Déjà médaillée de bronze sur 5'000 et 10'000m au Stade de France, Sifan Hassan a réussi son pari fou de coupler piste et route lors des JO de Paris, puisque la Néerlandaise d'origine éthiopienne a remporté le marathon en faisant tomber le record olympique (2h22'55) dimanche. Une prouesse qui n'a pas réjoui tout le monde, «l'athlète étant l’objet de soupçon depuis que son entraîneur a été suspendu pendant quatre ans pour incitation au dopage en 2019» (Le Monde), mais qui a aussi mis en lumière un accessoire que la nouvelle championne olympique, qui n’a jamais été convaincue de tricherie ni de dopage, a gardé durant toute la course tant elle était convaincue de l'efficacité.
Cet objet était en fait un drôle de bandeau noir et gris, bien plus épais sur le front que sur l'arrière du crâne.
Hassan n'était d'ailleurs pas la seule à le porter pendant l'épreuve. On a en effet aperçu plusieurs athlètes équipées du même dispositif.
Quel était donc l'intérêt de cet accessoire? En réalité, il s'agit d'un bandeau de refroidissement Omius. Celui-ci est indiqué en cas de fortes chaleurs, comme c'était le cas ce week-end dans les rues de Paris.
La marque explique sur son site internet que la technologie fonctionne lorsque la sueur est absorbée par les petits carrés situés à l'avant du bandeau.
Si les marathoniennes ont voulu le garder durant les plus de 2h d'effort, c'est parce que «l'effet de refroidissement étant uniquement dû à l'évaporation de l'eau, il se poursuit indéfiniment tant que les pièces de refroidissement sont humides et traversées par un flux d'air», renseigne Omius.
Comme il a fait très chaud lors de la course masculine samedi aussi, on a vu le même bandeau sur le front des garçons, dont celui de la légende Eliud Kipchoge.
Bashir Abdi, formidable 2e de la course, ou encore Abdi Nageeye, sont aussi apparus avec cet accessoire, qui coûte 239 euros dans le commerce et que l'on devrait revoir sur pas mal de fronts en sueur depuis que les cadors de la discipline l'ont adopté.