voisins trouvent parfois que c’est trop bruyant. En Argentine, si les enfants jouent au foot dans la rue, les fenêtres restent ouvertes et les gens sur les balcons les encouragent.

Quels avantages voyez-vous dans le fait que le football ait une autre signification en Suisse?
Ici, j’apprécie la tranquillité. Quand je jouais en Turquie, je ne pouvais pas sortir dans la rue le lendemain d’une défaite. Tu comprenais rapidement qu’il fallait réagir le match suivant.

Que peut faire l’équipe et que pouvez-vous faire pour contribuer à créer cette solidarité et ce sentiment d’appartenance dont vous parlez?
Nous faisons ce que nous pouvons. Nos meilleurs joueurs viennent avec plaisir aux rassemblements, ils ont un bon esprit entre eux et l’intérêt du public est là. Les stades sont pleins et les supporters viennent nombreux assister aux entraînements.

«Nous sommes proches des gens, cela se sent et c’est agréable. D’un autre côté, le public est très critique, peut-être trop»

Pourquoi dites-vous ça?
Quand j’entends après le match contre Andorre (3-0) que la première mi-temps a été mauvaise et que la deuxième a été bonne, il manque une vision d’ensemble. Nous avons simplement marqué des buts en deuxième mi-temps, pas en première. Parfois, il faut de la patience. Je crois que les gens l’ont perdue. Les joueurs aussi s’en rendent compte.

Lors du match de poules contre le Togo à la Coupe du monde 2006 (2-0), près de 50 000 Suisses étaient présents dans le stade de Dortmund. Que doit-il se passer pour qu’il y ait à nouveau un tel succès populaire l’an prochain en Allemagne.
Avant de penser à ça, nous devons faire le travail contre Israël et la Biélorussie. D’ici là, nous ne pouvons pas parler de l’Euro 2024. (rires)

Vous ne pensez vraiment pas encore à l’Euro 2024?
Non.

Des dizaines de milliers de fans suisses s’étaient rendus à la Coupe du monde en Allemagne à l’été 2006.
Des dizaines de milliers de fans suisses s’étaient rendus à la Coupe du monde en Allemagne à l’été 2006. image: epa

Vous avez des doutes?
Non. Nous sommes favoris et nous avons montré à chaque match jusque-là que nous sommes capables de pratiquer un beau football de domination.

«Nous avons perdu des points lors de deux matchs où nous avions trop confiance en nous. Et ça ne doit pas se reproduire»

Qu’en est-il de votre situation contractuelle?
Mon contrat expire à la fin de l’année.

A quoi ressemblera la suite?
Nous aimerions continuer. Mais il n’y a pas de discussions prévues. Si nous nous qualifions, le contrat est automatiquement prolongé jusqu’après l’Euro.

Et si la qualification vous échappe, vous partirez?
Dans ce cas, on discutera.

Vous avez reçu une proposition venant d’Arabie saoudite par le passé, notamment du club où évolue désormais Neymar. Pourriez-vous imaginer travailler là-bas?
J’ai pris un jour pour réfléchir avant de dire que c’est hors de question pour moi en ce moment. Je ne voulais pas quitter l’équipe nationale. Ça ne collait pas.

Aviez-vous déjà parlé d’argent avec le club?
Non, mais je connaissais plus ou moins les conditions.

L’argent est-il un argument pour vous?
Chacun a une limite à partir de laquelle il commence à réfléchir. Personne n’a besoin de me dire qu’il ne le fait pas pour l’argent s’il envisage de partir en Arabie saoudite. (rires)

«Dans ce cas précis, le timing ne collait pas du tout, je suis dans un projet en cours. Je veux vivre cet Euro en Allemagne avec mes joueurs»

Tout ce qui vient après est trop loin pour moi, il y a une très bonne ambiance entre nous, je suis heureux. Alors pourquoi partir?

Votre contrat court jusqu’à la fin de l’année. Mais au maximum jusqu’à l’été 2024.
Il faut bien réfléchir quand tu pars en Arabie saoudite. Pour moi, c’est clair: il n’y a plus de retour possible après.

«Si tu pars en Arabie saoudite, ta carrière sportive est terminée»

Je le vois comme ça. C’est la raison pour laquelle je n’y pense pas du tout.

Comment gérez-vous les rumeurs sur un intérêt potentiel de l’ASF pour Lucien Favre?
Il n’est pas interdit de se rencontrer autour d'un café, tant que l'un des deux paie l'addition. (rires) Ce sont des adultes et ils peuvent se rencontrer s'ils le souhaitent.

Le 18 novembre, la Suisse recevra le Kosovo. Ce sont toujours des matchs particuliers. Est-ce que vous appréhendez le prochain duel?
Non, non. (rires) Disons-le ainsi: nous voulons présenter un joli spectacle sur le terrain.

Adaptation en français: Stéphane Combe

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