Après un faux départ pour le géant féminin, les hommes ont pu en découdre sur une piste martyrisée par une température élevée (8 degrés). Si Marco Odermatt a survolé les débats, les autres prétendants au classement général ont perdu des plumes.
A l'image d'Alexis Pinturault, d'Alexander Aamodt Kilde ou de l'équipe d'Autriche, le géant dominical a offert de nombreux enseignements pour la suite de la saison.
Dans le camp helvétique, le sourire est de mise. Marco Odermatt, intouchable, a prouvé sa valeur et sa classe. L'été n'a rien changé et le natif de Nidwald est toujours autant dominateur dans sa discipline de prédilection.
Pour Loïc Meillard, un solide 7e rang et un ski posé. Le Valaisan échoue à 23 centièmes de la boîte, mais l'athlète d'Hérémence a laissé une impression d'aisance et, surtout, de marge de progression. Meillard, désormais dans le groupe d'entraînement des slalomeurs, semble avoir franchi un palier.
Si le frangin de Sandro Simonet, Livio, a marqué ses premiers points, les autres membres de la délégation helvétique ont quelque peu déçu. Gino Caviezel, après une première manche «en-dedans», était proche de claquer un gros résultat. Mais sa faute grossière dans le dernier tiers du mur l'a empêché de revenir dans un hypothétique top 10.
De son côté, Fadri Janutin est peut-être le grand poissard de la première manche, victime d'un nuage qui a plongé le mur vertigineux du Rettenbach dans l'ombre. Une malchance pour le grand espoir de Swiss ski.
Pour son retour à la compétition après une blessure aux ligaments croisés, Semyel Bissig est apparu un peu tendre et hésitant. Il faut dire que la piste tapait fort. Thomas Tumler et Daniele Sette ont pour leur part déçu, échouant à une poignée de centièmes de la qualification.
Sur leur neige, devant leur public, la «Wunderteam» s'est emmêlée les spatules. Marco Schwarz n'a pu faire mieux que 13e. Manuel Feller a craqué en seconde manche, finissant 16e, alors que Patrick Feurstein et Vincent Kriechmayr ont raté leur second passage. Le retour de Roland Leitinger, encore blessé, pourrait faire du bien à une équipe de géant en souffrance.
L'Américain ne trouvait plus la recette depuis plusieurs mois. Des pépins physiques lui ont empoisonné la vie, mais le voilà de retour avec une superbe sixième place. Il n'était plus à pareille fête depuis décembre 2020 et une cinquième place à Alta Badia. Une seconde manche de feu (meilleur temps de manche) et le voilà sur de bons rails pour cet exercice 2022/2023.
Pour Zan Kranjec, son dernier top 3 en Coupe du monde remontait à une année quasi jour pour jour, déjà à Sölden. Il retrouve les joies du podium grâce à deux manches solides et un ski en souplesse et agressif. Le Slovène sera à suivre dans la lutte pour le petit globe de la spécialité.
La spirale infernale va-t-elle se prolonger? Auteur d'une première manche correcte, le Français s'est effondré en seconde manche. Cloué à une 20e place indigne de son talent, Pinturault n’avait jamais fait pire que 5e, en huit participations au géant de Sölden.
L'un des gros favoris pour le grand globe s'est retrouve le nez dans la neige mouillée. A son aise sur ce géant d'ouverture, Kilde est parti à la faute, un ski intérieur dans le mur et le voilà loin du bal. Pas de points à la clé et déjà 100 unités de retard sur Marco Odermatt.