C'était un festival de fautes directes pour Naomi Osaka – 32 au total – avant de concéder une défaite aussi inattendue que sensationnelle. Ecrasée de remords, elle a quitté la conférence de presse en larmes, sans répondre à la dernière question.
La star japonaise a fait illusion en menant 2-0 au second set. Mais celle qui a eu l'honneur d'allumer la flamme olympique est très vite retombée dans ses tourments, peut-être vaincue par la pression.
Naomi Osaka n'avait plus disputé de compétition officielle depuis son forfait à Roland-Garros, où elle avait d'abord boycotté les conférences de presse pour «préserver sa santé mentale», avant de fuir Paris et la polémique qu'elle avait elle-même suscitée.
Osaka a récidivé ce mardi à Tokyo où elle a quitté le site olympique sans un mot, avant de rebrousser chemin et de bredouiller quelques explications fumeuses.
Naomi Osaka est revenue au stade et va parler à la presse. https://t.co/aKFuEKNFUc
— Quentin Moynet (@QuentinMoynet) July 27, 2021
En congé maladie depuis deux mois, selon ses propres mots, Naomi Osaka n'en avait pas moins couru les shootings et les interviews (Vogue, Sport Illustrated, Time Magazine, Netflix), une façon originale de soigner une «détresse psychologique» et de fuir «une attention pesante».
Osaka espérait beaucoup de ces JO, notamment une meilleure réputation au Japon où, longtemps, ses origines haïtiennes, son accent et ses fautes de vocabulaire lui ont valu des railleries, parfois une forme de rejet.
La défaite de l'icône, dans un tournoi dont elle était la favorite, est vécue à Tokyo comme une petite trahison.