C'est la belle histoire du week-end en Super League. Adrien Kroonen, immense passionné du FC Sion qui vit en Belgique, a enfin pu voir son club de cœur au stade. Le jeune Liégeois, 19 ans, a eu le privilège d'être invité par le club valaisan pour ce premier derby romand de la saison contre Servette. Une invitation qui a fait suite à l'interview dans watson (voir plus bas) il y a quelques mois de ce supporter bien particulier – il a même créé un fan club du FC Sion dans son pays.
Quand on l'a retrouvé devant la tribune principale de Tourbillon avant la partie, Adrien Kroonen avait la banane, impatient de rejoindre le gradin Nord au milieu des ultras sédunois. Vêtu d'un maillot rouge du club qu'il venait d'acheter quelques minutes plus tôt à la boutique, il peaufinait ses derniers préparatifs avec deux amis sierrois, rencontrés en ligne et qu'il voyait samedi aussi pour la première fois. Il nous raconte comment il a vécu sa grande première à Tourbillon.
Alors Adrien, c'était comment, ce derby contre Servette?
ADRIEN KROONEN: C'était incroyable! Dommage qu'il y ait eu 0-0, mais je me suis vraiment beaucoup amusé! J'étais au milieu des ultras, et j'ai été surpris par l'ambiance: ils ont chanté pendant toutes les 90 minutes! J'ai trouvé que c'était presque tout aussi chaud que les fans du Standard de Liège, un club que je vais régulièrement voir et dont les fans sont réputés les plus bouillants de Belgique.
Et toi, tu as aussi chanté?
Oui bien sûr! Tout le long. Je crois que ça s'entend à ma voix... (rires) (réd: effectivement, elle est bien enrouée). Je connaissais déjà quasiment tous les chants.
Même ceux anti-Servette, qui comportent quelques noms d'oiseaux?
Oui, et je les ai aussi chantés. C'était un derby, quand même! Alors il fallait bien charrier les Genevois. D'ailleurs, on ne les a jamais entendus, malgré qu'ils se soient déplacés en nombre. Niveau ambiance, Sion l'a emporté à plate couture!
C'est quand, le moment où tu as le plus vibré?
Quand il y a eu le penalty sifflé pour Sion à la 78e minute (réd: il a finalement été annulé par l'arbitre après consultation de la VAR). J'ai célébré le coup de sifflet de l'arbitre comme si c'était un but. J'étais fou de joie. Ça a été une déception quand il a été annulé.
Tu as rencontré des autres fans que tu avais connus en ligne, hormis tes deux potes qui t'ont accompagné?
Oui, mon ami Thibaut, habitant de Sion, qui lira certainement l'article et à qui je fais un clin d'œil. J'ai aussi vu une personne avec qui j'avais échangé sur Twitter. Quand j'ai annoncé sur les réseaux sociaux que je venais au match, j'ai reçu une trentaine de messages de fans du FC Sion en Suisse qui me proposaient de boire un verre au stade. Malheureusement, c'était difficile de les voir, car je n'avais pas accès à Internet depuis mon mobile belge.
D'ailleurs, tu en as bu combien pendant le match?
Trois. (rires) Et puis quelques unes après. Après la partie, on a aussi attendu les joueurs et le staff pour faire des photos et obtenir des autographes. Mon maillot est rempli de signatures, ils ont tous signé!
Et c'est quand que tu reviens voir un match à Sion?
J'aimerais bien venir lors de Sion-Bâle le 3 septembre prochain. Il faut que vois si ça peut le faire avec les billets d'avion et l'hébergement.