Il est le numéro un mondial du tennis, le meilleur du moment, peut-être même de l'histoire et élu quatre fois sportif de l'année. Un modèle pour les jeunes athlètes – sur et en dehors des terrains. Alors forcément, les déclarations de Novak Djokovic ont un immense impact. Et ce n'est pas toujours à son avantage, comme l'a expliqué le Serbe de 34 ans au Masters 1000 de Paris-Bercy cette semaine.
Il s'était positionné comme un opposant à la vaccination au printemps 2020:
Novak Djokovic a déclaré entre-temps que son statut vaccinal était une affaire privée. Il ne fera aucun commentaire sur le sujet avant la décision finale concernant les conditions sanitaires du prochain Open d'Australie (17 au 30 janvier 2022). Un tournoi qu'il a remporté neuf fois et dont il est le tenant du titre. Le plus probable pour l'instant? Les joueurs et joueuses ne pourront entrer en Australie que s'ils sont doublement vaccinés.
Le Serbe déplore que sa déclaration du printemps 2020 soit ressassée encore et encore aujourd'hui. Une critique appuyée contre la presse.
Djokovic a donné son avis sur cette dernière mardi à Paris, à des médias serbes:
Avec de tels propos, Djokovic utilise un vocabulaire semblable à celui des théoriciens du complot, qui pensent que les médias sont contrôlés par l'État.
Il a lui-même avoué qu'il ne consommait pratiquement jamais les médias. «Je n'ai pas lu de journal ou regardé les informations télévisées depuis des années, pas même en ligne, a expliqué le numéro un mondial. Mais en raison de ma présence sur les réseaux sociaux, je vois toujours ce qui est dit». Djokovic est suivi par près de 30 millions d'internautes à travers Facebook, Instagram et Twitter.
Que le Serbe se fasse vacciner ou non, c'est évidemment son choix. Toutefois, il est légitime de lui poser la question puisque sa décision aura un impact sur sa participation (ou non) au prochain Open d'Australie. Mais elle agace le Serbe. «Peu importe que je réponde "oui", "non", "peut-être", "je ne sais pas" ou "j'y réfléchis", ils déformeront ma réponse», s'est-il désolé. Avant de se montrer menaçant:
En été 2020, Djokovic avait organisé l'Adriatic Tour, une série de tournois dans les Balkans. Pratiquement aucune précaution sanitaire n'avait été prise. Au lieu de ça: fête, danse et boîte de nuit. Une liberté prise parce qu'il y avait peu de cas de Covid-19 dans la région au même moment. Seulement voilà, après les élections parlementaires fin juin, des aveux: les chiffres avaient été massivement revus à la baisse pendant la campagne électorale en Serbie. L'Adriatic Tour avait été annulé après avoir causé de nombreuses infections. Notamment celles de Novak Djokovic et sa femme Jelena.
Adaptation en français: Yoann Graber