Matthew Denny a réalisé une très belle performance lors du Oklahoma Throws Series World Invitational. Le géant australien a lancé le disque à une distance de 74,78m. Il a amélioré son record personnel ainsi que celui d'Océanie.
Ce petit exploit a toutefois rapidement suscité quelques commentaires, plusieurs journalistes soulignant que le site de la compétition «est réputé pour ses conditions venteuses, ce qui peut avantager les athlètes selon l’orientation du vent», selon le media Inside the Games.
Le commentateur suédois Mats Wennerholm a même parlé de «dopage météorologique» pour évoquer le lancer de Matthew Denny, expliquant que cette forme d'avantage devrait être interdite et ajoutant qu'il était «tout simplement ridicule» d'avoir une compétition «boostée par des vents tempétueux». L'occasion de rappeler que contrairement aux épreuves d'athlétisme sur piste, il n'y a pas de limite de vent arrière maximale autorisée lors des concours de lancer de disque.
Cette année lors de la fameuse, mais controversée, compétition organisée dans la ville de Ramona (État d'Oklahoma aux Etats-Unis), pas moins de cinq athlètes ont dépassé les 70 mètres et sept ont franchi la barre des 69 mètres, selon The Guardian.
De quoi asseoir un peu plus la réputation de Ramona et de son stade bercé par les vents propices, le Millican Field, devenu une véritable institution parmi les discoboles de la planète, au point d'être surnommé «Throw Town» (la ville du lancer).
C'est d'ailleurs à Ramona que Mykolas Alekna, 22 ans seulement, a battu son propre record du monde le 13 avril dernier, grâce à un jet à 75,56 mètres.