Toute l'Italie attend le retour de son héros Jannik Sinner, dont la suspension de trois mois pour dopage prend fin pile pour le Masters 1000 de Rome, qui débute mercredi 7 mai dans la capitale.
Pour que le numéro un mondial retrouve ses sensations après de longues semaines sans compétition, les organisateurs du tournoi dirigé par Paolo Lorenzi ont tout prévu. Sinner bénéficiera ainsi d'un «accueil de roi», selon La Gazzetta dello Sport.
Le quotidien rose explique que tout le monde sera aux petits soins du Transalpin de 23 ans. Ce dernier bénéficiera d'une protection maximale pour éviter de subir la ferveur parfois excessive des tifosi. Un service de sécurité lui sera ainsi affecté, mais ce n'est pas le privilège le plus spectaculaire dont Jannik Sinner bénéficiera, puisque le vainqueur du dernier tournoi de Melbourne aura accès à une pièce spéciale située sur le site du tournoi.
Il s'agit d'une «suite» rien que pour lui et son staff, ou comme l'a appelé début mars Angelo Binaghi, le président de la Fédération italienne de tennis, d'un petit «Fort Apache».
Jannik Sinner devrait apprécier cette solution de repli, lui qui avait avoué souffrir du regard des autres, surtout en janvier dernier en Australie, alors qu'il était sous la menace d'une suspension. «Je n'étais pas à l'aise dans les vestiaires, au restaurant du tournoi, les autres joueurs me regardaient de façon différente. Je me suis dit que vivre le tennis comme ça me pesait beaucoup», a-t-il confié il y a quelques jours à la RAI.
Dans la suite qui lui sera attribuée à Rome, Jannik Sinner, qui occupe le premier rang mondial depuis 47 semaines consécutives, bénéficiera de la sérénité à laquelle il aspire. «Pas de regards étranges, pas de gêne», dresse La Gazzetta dello Sport.
Pas sûr que ses adversaires apprécient toutefois ce privilège de roi. Plusieurs d'entre eux, comme Stan Wawrinka et Nick Kyrgios, sont déjà remontés contre le tennisman italien qui a, selon eux, bénéficié d'une peine trop clémente après un «accord de règlement» conclu avec l'Agence mondiale antidopage, pour un contrôle positif au clostébol. Un avis que ne partage évidemment pas Jannik Sinner, comme il l'a récemment répété:
Le natif du Trentin-Haut-Adige pourrait devenir cette année le premier italien titré à Rome depuis Adriano Panatta en 1976.