On a appris il y a deux semaines que le numéro 1 mondial italien Jannik Sinner avait été blanchi par un tribunal indépendant après avoir été déclaré positif au clostébol à deux reprises en mars 2024. Il avait été contaminé involontairement, a annoncé l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA).
Cette affaire avait fait réagir de nombreuses personnalités du tennis. «Faut peut-être arrêter de nous prendre pour des cons, non?», avait par exemple posté sur «X» le Français Lucas Pouille. «Ridicule - que ce soit accidentel ou planifié. Vous vous faites tester deux fois avec une substance (stéroïde) interdite... vous devriez être absent pendant 2 ans. Votre performance a été améliorée. Crème de massage.... Ouais sympa», avait aussi réagi Nick Kyrgios, alors que Novak Djokovic avait dénoncé un «manque de cohérence». «Je comprends les sentiments des joueurs qui se demandent s’ils reçoivent tous le même traitement. J’espère que les instances dirigeantes de notre sport vont tirer les leçons de ce cas pour avoir une meilleure approche dans le futur», avait ajouté le Serbe.
Quinze jours ont passé et c'est désormais au tour de Roger Federer de s'exprimer sur le sujet. «Je pense que nous sommes tous à peu près convaincus que Jannik n'a rien fait, a-t-il commencé par dire dans l'émission américaine “Today” sur NBC. Mais le fait qu'il n'ait pas été obligé de se retirer alors qu'ils n'étaient pas sûrs à 100% de ce qui se passait est une question à laquelle il faut répondre. Mais c'est comme ça et nous devons faire confiance au processus.»
Federer est ensuite allé dans le même sens que Novak Djokovic:
Rappelons que le public n'avait pas eu connaissance des deux contrôles positifs de Sinner avant que son acquittement ne soit rendu public. L'explication donnée par le vainqueur de l'Open d'Australie, selon laquelle le produit interdit était entré accidentellement dans son corps à la suite d'un massage, a été jugée concluante.
«Ce n'est pas quelque chose que nous voulons voir dans notre sport, ce genre de news, peu importe qu'il ait fait quelque chose ou non, a poursuivi le Bâlois de 43 ans, qui a mis fin à sa carrière il y a deux ans après avoir remporté 20 titres du Grand Chelem. Je comprends que c'est une situation délicate. C'est le cauchemar de tout athlète et de toute équipe d'avoir ces accusations parce que nous faisons ces tests tous les jours.» (jcz/sda/ats/dpa)