Adrien, peux-tu te présenter en quelques mots?
Je m'appelle Adrien Kroonen, j'ai 18 ans et je suis étudiant. J'habite un petit village dans la province de Liège et, bien sûr, je suis un fervent supporter du FC Sion.
Explique-nous comment ta passion est née.
Pendant longtemps, mes grands-parents, mes parents et moi partions au ski lors des vacances de Pâques, toujours au-dessus de Riddes. Chaque année, on passait un jour à Sion. Je suis tombé devant le stade par hasard. Je devais avoir 8-10 ans et je me suis mis à m'intéresser au club, à suivre occasionnellement ses matchs. Depuis la saison 2017/2018, je n'en loupe plus un seul.
Comment fais-tu pour suivre les matchs depuis la Belgique?
Je les regarde soit en streaming, soit à la télévision. J'ai réussi à capter blue Sports, mais uniquement la première chaîne et uniquement en allemand. Il faut donc avoir un peu de chance: soit la chaîne montre le match, soit je le regarde sur internet, aussi en allemand malheureusement.
Quel est le dernier match que tu as vu?
Lugano-Sion de dimanche dernier. Défaite 2-0. Mais c'était quand même un beau match.
Ils disent quoi, tes potes, quand tu leur dis que tu peux pas sortir avec eux parce que y'a Lugano-Sion?
Ils supportent plutôt les grands clubs comme Manchester City ou le Barça. Alors quand je leur ait dit que je supportais Sion, ça leur a fait un peu bizarre. Ils m'ont lancé: «C'est quoi ce club?» Ils ont rigolé un peu, mais c'était bon enfant.
Tu as déjà dû décommander un repas de famille pour regarder un match de Sion?
Non jamais. Mais cette année contre GC, on jouait à 14h et je mangeais chez ma grand-mère. A l'heure du coup d'envoi, je me suis mis dans un coin du salon pour suivre la partie en streaming sur mon téléphone!
Ce serait pas plus simple d'encourager le Standard de Liège?
J'aime aussi cette équipe. Avec Sion, ce sont mes deux équipes préférées. Mes deux clubs de coeur.
Tu n'es encore jamais venu à Tourbillon. Comment imagines-tu l'ambiance dans le stade?
J'imagine une ambiance extraordinaire dans le Gradin Nord. Mon plus grand rêve serait d'assister à Sion-Servette. Un derby du Rhône, ce serait incroyable.
Comme tout bon supporter valaisan, tu n'aimes pas trop Servette?
Pas vraiment, non (il se marre). Ni Lausanne, ni Xamax. J'accroche pas trop!
Et comme tout bon fan aussi, tu possèdes maillots et écharpes.
Exact! J'ai deux maillots, deux écharpes, une casquette et une veste de survêtement.
Tu portes parfois le maillot pour sortir?
Je le mets toujours en vacances. Certains se retournent en se demandant de quelle équipe il s'agit, d'autres connaissent déjà. Quand je leur dis que c'est le maillot de Sion, ils me parlent souvent des matches européens du passé.
Quels sont tes joueurs préférés?
J'aimais bien Bastien Toma. Je le trouvais extraordinaire, il avait une telle facilité avec le ballon. Dans l'équipe actuelle, j'adore Filip Stojilkovic. Il lui manque un peu de finition, mais son prêt à Aarau la saison dernière lui a fait beaucoup de bien, et je suis très content qu'il soit revenu en Valais.
Au FC Sion, les joueurs sont importants; mais il y a un personnage encore plus important. Tu le connais?
Christian Constantin!
Evidemment.
C'est un président très connu. Certains l'adorent, d'autres pas. Pour ma part, tant qu'il fait de bons transferts et qu'il s'occupe bien de son club, je suis content!
Il paraît que tu aimes bien FIFA sur console. Tu prends le FC Sion?
Oui toujours. Je joue aussi à Football Manager et je fais des carrières avec Sion. L'an dernier, j'ai mis cinq ans pour remporter la Ligue Europa!
Tu es aussi très actif sur Instagram et Twitter au sujet de ton club de coeur.
Oui, c'est vrai. Je fais même partie d'un groupe WhatsApp de 50 supporters valaisans. Avant et après chaque match, il y a une très bonne ambiance sur ce groupe.
Quel est ton plus beau souvenir avec le FC Sion?
La saison dernière, quand on devait absolument battre le FC Bâle lors de la dernière journée de championnat. On a gagné 4-0! Wow! C'était incroyable! J'étais très, très fier de mon équipe.
Quand tu ressens un tel bonheur, tu n'es pas déçu de ne pas pouvoir le partager? Tu ne te sens pas un peu seul en étant en Belgique?
Un peu, oui. Mais pour ce match, j'étais au téléphone avec Jonas, un ami de Sierre, et on a pas mal parlé après la rencontre. On a fait la fête ensemble. Je l'appelle parfois pendant certaines rencontres, et il monte le son de sa télé pour que je puisse bénéficier des commentaires en français.
Dis-nous enfin, lequel des deux accents est le plus beau: celui de Belgique ou celui du Valais?
Ah mais les deux sont très beaux! J'ai forcément une préférence pour celui de mon pays, mais c'est vrai que j'adore l'accent valaisan. Par contre, je ne sais pas du tout l'imiter!