«Franchement, aujourd'hui, je vais bien. C'est une page qui se tourne et une étape à franchir. Le match d'hier à YB, je l'ai pris comme un match normal, afin de pouvoir gérer cette dernière sortie au mieux. Avoir terminé ma carrière à Berne n'a que très peu d'importance, j'ai vécu des beaux moments partout. Ce qui compte pour moi, c'est le football.»
YB a offert un maillot à Yannik Paratte à la fin du match. Un joli geste que Christophe Cerf aurait orchestré en coulisse.
Yannik Paratte hatte am Samstag im Stadion Wankdorf bei YB - Lugano (1:0) seinen letzten Einsatz als Kommentator für @RTSsport nach 38 Jahren (!) und geht nun in Pension - nos meilleurs voeux, Yannik 💛🖤#BSCYB @RTSsport @RadioTeleSuisse pic.twitter.com/OvmOhCTh6w
— BSC YOUNG BOYS (@BSC_YB) January 30, 2022
«Ce que je peux dire, c'est que j'ai été un privilégié. J'ai vécu l'âge d'or du journalisme sportif à la RTS avec l'explosion des matchs et des compétitions dans les années 90. Des compétitions pour lesquelles nous avions les droits. Je me retrouvais parfois à commenter trois à quatre matchs de Coupe d'Europe par semaine. Mais je garde également d'excellents souvenirs ailleurs avec notamment le grand format du barrage Aarau-Xamax, en 2019, et ce scénario complètement fou. Ou la finale de Coupe entre Sion et YB en 2009. Au final, c'est ça que je vais retenir, toutes ces émotions procurées par le football.»
“𝗔𝗳𝗼𝗻𝘀𝗼 𝗮 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗲́...“ 😍🎵
— FC Sion (@FCSion) January 29, 2022
Certaines voix restent gravées. Celle de Yannik #Paratte restera à jamais gravée dans les têtes des Valaisans pour l’une des belles victoires en Coupe Suisse. ⤵️
Nous lui souhaitons tout de bon pour sa retraite !
🎥 @RTSsport pic.twitter.com/7OmpZYxOi0
«Alors, très honnêtement, je ne me rends compte que maintenant de l'ampleur de mon propre phénomène avec toutes ces sollicitations médiatiques. En fait, je me suis toujours considéré comme un simple journaliste, mon rôle étant de créer un lien entre les téléspectateurs et le sport. Il y aura toujours des téléspectateurs après Yannik Paratte, et il y aura toujours du football après Yannik Paratte.»
«Pour ce qui est de mon champ lexical, je pense que chaque journaliste en possède un. Je me suis beaucoup inspiré de Jean-Jacques Tillmann, qui avait pour moi un vocabulaire très élaboré. Je considère le français comme une très belle langue. J'ai toujours avec moi un carnet où je note des mots que je lis, que j'entends pour les utiliser dans mes directs. La liste doit contenir une centaine de mots à présent.»
Yannik Paratte prend sa retraite ce soir à l’issue d’un YB-Lugano à la hauteur de son immense carrière. Hommage appuyé de la rédac’ avec cet ultime bingo. N’hésitez pas à jouer si vous n’avez vraiment rien d’autre à faire un samedi soir ! pic.twitter.com/oXnXFGegJw
— CartonRouge.ch (@CartonRouge_ch) January 29, 2022
«Ce que je vais retenir, ce sont les rencontres humaines. A titre d'exemple, je me rappelle d'un match à Turin, lors de la Coupe du monde 1990, où la ville était jaune de monde avec des Suédois et des Brésiliens se liant d'amitié. C'était magnifique, c'est ça le football pour moi.»
Yannik Paratte enchaine avec une multitude d'anecdotes. Florilège:
⚽ Au Coeur du Sport: 2 juin 99. Le Lausanne-Sport et le Servette FC se disputent le titre de champion de Suisse. A l’occasion du 20e anniversaire, nous vous proposons de revenir sur cette rencontre. A voir samedi sur RTS Deux et #RTSsport dès 14h30. 👉 https://t.co/kNNgVN3sA0 pic.twitter.com/qOr8ajpHzY
— RTS Sport (@RTSsport) June 7, 2019
«Le football aujourd'hui est très influencé par le sport américain. On y intègre beaucoup de statistiques. Je suis d'avis qu'il faut connaitre son sujet et avoir en sa possession une quantité importante d'informations lors d'un commentaire. Mais ensuite, c'est le football et le moment présent qui passe au premier plan.»
There's only one Yannik Paratte ❤️ Désolé d'avance pour ton blâme 😂 @RTSsport pic.twitter.com/shVflRMhIf
— Fantin Moreno (@fantinmoreno) April 17, 2019
«Le football vit au travers de sa réalité économique. Il se vend au plus offrant, et il devient difficile pour tout le monde d'y avoir accès, ce que je trouve bien évidemment dommage. C'est le sport roi, mais il baigne dans une démesure économique dont les conséquences sont la privatisation des retransmissions que nous vivons maintenant.»
«J'ai plusieurs projets que j'aimerais concrétiser, on verra. Je vais surtout prendre du temps pour moi et prendre du recul. Le métier de journaliste sportif n'est pas facile à vivre socialement, on travaille le soir et les week-ends. Je vais essayer de recréer un cercle social et en profiter. J'aimerais bien également entrainer une équipe de foot, pourquoi pas. La passion est la même lorsque je vais voir un match de ma fille, qui joue avec les M19 de Franches-Montagnes, que lorsque je commentais un match de Champions League!»