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Tennis: Stricker est tombé dans un trou profond

Tennis: Stricker est tombé dans un trou profond
Stricker avait atteint les quarts de finale du tournoi de Bâle la saison dernière.

Dominic Stricker: «Je suis tombé dans un trou profond»

Le tennisman bernois attendait une victoire depuis près d'un an. Il vient d'en obtenir deux durant la semaine précédant le tournoi de Bâle, mais le chemin vers le sommet reste long et difficile.
21.10.2024, 16:54
Simon Häring
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Il y a un an, Dominic Stricker a découvert le côté positif du circuit lorsqu'il a battu le Norvégien Casper Ruud, triple finaliste en Grand Chelem, lors du tournoi de Bâle et qu'il s'est hissé en quart de finale. Les sponsors et les médias faisaient la queue pour s'approcher du récent 8e de finaliste de l'US Open.

Personne n'a oublié comment le Bernois a fredonné le tube mondial de Whitney Houston «I Wanna Dance with Somebody», et souri jusqu'aux oreilles lors du dernier changement de côté avant sa victoire contre Stefanos Tsitsipas. Les images de cette scène ont fait le tour du monde.

Depuis, Stricker a souvent été sur la touche. Une blessure au dos l'a tenu éloigné des terrains pendant six mois. Ce n'est qu'en juin dernier qu'il a fait son retour. Il est descendu à la 317e place du classement mondial.

La semaine dernière, il a enfin réussi à se libérer en remportant sa première victoire de l'année au niveau ATP à Stockholm. Grâce à un autre succès contre l'ancien finaliste de Wimbledon Matteo Berrettini, Stricker a même atteint les quarts de finale.

«C'est une immense libération. Pour une fois, la chance était de mon côté»

Stricker reconnaît que ces deux victoires ont aussi été importantes pour son entraîneur. Dieter «Didi» Kindlmann n'avait pas mâché ses mots après l'élimination de son poulain au 1er tour de l'US Open, fin août, contre Francisco Comesana (alors 108e mondial). «C'était un adversaire absolument imbattable, si bien que la défaite de Dominic est logique. Mais la manière donne à réfléchir. Nous devons maintenant analyser tout cela en détail», avait déclaré Dieter Kindlmann au Tages-Anzeiger.

Stricker dit que lui et son coach ont toujours des discussions très ouvertes et critiques. «C'est aussi important pour moi personnellement. Didi communique très ouvertement et est exemplaire à cet égard». L'ambitieux Allemand avait pris ses fonctions en 2023. A l'époque, Kindlmann avait loué le grand potentiel du Suisse, tout en soulignant le travail qu'il lui restait à accomplir pour faire partie des meilleurs.» Stricker n'avait pas la base physique, ni la fraîcheur, nécessaires pour s'imposer à long terme. «L'y amener, c'est ma mission», avait jouté son coach.

Maintenant que Stricker vient de remporter deux matchs à Stockholm, il parle plus ouvertement de ses derniers mois difficiles. «Je venais d'un haut niveau et je suis tombé dans un trou très profond avec cette blessure», explique le jeune homme de 22 ans. Début octobre, il a dû abandonner lors d'un tournoi Challenger aux États-Unis, son dos lui ayant de nouveau posé problème. «C'était un très mauvais moment pour moi, parce que c'était exactement la douleur que j'avais eue avant pendant une longue période. Tout est remonté à la surface.»

Après son retour en Suisse, l'alerte a été levée. Stricker dit désormais se sentir bien, mais admet que beaucoup d'incertitudes entourent son avenir immédiat.

«La question est de savoir combien de temps je vais pouvoir maintenir mon niveau actuel. Je ne sais pas s'il y aura des rechutes»

Dominic Stricker obtiendra les premières réponses à ces questions lors des Swiss Indoors, où il affrontera le Néerlandais Tallon Griekspoor (28 ans, ATP 37) au premier tour ce mardi. Il ne s'est pas beaucoup penché sur son adversaire. «Je me concentre sur moi et sur mon jeu», clame le Bernois. Là aussi, ce sera un saut dans l'inconnu.

Traduction et adaptation en français: Julien Caloz

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