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NHL: le contrat de Seth Jarvis est une révolution

FILE - Carolina Hurricanes' Seth Jarvis (24) celebrates after scoring a goal during the first period of Game 4 of an NHL hockey Stanley Cup first-round playoff series against the New York Islande ...
Seth Jarvis est une attraction du championnat nord-américain.Image: AP

Le contrat de cette star du hockey est une révolution en NHL

Seth Jarvis s'est engagé avec les Hurricanes pour huit ans ce samedi. Mais il ne touchera pas l'entier de sa somme pendant son entente, grâce à une astuce de son employeur qui pourrait inspirer d'autres équipes.
02.09.2024, 05:50
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Seth Jarvis est une star de la NHL et l'une de ses plus grandes promesses. «Son talent et sa compétitivité feront de lui une étoile dans cette ligue dans les années à venir», promet Eric Tulsky, directeur général des Hurricanes, citant les stats de son poulain la saison dernière: 33 buts et 34 assists en 81 matchs de saison régulière, ainsi que 5 buts et 4 assists en 11 matchs de séries éliminatoires.

Pour conserver leur pépite de 22 ans, qui était joueur autonome avec compensation, les Hurricanes lui ont récemment offert un contrat très spécial de 63,2 millions de dollars sur huit ans. Concrètement, le joueur devrait donc percevoir 7,9 millions par saison (63.2 millions divisé par huit ans). Mais ce ne sera pas le cas.

Selon Frank Seravalli du site Internet Daily Faceoff, cité par le media canadien RDS, «Jarvis devient l'un des premiers joueurs dans l'histoire de la LNH à avoir un salaire annuel moyen nettement inférieur à la valeur annuelle moyenne typique, parce qu'il aurait accepté de différer son salaire».

Au lieu de toucher les 7,9 millions prévus par an, Jarvis en percevra environ 7,5 par année. Une astuce qui permettra aux Hurricanes d'économiser 400'000 dollars sur leur masse salariale chaque année durant l'entente. «Ce n’est pas une différence qui est énorme, mais elle n’est pas négligeable non plus», souligne justement le site danslescoulisses.com. Car les Hurricanes, comme toutes les autres franchises de NHL, doivent respecter un plafond salarial (il s'agit de la masse salariale maximale que chaque équipe ne peut dépasser). «Economiser» en quelque sorte 400'000 dollars par an leur offrira une marge de manoeuvre intéressante pour bâtir un groupe compétitif.

Evidemment, Seth Jarvis ne perdra pas un centime. La somme restante lui sera remise au lendemain de la fin de son contrat, selon un procédé parfaitement légal. «Ces paiements différés ont été autorisés dans la convention collective, mais les Hurricanes seraient la première équipe de la NHL à franchir ce seuil de manière significative», pointe RDS.

Ce ne sera sans doute pas la dernière. Car ce type de contrat pourrait inspirer d'autres formations. «J’imagine qu’aujourd’hui, il y a des directeurs généraux de la NHL qui ont parlé avec le propriétaire de leur équipe pour voir s’ils pourraient eux aussi faire la même chose», songe le journaliste du site danslescoulisses.com, rappelant que ce type d'entente avait déjà été observé dans le baseball.

L'hiver dernier, le Japonais Shohei Ohtani avait signé un pacte de 700 millions de dollars sur 10 ans avec les Dodgers tout en acceptant de ne toucher «que» 20 millions lors des dix prochaines années. Les 680 millions restants lui seront ensuite payés dans les dix années suivantes. Ce stratagème permet ainsi aux Dodgers de continuer à recruter et ainsi de bien entourer leur pépite.

Même si les sommes sont bien inférieures à celles mentionnées pour l'acquisition de la star du baseball Shohei Ohtani, c'est exactement le même principe que les Hurricanes ont appliqué pour garder Seth Jarvis, et dont d'autres formations pourraient être tentées de tirer profit dans le futur.

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