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Ski alpin: Macuga cherche un sponsor de tête

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La skieuse de Park City (Utah), avec son drôle de casque, a réussi une manche parfaite dans le Tyrol. Image: APA/APA

La lauréate du super-G de St. Anton a passé une annonce en pleine course

Vainqueur de sa première épreuve de Coupe du monde dimanche, l'Américaine Lauren Macuga a dévalé la pente avec un point d'interrogation sur son casque.
13.01.2025, 05:29
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Lorsque la caméra de télévision a fait un gros plan sur Lauren Macuga, dimanche après le passage des trente meilleurs lors du super-G, les téléspectateurs ont été frappés par deux choses: le très large sourire de l'Américaine, lauréate à 22 ans de sa première victoire en Coupe du monde, et le drôle de casque avec lequel elle venait de dévaler la piste du Tyrol.

Sur la peinture rouge et bleue de son élément de protection, pile au-dessus du front et du logo de la Fédération américaine de ski, se détachait nettement un grand point d'interrogation.

Le voici:

United States' Lauren Macuga reacts after completing an alpine ski, women's World Cup super G race, in St. Anton, Austria, Sunday, Jan. 12, 2025. (AP Photo/Giovanni Auletta)
Keystone

Pourquoi un tel signe de ponctuation? La réponse a été donnée par la Fédération internationale de ski (FIS) sur son site internet. Dans un article relatant l'exploit de la skieuse de Park City, on y apprend que «Macuga skiait avec un point d'interrogation sur son casque, n'ayant pas réussi à trouver de sponsor».

Concrètement, la jeune américaine a profité de la course pour faire passer un message à celles et ceux qui souhaiteraient lui venir en aide financièrement: une place est libre sur son casque, et elle se voit.

Cette manière de faire rappelle celle du Suisse Tanguy Nef. Lui aussi avait placé un point d'interrogation lors d'une course de Coupe du monde en novembre dernier.

Switzerland's Nef Tanguy speeds down the course during an alpine ski, men's World Cup slalom, in Gurgl, Austria, Sunday, Nov. 24, 2024. (AP Photo/Giovanni Maria Pizzato)
Le slalomeur genevois en quête de sponsor lors du slalom de Gurgl, le 24 novembre.Keystone

Et avant Macuga et Neff, d'autres cadors du ski ont eux aussi profité des caméras pour attirer les marques. Ce fut le cas de l'Américain Bode Miller au début de sa carrière.

Bode Miller of the United States adjusts his goggles as he wears a helmet that reads "For rent" during a pause of practice for the World Cup men's downhill in Bormio, Italy, Friday, Jan ...
Miller avec le message «for rent» (à louer) lors de la saison 2002/2003.Image: AP

Et puis, il y a toutes celles et ceux qui sont en quête de soutien sans pour autant insister sur le sujet, comme l'Américaine Paula Moltzan et son casque vierge de tout sponsor.

United States' Paula Moltzan speeds down the course during an alpine ski, women's World Cup slalom race in Kranjska Gora, Slovenia, Sunday, Jan. 5, 2025. (AP Photo/Giovanni Auletta)
Moltzan à Kranjska Gora le 5 janvier. Image: AP

Ce type de situation est de plus en plus fréquent sur le circuit Coupe du monde et ce n'est pas très étonnant. Interrogé par watson sur la difficulté de trouver des partenaires, Ralph Krieger rappelait en décembre que la concurrence sur le marché des sponsors s'est accentuée par le fait que les cadres nationaux ont été élargis.

«En Suisse, il y a 300 athlètes qui cherchent des sponsors, alors qu'il y a 15 ans, il y en avait peut-être la moitié, soulignait l'agent de Loïc Meillard, Mélanie Meillard, Marta Bassino, Luca Aerni, Marc Rochat ou encore Alexis Monney. Le gâteau n’est pas beaucoup plus grand qu’avant et par conséquent, la concurrence s'est intensifiée.»

Dans le paysage médiatique, Lara Gut-Behrami fait figure d'exception. La Tessinoise, 5e du super-G dimanche et désormais leader de la spécialité, skie toujours sans sponsor «de tête» depuis qu'elle a mis fin à son partenariat avec une célèbre marque de chocolat en début de saison.

La preuve:

Switzerland's Lara Gut Behrami speeds down the course during an alpine ski, women's World Cup super G race, in St. Anton, Austria, Sunday, Jan. 12, 2025. (AP Photo/Marco Trovati)
«LGB» dimanche à St. Anton.Keystone

Lara Gut-Behrami peut se permettre de skier toute une saison sans le soutien d'une marque sur son casque, ce qui n'est pas le cas de la plupart des athlètes qui ont moins bien gagné qu'elle dans leur carrière.

«Les sponsors sont une partie importante du parcours d'un sportif, et je suis reconnaissante d'avoir eu de très bons partenaires à mes côtés, expliquait «LGB» dans un article publié sur watson dimanche. Mais s'il ne s'agissait que d'argent, je serais encore sur les médias sociaux, j'aurais vendu ma relation, ma vie privée et toutes sortes de choses. J'ai choisi une autre voie.»

«Lara fait tout juste pour le moment. Elle attend une bonne opportunité»
Ralph Krieger, interrogé par watson le mois dernier.

L'Américaine Lauren Macuga, elle, ne peut pas se permettre d'attendre. Mais sa situation devrait bientôt changer, car la médaillée de bronze de descente des Mondiaux juniors 2022 a accompli quelque chose que même Lindsey Vonn (82 victoires en Coupe du monde) n'a pas réussi: devenir la première skieuse américaine à remporter un super-G à St. Anton.

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