Le Vaudois Adrien Lamoureux (26 ans) a été engagé comme chef des bénévoles et de la promotion du Mondial de basket-ball des moins de 19 ans, qui aura lieu à Lausanne du 28 juin au 6 juillet.
Alors pour promouvoir cet événement, cet étudiant en management du sport à l'Université de Lausanne a eu une idée originale: faire l'épreuve des dix kilomètres aux 20 km de Lausanne, dimanche, en faisant rebondir un ballon (dribbles) tout le long du parcours. Un défi réussi, que le jeune Romand – qui n'est pas basketteur – nous raconte.
Courir 10 km en dribblant tout le long avec un ballon de basket, c'est un sacré exploit niveau coordination et concentration!
ADRIEN LAMOUREUX: C'est vrai, ce n'est pas évident! (rires) Mais j'ai été positivement surpris de la facilité à me mettre dedans. Au début, on a les yeux rivés sur le ballon, mais après le premier kilomètre, quand on est dans le rythme de la course et des dribbles, on arrive à lever la tête et avoir des regards avec les autres coureurs et le public. Et, donc, aussi des interactions.
Justement, en parlant d'interactions, comment réagissaient les gens?
Il y a eu beaucoup de réactions positives, de la part des autres coureurs comme des spectateurs. Forcément, les rebonds d'un ballon de basket, ça s'entend, alors de nombreuses personnes tournaient la tête quand j'arrivais. Ça m'a permis d'avoir beaucoup de petites interactions et discussions sympathiques, ainsi que des encouragements.
On peut donc dire que cette opération de communication pour la Coupe du monde U19 de basket à Lausanne est réussie.
Oui! J'ai proposé l'idée à mes collègues du comité d'organisation et ils ont tout de suite approuvé. On voulait faire quelque chose de différent, d'original. En axant tout sur l'interactivité.
Mais parents, enfants ou sécuritas: tout le monde a compris le but et joué le jeu. J'ai aussi passé le ballon à d'autres coureurs pour qu'ils dribblent sur quelques mètres.
Et ils s'en sont bien sortis?
Oui, très bien! Ils ont été d'accord de ralentir pour discuter pendant un petit moment. Tout au long des dix kilomètres, il n'y a jamais eu de perte de balle ou de temps d'arrêt. Même pas lors des moments plus délicats comme les dépassements, les montées ou les descentes. Même au départ, où tout le monde est serré, il n'y a eu aucune collision.(rires) Les autres coureurs m'ont laissé suffisamment d'espace. On avait réfléchi à la possibilité de faire ça sur le parcours des 20 kilomètres, mais il y avait des pavés, ce qui compliquait les rebonds.
Vous vous êtes entraîné pour réussir ce défi?
Non, ni en course ni aux dribbles. En fait, il y a eu très peu de temps entre mon idée et le jour de la course.
Grâce à l'aide de la ville de Lausanne et des organisateurs des 20KM, on a pu trouver un dossard de dernière minute, alors que les inscriptions étaient déjà fermées. Mais les sports que je pratique à côté, notamment le tennis, m'ont aidé à réussir.
Et alors, votre chrono?
Une heure et huit minutes. Franchement, sachant que ce n'était pas du tout l'objectif, c'est pas si mal, non? Peut-être que la prochaine fois, je tenterai les 20 kilomètres en faisant rebondir une balle de tennis sur ma raquette... (rires)