«Le marketing d’On joue sur le Swissness et Roger Federer, ambassadeur suisse de la marque et actionnaire. Parallèlement, on saigne les consommateurs helvétiques.»
Oskar (prénom d'emprunt) est agacé. Cité par la presse dominicale, ce client estime que la marque «On» plume les Suisses, preuves à l'appui: il a découvert que la chaussure «The Roger Pro», développée par le tennisman suisse, coûtait 270 francs sur le site «on-running.ch», mais qu'en naviguant sur la version allemande, donc en changeant le «.ch» par «.de», le même modèle passait à 199.95 euros (198 francs suisses). C'est 72 francs de moins.
On trouve le même tarif sur les versions britanniques et américaines du fabricant. En gros, il n'y a qu'en Suisse qu'on doit payer 270 francs pour cette paire de chaussures.
La «SonntagsZeitung» a été plus loin dans son enquête, comparant le prix de 19 différents produits «On» pour hommes et femmes. Résultat: «La majoration suisse oscille entre 15 et 51%».
Le media alémanique a interrogé «On» sur ces pratiques, sans obtenir beaucoup de réponses. «Les prix sont différents d’un pays à l’autre, s'est défendu un porte-parole. Les magasins de sport suisses ont des salaires et des coûts de distribution plus élevés qui se répercutent sur les prix. C’est aussi le cas chez On.»
Un argument difficilement recevable puisque l'article de la SonntagsZeitung fait référence aux prix affichés sur le shop en ligne. Il n'est dès lors pas question des salaires perçus par les employés des magasins qui distribuent les produits.
(jcz)