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Euro 2024: Cristiano Ronaldo débarque en Allemagne métamorphosé

Après une Coupe du monde ratée, Cristiano Ronaldo, relancé par Roberto Martinez, semble pouvoir tenir un tout autre rôle à l'Euro 2024.
Après une Coupe du monde ratée, Cristiano Ronaldo, relancé par Roberto Martinez, semble pouvoir tenir un tout autre rôle à l'Euro 2024.image: Keystone

Cristiano Ronaldo débarque métamorphosé à l'Euro

Contraint de cirer le banc du Portugal au Mondial, alors qu'il était sans club, Ronaldo, 39 ans, semble pouvoir tenir un tout autre rôle à l'Euro. Il débarque en Allemagne confiant, relancé par Roberto Martinez. Le tout, avec un jeu qui a amplement évolué. Le Lusitanien s'adapte, à ce qu'il est encore capable de produire et aux besoins de sa sélection. Premier rendez-vous mardi à 21h contre la Tchéquie.
18.06.2024, 05:5521.07.2024, 10:57
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Nous avions quitté Cristiano Ronaldo - en grand tournoi - en larmes dans le tunnel, après la défaite 1-0 du Portugal face au Maroc, en quart du finale du Mondial qatari. Une image extrêmement marquante, au moins autant que celle contre la Nati. Le Portugais n'avait pas été titularisé, un séisme que les photographes du monde entier cherchaient à immortaliser, attroupés devant le banc lusitanien.

Cristiano Ronaldo était finalement entré en jeu dans le dernier quart d'heure, lorsque le Portugal menait 5-1 et que la Suisse avait rendu les armes. Il avait joué davantage de minutes au tour suivant, contre le Maroc, sans toutefois permettre à son pays de revenir au score. Il quittait la Coupe du monde, éprouvante mentalement, par la petite porte.

Une page se tournait. Le Portugal, tant dépendant de sa star depuis des années, semblait vouloir aller de l'avant en s'appuyant sur sa nouvelle génération. C'était sans compter sur le joueur qui, dix-huit mois plus tard, est plus que jamais cadre de sa sélection.

Le bourreau Santos a quitté le navire. Martinez est arrivé. Une nouvelle ère a débuté et l'inusable Cristiano Ronaldo est resté. Mieux, il s'est relevé.

Le Portugal a dominé de main de maître le groupe J des éliminatoires de l'Euro. Dix matchs, autant de victoires, ce qu'aucune autre équipe n'a réussi. La Seleção a également marqué plus que toute autre nation. L'ancienne vedette du Real Madrid n'y est pas étrangère.

Elle a, dès le début d'année 2023, été impliquée par Roberto Martinez. C'est simple, Cristiano Ronaldo était titulaire lors de neuf des dix matchs de qualification à l'Euro. Sa seule et unique absence s'explique par une suspension. Au Portugal, seuls Bruno Fernandes et Rúben Dias ont joué davantage que lui.

Le natif de Funchal a inscrit 10 buts. Il est le meilleur buteur portugais des éliminatoires, et de loin. Le Belge Romelu Lukaku - et ses 14 réalisations personnelles - est le seul européen à avoir fait mieux. Certains diront que les équipes affrontées affichaient un faible niveau, et c'est vrai. Il n'empêche que le Portugal est un sérieux prétendant à la victoire finale à l'Euro. Pour preuve, les principaux bookmakers le placent en quatrième position, derrière l'Angleterre, la France et l'Allemagne.

Portugal's Cristiano Ronaldo celebrates after scoring against Ireland during a friendly soccer match between Portugal and Ireland at the Aveiro Municipal stadium in Aveiro, Portugal, Tuesday, Jun ...
CR7 célèbre toujours autant de buts en sélection.image: Keystone

Cristiano Ronaldo n'a pas seulement joué et fait trembler les filets. Il a modifié son jeu, comme nous avions commencé à le percevoir depuis un certain temps. Il ne dribble plus autant. Il n'accélère plus comme il le faisait si souvent. Il ne centre plus non plus. Il touche beaucoup moins de ballons qu'auparavant et n'est pas vraiment impliqué dans le jeu. Il y a suffisamment de joueurs talentueux au Portugal pour être en charge de l'animation.

La Ronaldo-dépendance est en quelque sorte terminée. On a retiré de la responsabilité au joueur. Il n'a plus à être celui qui fait la différence coûte que coûte.

Dans l'équipe construite par Martinez, plus offensive qu'à l'époque d'un certain Santos, l'attaquant d'Al-Nassr est intégré pour ce qu'il est encore capable de produire. On recherche son sens du but, sa vista ou encore sa détente verticale. Il multiplie les frappes et conclut les actions dans la surface de réparation, comme il l'a encore fait mardi dernier en amical contre l'Irlande, inscrivant deux nouveaux buts somptueux.

CR7 est également plus conscient de son rôle défensif. Il n'abandonne pas autant ses coéquipiers et est capable de s'infliger des tâches ingrates. «Il est important pour nous d'attaquer et de défendre à 11. La concentration de Cristiano, sa réaction en cas de perte de balle et ses actions défensives ont été parfaites lors de nos 11 derniers matchs», explique Roberto Martinez. Il convient enfin de rappeler l'aura que le joueur a toujours auprès de ses coéquipiers. Cristiano Ronaldo est en fait un phare, à la pointe de l'attaque portugaise comme dans le vestiaire.

«Il est prêt à aider l'équipe et à tout donner. Aucun autre joueur mondial ne peut apporter ce que Ronaldo apporte dans le vestiaire»
Roberto Martinez en conférence de presse à son arrivée en Allemagne

CR7 sera vraisemblablement titulaire mardi contre la Tchéquie mais on ne sait pas encore s'il le sera à chaque match de l'Euro. Tout porte néanmoins à croire qu'il aura un temps de jeu conséquent tout au long de la compétition. Il débarque en Allemagne en ayant accumulé de la confiance. Le quintuple Ballon d'or sort d'une saison pleine en Arabie saoudite, où il a terminé meilleur buteur de son championnat. Il ne s'agit pas de la ligue la plus compétitive, qu'à cela ne tienne, sa situation sportive et personnelle est meilleure qu'il y a un an et demi, lorsqu'il abordait la Coupe du monde sans club.

Le Portugais peut également compter sur une concurrence moindre sur le flanc de l'attaque lusitanienne. Gonçalo Ramos était en pleine bourre il y a dix-huit mois. Aussi bien à Benfica qu'en sélection. Malgré son réveil au printemps en Ligue 1, sa saison au Paris Saint-Germain n'est pas du même acabit.

Cristiano Ronaldo est aujourd'hui transfiguré si l'on compare aux scènes du Mondial qatari. La Coupe du monde est bel et bien derrière lui. Il est arrivé à l'Euro 2024 avec la rage qu'on lui connaît. Il suffit de jeter un œil à l'intensité de ses entraînements, à son camp de base non loin de Bielefield, pour comprendre sa détermination. Il tentera de faire aussi bien qu'en 2016 pour sa onzième participation à un grand tournoi, son sixième Euro.

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