Une claque 1-6 à domicile. Mardi soir, Young Boys a été humilié par l'Atalanta Bergame en Ligue des champions. L'une des pires soirées pour le football suisse en Coupe d'Europe.
Et, manque de bol pour YB, cette prestation cauchemardesque a été vue par le monde entier, la reine des compétitions européennes étant largement suivie à travers toute la planète.
Il n'est ici pas question de violence. Les ultras bernois ont, eux, été exemplaires, en restant tous à leur place derrière le goal et chantant jusqu'à la dernière minute, malgré le naufrage de leur équipe favorite. Au contraire de beaucoup de spectateurs de la tribune latérale du Wankdorf (à guichets fermés), celle qui fait face à la caméra TV principale...
Déjà dix minutes avant la fin du temps réglementaire, les rangées de l'étage inférieur laissaient apparaître des trous béants, causés par les départs de centaines de spectateurs. Au désastre en direct sur la pelouse se greffait, en arrière plan, le triste décor de fans désertant leur siège puis grimpant les marches de la tribune pour une sortie sans retour.
Alors c'est vrai, il y avait déjà 1-5 et strictement aucun espoir pour YB de revenir. Oui, c'est vrai, il est pratique de pouvoir prendre sa voiture ou les transports publics avant tout le monde, en évitant ainsi les embouteillages et l'inconfort.
Un vrai fan reste jusqu'au coup de sifflet final. Peu importe si son club gagne ou prend une gifle.
Encore plus, d'ailleurs, s'il prend une gifle. Parce qu'il n'y a rien de plus beau que l'amour inconditionnel des supporters. Parce que des fans qui compatissent avec leur club humilié permet, au minimum, de rendre un peu d'honneur à celui-ci, aux yeux du monde entier. Ce mardi, ces déserteurs n'ont pas fait passer YB pour une grande institution... Et finalement, parce que ça envoie aussi un message aux joueurs, qui voudront tout donner lors des prochains matchs si leur public est aussi loyal.
En rencontrant de prestigieuses équipes européennes, Young Boys a de quoi apprendre. Certains de ses spectateurs aussi.