Clint Capela aura un rôle très spécial avec les Rockets
Les Rockets de Houston ont été très actifs cet été sur le marché des transferts et ont réussi de très bons coups, à commencer par la signature de l’immense star Kevin Durant. Ils ont également renforcé leur effectif avec Dorian Finney-Smith, un joueur certes moins connu, mais tout aussi précieux, aussi bien en défense que derrière la ligne extérieure. A cela s’ajoute enfin l’arrivée de Clint Capela, en tant que free agent. Le Genevois a conclu avec les Rockets un contrat de 21,5 millions de dollars sur trois ans.
Houston apparaît ainsi comme un sérieux outsider dans la course au titre, après sa deuxième place à l’Ouest l’an passé, toutefois ternie par une élimination précoce au premier tour des play-offs, contre Golden State. Cette déconvenue n'empêche pas Bleacher Report de placer la franchise texane au quatrième rang des prétendants, alors même qu'elle vient de perdre son meneur Fred VanVleet, victime d’une rupture du ligament croisé antérieur.
Clint Capela, qui fêtera ses 32 ans l’an prochain, deviendra-t-il champion NBA sur le tard? Il est encore beaucoup trop tôt pour le dire, d’autant que Houston évolue dans une conférence historiquement plus compétitive, où l’on retrouve OKC ainsi que Denver, deux grands favoris cette saison, selon les cotes d’ESPN.
L’histoire serait en tout cas belle pour le joueur, de retour dans la franchise qui l’a révélé aux yeux du monde, et qu’il a marqué de 2014 à 2020, notamment par ses statistiques. Son come-back, salué par les fans, a cependant surpris.
Il faut dire qu’avec le All-Star Alperen Şengün et le vétéran Steven Adams, convoité cet été par les Lakers et les Warriors, les Rockets tiennent déjà dans leur effectif deux pivots monstrueux. Difficile alors de comprendre ce transfert, surtout que Clint Capela est lui aussi habile dans la peinture.
Un système à l'ancienne
Voilà donc Houston avec trois pivots redoutables, ce qui n’est finalement guère surprenant à la vue de la stratégie adoptée par le coach Ime Udoka en fin de saison dernière, une fois Steven Adams totalement remis sur pied. Le technicien a en effet régulièrement aligné deux centres de métier dans son cinq de départ, revenant à un système à l’ancienne, basé sur la bataille de la possession à travers le rebond.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette stratégie a mis en difficulté de nombreuses franchises, y compris Golden State, pourtant tombeuse des Rockets en sept matchs en play-offs. «On aurait dit une partie de 1997 ce soir. C’est un tout autre type de basket, et on doit être prêts pour ça», avait ainsi commenté Steve Kerr, l’emblématique entraîneur des Warriors, au cours de la série.
Clint Capela viendra donc diversifier les combinaisons possibles à deux dans la raquette, tout en soulageant Steven Adams, 32 ans et déjà bien éprouvé par les blessures.
A la vue du calendrier des Rockets, qui ne disputeront qu’un back-to-back en 2025, contre 13 en 2026, le Genevois aura sans doute du pain sur la planche à partir du mois de janvier.
Une belle complémentarité
Mais avant cela, nul doute que Houston saura exploiter ses qualités défensives, et pas seulement. «Il nous apporte une dimension différente au poste de pivot: une menace sur alley-oop, une protection du cercle, des choses que les autres font un peu moins bien», a souligné Udoka. De quoi constituer une belle complémentarité avec Alperen Şengün, reconnu pour son adaptabilité et sa capacité à créer du jeu, ainsi qu’avec Steven Adams, réputé pour sa dureté physique.