L'US Open tient sa promesse. Juste après le forfait de Naomi Osaka en plein milieu du dernier Roland-Garros, le tournoi new-yorkais avait fait part de sa volonté, dans un communiqué commun avec les trois autres Grand Chelem, «de faire progresser la santé mentale et le bien-être (des joueurs et joueuses) par de nouvelles actions».
Il vient d'annoncer qu'il mettra des professionnels de la psychologie à disposition des participants dès cette édition 2021 (30 août au 12 septembre).
Derrière cette démarche, il y a la volonté d'offrir aux athlètes l'environnement le plus agréable possible et briser le tabou autour des consultations psys. Le quotidien sportif L'Equipe rapporte les propos du dr Hainline, neurologue et dirigeant de la fédération américaine:
L'US Open – et la fédération américaine de tennis, qui le chapeaute – est ambitieux: il veut servir de modèle aux autres tournois, mais aussi au monde entier. «L'USTA (la fédération) estime que la mise à disposition de cet éventail (...) enverra également un message important à l'ensemble de la société sur l'importance de soutenir et de déstigmatiser la santé mentale», clame fièrement la direction du tournoi dans son communiqué.
L'initiative est liée aux événements de cette année. Au printemps, Naomi Osaka avait refusé de se présenter devant la presse lors de Roland-Garros en invoquant une anxiété sociale. La Japonaise s'était alors vu infliger une amende pour ne pas respecter le règlement. Elle avait préféré se retirer de l'événement parisien, «pour préserver sa santé mentale».
Sa décision n'avait pas été comprise par certains autres joueurs et joueuses. Pourtant, le mal-être psychologique est fréquent dans ce sport.
Plus récemment, la gymnaste Simone Biles avait déclaré forfait pour une grande partie des Jeux olympiques de Tokyo pour la même raison. Avec cette annonce choc, la star américaine avait, elle aussi, contribué à briser le tabou.