Max Studer, 9e de l'épreuve de triathlon des JO de Tokyo, a terminé deuxième des «5 kilomètres de Lausanne» début mai. Le Soleurois de 26 ans, qui a couru en 13'57'', n'a pas égalé le temps de Julian Wanders en 2019 (13'29''), mais pléthore de regards se sont tournés vers ses mains et ses chaussures.
D'après les informations du blog spécialisé Run'IX, photo à l'appui, Studer n'est pas passé inaperçu avec un bâton en bois dans chaque main, pour se forcer à avoir un bon positionnement des bras pendant sa course.
L'autre information qui en ressort est cette nouvelle paire de chaussures créée par la marque zurichoise «On», dont l'un des actionnaires n'est autre que Roger Federer. Un prototype carbone que le blog spécialisé annonce comme ultra performant.
«On» s'immisce-t-elle dans la danse des marques à la recherche du modèle révolutionnaire? Pour rappel, Nike avait fait grand bruit et suscité un flot de contestations avec son modèle Vaporfly, utilisé par le Kényan Eliud Kipchoge pour briser la barre mythique des deux heures en marathon (1h59'40'', photo👇).
La fusée kényanne était équipée de chaussures en fibre de carbone (trois plaques pour renforcer l'amorti) glissée dans la semelle, associée à une mousse d'air protectrice.
La concurrence est lancée et la commercialisation d'une telle paire, révolutionnaire pour certains, serait une aubaine. Outre Nike, Hoka avait commercialisé en mai 2020 la Carbon X. New Balance a également lancé sa première chaussure avec plaque de carbone, la Fuel CellRebe. Et voilà que «On» débarque également dans la sarabande.
Pour en savoir un peu plus sur cette chaussure, Hervé Warpelin, spécialiste de la chaussure de running et directeur technique chez New Concept Sports, nous explique:
Warpelin poursuit avec l'exemple du marathonien Viktor Röthlin. Durant ses années chez Asics, l'Obwaldien portait des chaussures spéciales dupliquées en quinze paires, minimum. Ce n'est jamais une chaussure unique. «On, par exemple, fait des «one shot» avec 200 pointures au total. Mais avec la crise actuelle, les problèmes d'approvisionnement, c'est impossible qu'ils produisent des modèles uniques», assure Warpelin.
Le prototype annoncé n'est-elle qu'une chaussure légèrement modifiée et disponible sur le marché? Nous avons contacté la marque zurichoise pour en savoir plus.
Un travail qui se poursuit en collaboration avec l'équipe d'innovation et de sport-science de «On», d'après les informations transmises. «Max Studer joue un rôle important dans le développement et les tests approfondis de la chaussure, afin de perfectionner le modèle pour des performances élites», conclut la firme helvétique.