L'Italie doit résoudre un problème avant les barrages
L'Italie savait depuis plusieurs semaines que pour disputer la Coupe du monde 2026 organisée au Mexique, aux Etats-Unis et au Canada, elle devrait passer par les barrages. Elle attendait simplement de connaître son adversaire en demi-finale et ceux qu'elle pourrait croiser en finale. Depuis ce jeudi après-midi, elle sait: pour ne pas manquer une 3e Coupe du monde consécutive, l'équipe entraînée par Gennaro Gattuso devra battre l'Irlande du Nord le 26 mars puis, si elle y parvient, le vainqueur du duel Pays de Galles-Bosnie-Herzégovine cinq jours après.
Le premier de ces deux matchs devrait se tenir à Bergame. Si la Nazionale passe, elle disputerait sa finale à l'extérieur. Pour préparer au mieux la première de ces deux échéances, la seule qui compte à l'heure actuelle, les Transalpins doivent résoudre un problème de calendrier: il n'y a plus de dates FIFA d'ici aux barrages, donc plus de périodes disponibles pour organiser des entraînements, et donc préparer la mission commando à venir.
Deux options possibles
Ce problème-là concerne bien sûr toutes les équipes mais les plus fragiles, c'est-à-dire celles qui ont le moins de certitudes dans le jeu, comme l'Italie ou la Suède, doivent se sentir plus concernées que les autres.
Gennaro Gattuso aimerait d'ailleurs organiser un stage avec l'équipe nationale. Deux options pourraient s'offrir à lui et ses joueurs: les 2 et 3 février, ou les 9 et 10 février. Il s'agit à chaque fois d'un lundi et un mardi qui suit un week-end de championnat en Italie. Les internationaux pourraient se retrouver à Coverciano, au centre d'entraînement des Azzurri.
Ancien sélectionneur transalpin (52 matchs entre 1991 et 1996), Arrigo Sacchi se disait mardi préoccupé par le calendrier et réclamait lui aussi un rassemblement de l'équipe nationale avant les barrages.
Sacchi sait toutefois qu'il ne sera pas facile de convoquer tous les internationaux en pleine saison. «Je suis sûr que les clubs s'opposeraient à une requête allant dans ce sens. Je me souviens très bien des batailles que j'ai dû mener quand j'étais sélectionneur de la Nazionale. En Italie, les intérêts individuels et l'égoïsme prévalent sur le reste, on ne veut pas comprendre que pour bâtir une équipe, et la sélection est une équipe, il faut du temps, de la patience et des entraînements, tellement d'entraînements...»
Gennaro Gattuso a déjà fait savoir que s'il ne lui était pas possible de rassembler ses hommes sur deux jours début février, il trouverait le moyen de les réunir au moins quelques heures, par exemple autour d'un repas. Mais le temps presse: il ne reste plus que quatre mois et six jours à Gattuso et son staff pour mobiliser les troupes et chasser les fantômes des deux derniers échecs successifs sur la route d'un Mondial. C'était contre la Suède en 2018 et la Macédoine du Nord en 2022.
