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ATP: pourquoi la finale Sinner-Alcaraz s'est jouée en semaine

Pourquoi la finale Sinner-Alcaraz s'est jouée en semaine
L'Espagnol Carlos Alcaraz a été titré en semaine à Pékin.image: getty

Pourquoi la finale Sinner-Alcaraz s'est jouée en semaine

Le récent tournoi de Pékin remporté par Carlos Alcaraz a été programmé du jeudi au mercredi. Cela signifie une finale en semaine. Un choix étrange, néanmoins explicable.
05.10.2024, 19:0006.10.2024, 19:55
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Le palmarès de Carlos Alcaraz continue de s'étoffer. L'Espagnol a ajouté cette semaine un nouveau trophée à sa collection déjà impressionnante: celui du tournoi de Pékin, décroché auparavant par Novak Djokovic, Rafael Nadal ou encore Andy Murray. Roger Federer, lui, n'a jamais cherché à s'en emparer.

«Carlitos» était opposé en finale à l'Italien Jannik Sinner. Une rencontre de rêve, relativement inhabituelle à ce stade de la compétition. Les deux hommes ont en effet pris pour habitude de croiser le fer au tour précédent, c'est-à-dire à l'occasion des demi-finales. Plus rare encore, ils ont livré cette ultime bataille pour le titre en pleine semaine. Un mercredi, et non pas un dimanche voire un samedi comme cela se fait traditionnellement.

Il y a eu la veille de ce match une autre finale. Celle du tournoi 500 de Tokyo remportée mardi par le Français Arthur Fils. Ces programmations étranges peuvent surprendre à première vue. Or il n'y a rien de nouveau là-dedans. La situation a déjà été rencontrée en 2023 et plusieurs éléments permettent de l'expliquer.

Shanghai rallongé

L'ATP a augmenté la saison dernière la durée de certains Masters 1000. C'est le cas de celui de Shanghai, désormais tenu sur douze journées et non plus huit. Il a débuté mercredi jour de la finale du tournoi de Pékin et s'achèvera dimanche 13 octobre.

Il n'y a donc eu aucune interruption dans le calendrier masculin et les événements se sont parfaitement enchaînés. Ou presque.

Il existe bien une interruption, mais celle-ci est intervenue au début de la tournée asiatique. Les tournois 250 de Chengdu et Hangzhou en Chine ont précédé ceux de Pékin et Tokyo. Et ils ont eux aussi été organisés à des dates particulières: du 18 au 24 septembre, c'est-à-dire du mercredi au mardi. Le fait qu'ils n'aient pas débuté un lundi s'explique par la présence de la Coupe Davis dans le calendrier.

Venir en Asie

Le format proposé durant cette compétition prestigieuse diffère de celui rencontré le reste de l'année. En Coupe Davis, tous les joueurs ou presque sont mobilisés jusqu'au dimanche. Ce n'est pas le cas lors des tournois traditionnels où les tennismen se font de moins en moins nombreux à mesure que le week-end se rapproche. Seuls les deux finalistes voyagent en dernière minute et sont programmés le plus tard possible sur les courts de l'événement suivant.

Or ici, il a fallu déplacer une importante partie des joueurs du circuit, de Bologne en Italie, Valence en Espagne et Manchester au Royaume-Uni – trois villes ayant accueilli la phase de groupes de la Coupe Davis – vers la Chine. Non qualifiée, la Suisse jouait pour sa part à Bienne contre le Pérou. Si Stan Wawrinka avait par exemple rejoint l'équipe de Severin Lüthi, ce qu'il n'a pas fait, il aurait ensuite été compliqué pour lui d'être engagé à Chengdu dès le lundi suivant si son désir avait été de disputer cette compétition, compte tenu de la distance et du décalage horaire.

Une telle situation aurait poussé certains tennismen à boycotter la Coupe Davis, puisqu'il n'y a rien de plus important qu'une carrière personnelle. Oui, les points ATP comptent plus que tout.

Les meilleurs à la Laver Cup

Le calendrier aurait pu reprendre son cours habituel dès la deuxième semaine de la tournée asiatique. Les tournois de Chengdu et Hangzhou peuvent après tout être aménagés pour permettre à ceux de Pékin et Tokyo de se tenir du lundi au dimanche. Les qualifications pour le Masters 1000 de Shanghai occuperaient alors le temps de latence de deux jours jusqu'au début en semaine du tournoi le plus attendu de la tournée.

Or le fait que les ATP 500 de Tokyo et Pékin démarrent respectivement le mercredi et le jeudi n'est pas anodin. Ces deux compétitions qui, au passage, débutent par les 16es de finale et n'exemptent aucun joueur, comptent sur la présence des meilleurs mondiaux. Or ces tennismen sont engagés à la Laver Cup le week-end précédent. Ils étaient 14 à jouer cette année jusqu'au dimanche du côté de Berlin. Il peut y en avoir jusqu'à 16.

Ce rassemblement s'apparente ainsi à une micro Coupe Davis, là encore loin du continent asiatique.

Obliger les joueurs à se présenter sur les courts de Pékin ou Tokyo dès le début de la semaine suivante provoquerait des retraits systématiques, les meilleurs de la planète étant davantage attirés par le tournoi d'exhibition cher à Roger Federer, plus prestigieux que les événements classés 500.

Or cette programmation inhabituelle semble avoir été payante. Plusieurs joueurs présents à la Laver Cup se sont alignés que ce soit à Pékin ou à Tokyo. Carlos Alcaraz a récemment donné la victoire à la team Europe coachée par Björn Borg. Il était ensuite au rendez-vous vendredi dernier en Chine pour l'entame de sa tournée asiatique. La suite est connue: le protégé de Juan Carlos Ferrero a été titré mercredi à Pékin.

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