Deux hommes, quatre ceintures et une revanche. L'Ukrainien Oleksandr Usyk, incontesté champion du monde des lourds, retrouve samedi à Londres l'Anglais Daniel Dubois, qu'il avait dominé en août 2023.
L'enjeu de ce combat est le titre mondial réunifié. Chez lui à Wembley, dans une enceinte qui accueillera en fin de soirée pas loin de 100'000 spectateurs férus de boxe, Dubois défendra non seulement son titre IBF mais tentera surtout de ravir à son adversaire les ceintures WBC, WBA et WBO.
L'Anglais l'assure, il n'est "plus le même boxeur" que celui battu par arrêt de l'arbitre au neuvième round le 26 août 2023 à Wroclaw, au terme d'un combat marqué par une polémique qui pimentera encore davantage cette deuxième confrontation avec l'Ukrainien.
"J'aurais dû gagner le premier combat et j'en ai été empêché par le jugement de l'arbitre. Je ne ferai donc pas d'erreur cette fois-ci, devant les miens, dans le stade national et dans ma ville natale", avait promis le Londonien en avril.
"J'ai fait de réels progrès. Je fais des choses que j'ai toujours faites, mais je les fais maintenant mieux. Peut-être parce que je veux davantage la victoire", a appuyé Dubois jeudi lors de la conférence de presse d'avant combat.
Il s'est en effet relancé en battant son compatriote Anthony Joshua en septembre 2024 pour le titre IBF laissé vacant par Usyk, devenu entre-temps l'incontesté champion en battant deux fois l'Anglais Tyson Fury.
Agé de 27 ans, le Britannique (1m96, 22 victoires, dont 21 avant la limite, 2 défaites) ne part toutefois pas favori face à Usyk (1m91), de 11 ans son aîné, toujours invaincu en 23 combats professionnels dont 14 remportés avant la limite.
"Ecoutez, je respecte ce gars, ce jeune gars. Il est motivé, mais je le suis aussi. Je ne suis pas vieux. 38 ans, ce n'est pas vieux. Nous verrons samedi", a poursuivi Usyk, qui a répété comme avant chaque combat depuis la guerre en Ukraine se "battre pour les soldats qui protègent (son) pays".
Pour tenter de devenir le premier Britannique champion incontesté des poids lourds depuis Lennox Lewis en 1999, Daniel Dubois devra d'abord surmonter sa supposée "fragilité mentale" pointée jeudi par Egis Klimas, le manager d'Usyk.
Lors du face à face pour la photo de pré-combat, le Britannique est en effet apparu beaucoup moins à l'aise que l'Ukrainien, sinon fébrile. Mais Dubois l'a répété à l'envi: il s'estime "prêt pour la gloire".
"Je me suis bien préparé. Je suis à un niveau différent maintenant, je suis prêt à faire tout ce qu'il faut samedi et à remporter toutes ces ceintures. C'est un moment historique et il faut que je fasse un vrai travail de démolition. J'ai faim et je suis prêt pour ça", a-t-il assuré.
Répondant à une question sur un pari présumé de 500'000 dollars placé sur la victoire d'Usyk par le multiple champion du monde Canelo Alvarez, Daniel Dubois ne s'est pas démonté: "Il va perdre son argent", a-t-il souri en quittant la conférence de presse.
Le dernier carré du championnat d'Europe sera complété samedi, à l'issue d'un ultime quart de finale qui s'annonce passionnant. La France affronte à Bâle une équipe d'Allemagne en reconstruction.
Les Bleues du coach Laurent Bonadei abordent ce choc dans le costume des favorites. Elles ont fait forte impression en remportant leurs trois matches dans une poule qui comprenait également l'Angleterre et les Pays-Bas, écrasant les Néerlandaises 5-2 lors de l'ultime journée.
L'Allemagne du sélectionneur Christian Wück, privée de sa capitaine Giulia Gwinn (blessée lors du premier match de son équipe dans cet Euro), a pour sa part pris la 2e place de son groupe. La sèche défaite (4-1) subie face à la Suède samedi passé a mis en exergue les carences défensives de la "Mannschaft".
La France, qui n'a jamais dépassé le stade des demi-finales dans un Euro féminin, semble mûre pour aller décrocher un premier trophée international. L'Allemagne espère pour sa part renouer avec un glorieux passé: son huitième et dernier sacre continental date de 2013, son deuxième et dernier titre mondial de 2007.
Audrey Werro est la grande favorite de la finale du 800 m des Européens M23, programmée samedi soir à Bergen (19h40). La Fribourgeoise a signé le meilleur temps des séries jeudi.
La 4e des Mondiaux indoor élite 2025 a maîtrisé son sujet dans une première série bouclée en 2'00''89, avec plus de 0''4 d'avance sur sa dauphine. Elle vise à 21 ans un premier titre chez les M23, après avoir conquis à deux reprises l'or européen en M20 (2021 et 2023).
"Mon objectif pour la finale reste de réaliser une course rapide", a déclaré la recordwoman de Suisse (1'57''25, réalisé le 30 mai dernier en Pologne), citée sur le site de Swiss Athletics. Elle sera la femme à battre samedi soir.
Un autre Romand jouera les médailles samedi à Bergen. Le Valaisan Justin Fournier s'est hissé pour la finale du concours à la perche (dès 18h30) en franchissant 5m30 à son troisième essai lors des qualifications jeudi.
La résistance de l'équipe de Suisse n'a pas suffi face à l'Espagne en quart de finale de l'Euro (2-0). Mais au terme de leur parcours, Smilla Vallotto et ses coéquipières n'ont "aucun regret".
"Evidemment on est déçues, mais on s'est bien battu pendant 70 minutes. On n'a aucun regret", a déclaré la Genevoise de 21 ans en zone mixte, peu après avoir été longuement félicitée avec ses coéquipières par un Wankdorf assourdissant vendredi soir. Même les Espagnoles, qui ont formé une haie d'honneur, ont rendu hommage à ces Suissesses qui leur ont donné bien du fil à retordre.
"Je crois qu'on n'avait jamais vu une équipe de Suisse aussi forte depuis des années", a repris Vallotto. "Je ressens beaucoup de fierté. Ce public si nombreux a été incroyable et je ne vais jamais oublier ces moments."
L'infatigable milieu de terrain a également reconnu la part de chance qui a accompagné la Suisse jusqu'au premier but espagnol. "Malheureusement, on n'a pas réussi à marquer. On n'a pas eu beaucoup d'occasions d'ailleurs. Ca fait mal, mais l'Espagne était la meilleure équipe aujourd'hui", a-t-elle reconnu.
De ces deux semaines et demie de compétition, Smilla Vallotto a dit retenir énormément de positif. "J'espère que cela va motiver des jeunes filles à se lancer, car je crois qu'on a mis le foot féminin sur la carte", a-t-elle ajouté.
"A chaque étape, on a senti dans le vestiaire qu'on était toujours plus soudées. Tout le monde y croyait à 100% ce soir (réd: vendredi) et ce n'était pas que des paroles en l'air. On nous a tellement soutenu que ça a décuplé notre confiance en nous", a encore expliqué Wandeler, qui assuré que la Suisse "sera là dans le futur".
Avant cela, Leila Wandeler, Smilla Vallotto et toutes les joueuses de l'équipe de Suisse auront l'occasion de célébrer un peu plus leur joli parcours avec leurs fans. Une rencontre avec le public est prévue samedi à 15h00 à Berne, sur la Bundesplatz.
Le parcours de l'équipe de Suisse dans "son" Euro a pris fin vendredi à Berne. Les joueuses de Pia Sundhage ont été battues par l'Espagne en quart de finale (2-0), non sans démériter.
Les Suissesses ont lutté, mais elles ont fini par céder. Face aux championnes du monde, grandes favorites de la compétition, Lia Wälti et ses coéquipières ont joué avec le même état d'esprit qui leur avait permis de franchir la phase de groupes. Elles ont défendu corps et âme, ont tout tenté en contre-attaque, mais ont dû s'avouer vaincues face à une Roja impressionnante.
Car dès la 8e minute, quelques instants après avoir été fauchée par Nadine Riesen dans la surface helvétique, Mariona Caldentey a posé le ballon sur le point de penalty. Mais Livia Peng, qui était partie du bon côté, a été toute heureuse de voir le cuir passer à côté de son poteau.
La gardienne de l'équipe de Suisse a ensuite dégoûté Claudia Pina, réalisant trois arrêts (11e, 18e, 24e) qui ont bien montré que Pia Sundhage a fait le bon choix en la titularisant tout au long de l'Euro. Et lorsque la Grisonne aurait dû s'avouer vaincue par une tête d'Irene Paredes sur corner, son poteau est venu à la rescousse (43e).
Sous une pression constante au retour des vestiaires, les Suissesses ont encore pu compter sur les montants aimantés de Peng. Poteau gauche, poteau droit: les Espagnoles ont bien cru qu'elles ne trouveraient jamais la faille à la 61e minute. Et elles ont même tremblé lorsqu'Alayah Pilgrim, qui venait d'entrer en jeu, a forcé la portière ibérique Cata Coll à une belle parade (63e).
Cette occasion, la plus belle du soir côté helvétique, a fait naître les espoirs les plus fous dans les travées du Wankdorf. Mais ces espoirs n'ont duré que quelques minutes, l'Espagne trouvant finalement la faille dans le verrou suisse grâce à l'entrante Athenea del Castillo (66e). Cinq minutes plus tard, Claudia Pina nettoyait la lucarne de Peng pour mettre fin au suspense. Livia Peng, qui a encore réussi un exploit en détournant un penalty d'Alexia Putellas (88e), a permis à la Suisse d'éviter une addition trop salée.
Cette élimination ne doit pas venir ternir le remarquable parcours des Suissesses à domicile. Car en plus d'avoir atteint son objectif initial - se qualifier pour les quarts de finale pour la première fois de leur histoire - cette équipe à l'avenir prometteur aura surtout su emporter le public helvétique avec elle.
L'Américain Scottie Scheffler (29 ans) a pris seul la tête du British Open après deux des quatre tours. Le numéro un mondial compte un coup d'avance sur l'Anglais Matthew Fitzpatrick.
Sur les greens du Royal Portrush, en Irlande du Nord, Scheffler a brillé vendredi en rendant une carte de 64, soit 7 sous le par. Il totalise 132 coups (-10) contre 133 pour Fitzpatrick, qui a tourné en 66.
Un duo se partage la troisième place provisoire. Il est composé par le Chinois Haotong Li et l'Américain Brian Harman. Tous deux accusent deux coups de retard sur le leader.
Le Nord-Irlandais Rory McIlroy, cité parmi les grands favoris, est 12e ex-aequo à sept longueurs de la tête. Il devra livrer deux derniers tours parfaits s'il entend avoir son mot à dire pour la victoire.
Pia Sundhage a procédé à deux changements dans son onze pour le quart de finale de l'Euro contre l'Espagne (coup d'envoi à 21h00). Ana-Maria Crnogorcevic et Noemi Ivelj sont titulaires à Berne.
Alignées d'entrée lors des deux derniers matches, Julia Stierli et Svenja Fölmli font les frais d'un changement de système décidé par la sélectionneuse. Avec seulement deux défenseuses centrales - Viola Calligaris et Noëlle Maritz -, les Suissesses vont vraisemblablement évoluer en 4-4-2 ou en 4-3-3.
Crnogorcevic devrait occuper le flanc droit de la défense et Nadine Riesen le côté gauche. Au milieu du terrain, Noemi Ivelj fait son retour aux côtés de Smilla Vallotto et Lia Wälti, comme lors du match d'ouverture contre la Norvège. A voir si Géraldine Reuteler les accompagnera ou évoluera plus haut avec Sydney Schertenleib et Iman Beney. La Valaisanne profitera sans doute de la présence de Crnogorcevic pour jouer dans un rôle plus offensif. Idéal pour tenter de surprendre l'Espagne en contre-attaque.
La composition suisse: Peng; Crnogorcevic, Calligaris, Maritz, Riesen; Ivelj, Wälti, Reuteler, Vallotto; Schertenleib, Beney.
Jérôme Kym (ATP 154) a été stoppé en quart de finale du Swiss Open de Gstaad. L'Argovien de 22 ans s'est incliné 7-6 (7/3) 3-6 7-5 devant le Français Arthur Cazaux (ATP 116).
Sa tâche ne semblait sur le papier pas insurmontable. Mais Arthur Cazaux (22 ans également), qui avait atteint la 63e place mondiale en décembre dernier, s'est montré le plus fort.
Même s'il rêvait forcément d'une autre issue, Jérôme Kym quittera Gstaad avec le sentiment du devoir bien accompli. Le géant de 1m98, qui a bénéficié d'une "wild card" pour intégrer le tableau principal, a parfaitement su profiter d'un tableau favorable pour décrocher ses deux premiers succès sur l'ATP Tour.
L'Argovien, tombeur de deux joueurs issus des qualifications (Calvin Hemery et Francesco Passaro) dans les deux premiers tours, gagnera une dizaine de places dans la hiérarchie grâce à cette place de quart de finaliste. S'il poursuit sur cette lancée, il devrait rapidement améliorer son meilleur classement (123e en mai dernier).
Tadej Pogacar s'est imposé dans la 13e étape du Tour de France, un contre-la-montre de 10,9 km en côte entre Loudevielle et Peyragudes. Le Slovène a donc encore renforcé son maillot jaune.
Pogacar - vainqueur pour la quatrième fois depuis le départ et pour la 21e fois de sa carrière sur la Grande Boucle - s'est imposé avec 36 secondes d'avance sur le Danois Jonas Vingegaard, son principal contradicteur. Cela lui a permis de porter son avance au classement général à 4'07.
Le maillot jaune avait choisi de s'élancer avec un vélo traditionnel, alors que Vingegaard et Primoz Roglic, troisième de l'étape à 1'20, ont couru sur des vélos de contre-la-montre. Mais la domination du champion du monde a été une fois encore totale, de sorte qu'une quatrième victoire finale lui semble promise après 2020, 2021 et 2024,
Casper Ruud (ATP 13) n'est plus invaincu à Gstaad. Le Norvégien, titré lors de ses deux précédentes apparitions dans le Swiss Open (2021, 2022), a été sorti en quart de finale de l'édition 2025.
Tête de série no 1 du tableau, Casper Ruud s'est incliné 6-2 1-6 6-3 devant l'Argentin Juan Manuel Cerundolo (ATP 109). Il semblait pourtant avoir le match en main lorsqu'il a signé un troisième break consécutif pour mener 3-0 service à suivre dans la troisième manche.
Mais Juan Manuel Cerundolo a renversé la table en s'adjugeant les six derniers jeux du match. L'Argentin de 23 ans peut vraiment rêver de finale: il se frottera samedi à un adversaire largement à sa portée, le Péruvien Ignacio Buse (ATP 167), issu des qualifications.
Casper Ruud faisait son retour à la compétition cette semaine, après une blessure à un genou qui l'avait contraint à renoncer à Wimbledon. Il visait un sixième trophée en Suisse, lui qui a également triomphé trois fois à Genève (2021, 2022, 2024).
Jil Teichmann (WTA 102) a remporté le derby suisse programmé en quart de finale du WTA 250 d'Iasi. La Seelandaise s'est hissée dans le dernier carré en battant Simona Waltert (WTA 127) 5-7 6-1 7-5.
La gauchère de 28 ans a mis fin à une très longue disette. L'ex-21e joueuse mondiale - en juillet 2022 -, n'avait plus atteint les demi-finales sur le circuit principal (WTA 250 ou plus) depuis le mois de mai 2022. Elle a bien cueilli un titre en 2025, mais dans un WTA 125 (équivalent des Challengers ATP) à Mumbai.
Classée au 211e rang mondial il y a tout juste un an, la native de Barcelone est assurée de gagner une dizaine de places dans la hiérarchie avec cette accession aux demi-finales. Elle grimpera aux alentours de la 80e position si elle bat Maria Lourdes Carle (WTA 124) ou Sorana Cirstea (WTA 166) pour se hisser en finale.
Jil Teichmann s'est montrée la plus solide dans le "money time" vendredi, après avoir pourtant accusé un break de retard pour être menée 4-3 dans la troisième manche. Simona Waltert, qui a perdu son service dans la foulée, a écarté une première balle de match à 4-5 puis une deuxième à 5-6 avant de céder sur la troisième après 2h50' de lutte.
Le Masters ATP, qui réunit chaque année les huit meilleurs joueurs de la saison, restera au moins jusqu'en 2026 à Turin. La Fédération italienne (FITP) l'a annoncé jeudi soir.
En novembre dernier, l'ATP avait prolongé son contrat avec la FITP pour l'organisation de ces "ATP Finals" jusqu'en 2030. Mais les dirigeants du tennis italien avaient alors laissé entendre que le tournoi pourrait changer de cadre à partir de 2026 et rejoindre Milan, où est construite actuellement une nouvelle salle omnisports, plus grande que l'Inalpi Arena de Turin, pour les JO d'hiver de 2026.
"L'édition 2025 du tournoi sera encore plus belle, plus réussie, avec l'augmentation de la capacité avec 700 places en plus par session soit un total de 10'000 places en plus" sur toute la durée du tournoi, a promis Angelo Binaghi, président de la FIPT, lors d'une conférence de presse consacrée à l'édition 2025. "Ces 700 places en plus par session deviendront 1100 l'année d'après."
Pour l'édition 2024 remportée par le no 1 mondial et héros du sport italien Jannik Sinner, 203'114 billets ont été vendus - contre 175'403 un an auparavant - pour un chiffre d'affaires global de 225 millions d'euros. Avant Turin, l'épreuve, créée en 1970 et longtemps basée à New York, a été organisée à Londres de 2009 à 2020, après quatre éditions à Shanghai (2004-08).
La Suisse fait face à un immense défi en quart de finale de "son" Euro vendredi à Berne. Les joueuses de Pia Sundhage veulent croire que l'exploit est possible face à l'Espagne, championne du monde.
"La pression était tellement forte lors des trois derniers matches que c'est vraiment agréable de pouvoir enfin s'en libérer. Je pense qu'on peut profiter de cet élan pour réaliser l'impossible": Comme toutes ses coéquipières s'étant présentées aux médias cette semaine à Thoune, au camp de base de l'équipe de Suisse, Lia Wälti a nourri l'espoir d'un miracle sur la pelouse du Wankdorf.
Oui, les rôles sont clairement définis: l'Espagne est favorite, la Suisse est outsider. Mais la Roja "doit" gagner, alors que la Nati n'a "rien à perdre".
Contre un adversaire dont l'ossature est celle d'un FC Barcelone qui domine la scène européenne depuis cinq ans, la Suisse n'aura pas souvent le ballon dans les pieds. Elle devra surtout défendre et profiter de la moindre occasion de se projeter en contre-attaque pour tenter de mettre en difficulté la défense ibérique.
L'arrière-garde de la Roja constitue l'un des rares secteurs de jeu critiqués par une presse espagnole toujours aussi exigeante, pour laquelle les deux buts encaissés lors du large succès contre la Belgique (6-2) ont fait tache. "On pense toujours qu'elles ont des soucis en défense, mais si elles ont toujours le ballon, c'est parce qu'elles défendent extrêmement bien", estime toutefois Lia Wälti. "Elles récupèrent les ballons très rapidement et c'est ce qui va nous mettre à rude épreuve."
Reste à savoir si les Suissesses seront au complet pour relever le plus grand défi de leur carrière. La présence des 23 joueuses à l'entraînement mercredi a rassuré après l'annonce d'une vague de rhumes ayant contraint cinq d'entre elles à s'isoler en début de semaine. Mais il faut vraiment espérer que le virus a bien été contenu et que les onze meilleures joueuses puissent être alignées vendredi dans la capitale.
La latérale gauche avait vécu il y a deux ans la funeste élimination en huitièmes de finale de la Coupe du monde face à cette même Roja (5-1), à Auckland. "C'était une défaite claire et nette, mais pour être honnête, on n'en a plus vraiment parlé depuis", assure la joueuse de l'Eintracht Francfort.
Il faut dire que la Suisse n'a plus grand-chose à voir avec cette équipe revenue de Nouvelle-Zélande en perdition. Entraînées par une sélectionneuse rusée qui ne s'est pas encore trompée dans ses choix, électrisées par une bande de futures stars sans complexe (Iman Beney, Sydney Schertenleib, Leila Wandeler, Noemi Ivelj), ces Suissesses semblent bien capables de soulever des montagnes. Sans oublier leur atout numéro 1, encore souligné par Nadine Riesen: "On a tout un pays derrière nous. Comment ne pas être confiantes et optimistes?"
Le no 1 mondial Scottie Scheffler a pris un bon départ au British Open avec une carte de 3 sous le par lors de la 1re journée jouée sous la pluie. Le Britannique Rory McIlroy a eu moins de réussite.
L'ex-vainqueur de l'US Open Matt Fitzpatrick, le Chinois Li Haotong, le Danois Jacob Skov Olesen, le Sud-Africain Christiaan Bezuidenhout et l'Américain Harris English ont terminé en tête avec une carte de quatre sous le par sur le parcours du Royal Portrush Golf Club.
Mais Scheffler reste bien placé pour tenter de remporter un 4e tournoi majeur et son premier British Open après avoir connu une journée assez irrégulière tout en se rattrapant avec de très beaux coups d'approche.
"Quand la pluie tombe en transversale ce n'est pas si facile, imaginez-vous, de garder la balle sur le fairway. Merci de me le rappeler", a-t-il ironisé à l'endroit des journalistes. Il n'était qu'à un coup sous le par après les 15 premiers trous avant de placer de beaux coups au 16e et 17e.
McIlroy est toutefois la vedette des quelque 280'000 spectateurs qui devraient assister aux quatre journées du tournoi, le dernier Majeur de l'année. Après un bon départ, il a toutefois montré des signes de faiblesse. "Je ressens le soutien de tout le pays ce qui est merveilleux, mais en même temps je ne veux pas les décevoir et cela ajoute un peu de pression", a-t-il reconnu en rendant une carte au par à l'issue de la journée.
L'Angleterre est en demi-finale de l'Euro féminin. A Zurich, les championnes d'Europe ont arraché leur billet aux tirs au but pour un succès 3-2 face à la Suède.
Il a fallu 14 penalties pour départager les deux équipes, comme si Britanniques et Suédoises n'avaient pas envie de quitter la pelouse du Letzigrund. Au bord du gouffre, les Anglaises ont finalement trouvé les ressources mentales pour s'imposer et valider leur place dans le dernier carré.
Et on peut dire que les joueuses de Sarina Wiegman ont eu de la chance, car elles ont été dominées, notamment en première période. Les Scandinaves ont commencé la partie de la meilleure des manières en ouvrant le score dès la 2e minute par la très expérimentée Kosovare Asllani. La joueuse offensive de 35 ans n'a pas manqué sa combinaison avec Stina Blackstenius.
Les Suédoises ont fait encore mieux et c'est cette fois Blackstenius qui a fait payer une défense anglaise pas au niveau à la 25e. L'attaquante d'Arsenal a pris de vitesse une Jessie Carter totalement dépassée. Et si la gardienne Hannah Hampton n'avait pas été à son affaire, les Britanniques auraient pu rejoindre la mi-temps avec un troisième but dans les bagages.
Hormis un tir sur la transversale en début de deuxième mi-temps, les filles de Sarina Wiegman ont eu de la peine à prendre en défaut le bloc scandinave. Et sans un nouvel arrêt de Hampton sur un tir de Blackstenius, les championnes d'Europe en titre auraient pu baisser pavillon.
Et puis Wiegman a fait des changements et les remplaçantes ont permis à l'Angleterre de refaire surface en deux minutes entre la 79e et la 81e. Lucy Bronze a d'abord réduit la marque de la tête, puis Michelle Agmeyang a égalisé en plongeant les Suédoises dans le doute.
Les prolongations n'ont rien donné et c'est finalement au mental que les Anglaises ont pu se qualifier. Les Suédoises ont manqué leurs trois derniers penalties.
L'Angleterre retrouvera l'Italie en demi-finale.