Deux jours après la promotion de Grasshopper contre Kriens, son président Sky Sun a dévoilé les projets des propriétaires chinois qu'il représente dans les colonnes du Tages Anzeiger. En substance, le boss explique que la promotion n'est qu'une étape, certes importante, vers de plus hautes sphères, selon un agenda savamment étudié. Pour schématiser:
«Mais il n'y a jamais de ligne d'arrivée», précise Sky Sun, soucieux de ne pas fixer de limites à ses ambitions.
Le chemin tracé par le «prési» est séduisant, mais la méthode chinoise doit encore faire ses preuves. Car si GC n'est plus le bastion d'une aristocratie bancaire, il en a conservé la culture du secret. Tout y demeure obscur: un actionnariat opaque, des relations troubles avec Wolverhampton et l'agent Jorge Mendes, l'ombre de la propriétaire Jenny Wang qui, deux ans après, n'a toujours pas commenté son arrivée au club, dont elle époussète discrètement les cadres.
Sky Sun se dit certain de pouvoir convaincre les sceptiques. Tôt ou tard car, précise-t-il, son projet de réussite footballistique nécessite du temps. «Mais nous serons patients», promet-il encore dans la presse alémanique.
Le budget de GC (estimé entre 16 et 18 millions de francs cette saison) devrait augmenter dès la saison prochaine. Certaines rumeurs prétendent que les propriétaires des Sauterelles (le sobriquet des joueurs zurichois) injecteront pas moins de 50 millions dans les années à venir, mais elles n'ont pas été confirmées par le président du club.
Ce qui est certain, c'est qu'un nouvel entraîneur sera bientôt engagé et qu'il ne s'agira vraisemblablement pas de Zoltan Kadar, nommé en urgence en fin de saison pour remplacer João Carlos Pereira sur le banc.
Un directeur sportif a également été trouvé. Son nom sera annoncé dans les jours à venir.
Plusieurs changements vont s'opérer au sein du secteur sportif de GC avant le début de la prochaine saison en Super League. Mais les propriétaires, eux, ne changeront pas. «Le club n'est pas à vendre», insiste Sky Sun, très à l'aise dans la région zurichoise depuis qu'il a trouvé un moyen de manger autre chose que de la fondue, «trop spéciale» pour lui. «J'ai découvert un bon restaurant chinois qui me livre chaque jour mon repas. Le chef est de Shanghai, ma ville natale!»