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LS-Besiktas: Lausanne admirable dans sa mentalité

Le Lausannois Morgan Poaty (dans le cercle rouge) s'est jeté pour dévier en corner un tir dangereux de Besiktas.
Le Lausannois Morgan Poaty (dans le cercle rouge) s'est jeté pour dévier en corner un tir dangereux de Besiktas. image: capture d'écran rts/watson

Cette scène en dit beaucoup sur la mentalité du LS en Coupe d'Europe

Lausanne a été admirable, jeudi lors du match aller du barrage de Conference League contre le Besiktas Istanbul (1-1). Voici un exemple.
22.08.2025, 05:2822.08.2025, 05:28
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Les footballeurs du Lausanne-Sport ont tous été admirables au niveau de leur état d'esprit, jeudi soir contre Besiktas. Leur combativité, leur application et leur envie de tout donner leur ont permis d'obtenir un bon match nul (1-1). Ils auraient même mérité de l'emporter, au vu de leur plus grand nombre d'occasions franches de marquer.

Avec ce résultat et leur très belle prestation globale, les Vaudois peuvent légitimement espérer, avant le match retour jeudi à Istanbul, se qualifier pour la Conference League.

En interview d'après-match, le coach du LS, Peter Zeidler, a justement loué le caractère de ses joueurs:

«J’ai la chance d’avoir une équipe avec une mentalité exceptionnelle»
FC Lausanne-Sport's head coach Peter Zeidler reacts during the UEFA Conference League Play-offs 1st leg soccer match between FC Lausanne-Sport and Besiktas at the stade de la Tuiliere in Lausanne ...
Peter Zeidler a loué la mentalité de son équipe contre Besiktas. Image: KEYSTONE

Les 11'931 spectateurs de la Tuilière (guichets fermés) ont pu s'en rendre compte sur de nombreuses actions. Et elles ne sont pas toutes dans les highlights vidéo du match, car certaines sont des séquences défensives. Pourtant, il s'agit de gestes déterminants, et ô combien révélateurs de ce fameux état d'esprit. Une scène sort du lot: elle a eu lieu à la 72e minute, alors que Lausanne était mené 1-0, et son protagoniste principal s'appelle Morgan Poaty.

Dans ses seize mètres, le latéral gauche du LS n'a pas hésité à se jeter – les deux pieds en avant, à l'image d'un hockeyeur qui contre un puck – pour dévier en corner un tir dangereux du milieu de Besiktas, Milot Rashica. Là où beaucoup d'autres défenseurs se seraient contentés de faire un peu opposition à l'attaquant adverse puis de regarder le tir passer.

Juste après son tacle salvateur, le Franco-Congolais s'est relevé et a laissé éclaté toute sa rage de vaincre, en criant et serrant le poing. Comme s'il venait de marquer un but.

La scène en vidéo

Vidéo: extern / rest/RTS Sport

Questionné sur cette scène, Peter Zeidler a fait comprendre qu'il a beaucoup apprécié l'attitude de son protégé:

«On peut apprendre des défenseurs italiens, certains ont toujours fait ça (réd: se jeter pour dévier un tir). On en a fait un vrai sujet au sein de l'équipe. On veut vraiment protéger la surface et le but en défendant comme une famille. Et c'était parfois nécessaire contre Besiktas!»

Morgan Poaty a remis ça à la 91e minute. Alors que Rafa Silva partait affronter seul le gardien lausannois Karlo Letica, le numéro 18 du Lausanne-Sport a effectué un retour supersonique pour tacler le Portugais, qui avait déjà armé sa frappe, et dévier le ballon en corner. Evitant ainsi à son équipe d'encaisser le 1-2, qui aurait été un sacré coup de massue.

Là encore, Poaty a exprimé toute sa rage après son geste salvateur, en haranguant le public. Celui-ci ne s'y est d'ailleurs pas trompé: il a salué la sortie du latéral gauche, quelques secondes plus tard, par une standing ovation.

Le retour salvateur de Poaty, en vidéo

Vidéo: extern / rest/RTS Sport

Au final, il y avait hors-jeu de l'attaquant turc sur cette action. Mais peu importe: avec cette attitude, Poaty a laissé un message en faisant comprendre aux adversaires (et aux fans) que les Lausannois se battront à fond jusqu'au bout. Et c'est ça le plus important.

Cette mentalité «jusqu'au-boutiste» des joueurs du LS, Peter Zeidler en donnait encore un exemple en conférence de presse après le match: «Un joueur vient de venir vers moi et m'a demandé: "Coach, c’est vrai que vous voulez nous donner deux jours de congé?" Il ne voulait pas croire que je leur donnais autant de congé.» L'anecdote a déclenché les rires des journalistes dans la salle, mais l'entraîneur lausannois a vite repris son sérieux:

«Ça, c’est la mentalité! Je connais d’autres clubs, notamment dans des pays voisins, où les joueurs auraient demandé quatre jours de vacances. Mais pas ici en Suisse, où l'on veut progresser. Ça me plaît, mais quand même, il faut récupérer.»

Le compte rendu de ce match aller👇

Du repos, les pensionnaires de la Tuilière – qui n'auront donc pas d'entraînement samedi ni dimanche – en ont effectivement besoin: ce duel aller face à Besiktas était déjà leur neuvième match officiel depuis le 24 juillet.

Reposés et avec le même état d'esprit que ce jeudi soir, ils auront assurément leurs chances, jeudi prochain à Istanbul, de se qualifier pour la Conference League.

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