Les techniques d’arts martiaux n’ont normalement pas leur place sur un terrain de basket — et lorsqu’elles y font irruption, elles suscitent en général de vives critiques. L’affaire a pourtant pris une autre tournure dans le cas de la basketteuse professionnelle Sophie Cunningham.
Lors du match opposant l’équipe de Cunningham, les Indiana Fever, aux Connecticut Sun, une vive altercation a éclaté entre Cunningham et Jacy Sheldon lorsque cette dernière, alors qu’elle se dirigeait vers le panier avec le ballon, a été ceinturée puis violemment projetée au sol par Cunningham.
Sans surprise, Jacy Sheldon a très mal pris cette faute. Elle s’est immédiatement relevée et a foncé sur Cunningham. Mais la meneuse des Fever l’a attrapée d’un geste maîtrisé par la nuque, neutralisant ainsi la joueuse furieuse, jusqu’à ce que les deux soient séparées alors que les deux équipes en venaient aux mains.
Pourquoi Cunningham est-elle célébrée pour cette action? La réponse tient au contexte dans lequel la faute et l’échauffourée se sont produites.
Plus tôt dans le match, la même Jacy Sheldon avait commis une faute grossière sur la coéquipière de Cunningham, Caitlin Clark, en lui enfonçant un doigt dans l’œil avant de la pousser. Une autre joueuse des Connecticut Sun avait ensuite fait chuter Clark, qui est régulièrement la cible de fautes adverses.
WNBA’s Caitlin Clark was assaulted numerous times yesterday on the court.
— Paul A. Szypula 🇺🇸 (@Bubblebathgirl) June 18, 2025
Marina Mabrey committed the most egregious of attacks against her.
The fact Mabrey wasn’t ejected is ridiculous.
She should be kicked out of the league, prosecuted, and jailed.pic.twitter.com/awYSPkBf66
A 23 ans, Caitlin Clark a rejoint la WNBA seulement l’an dernier, après avoir été une véritable star à l’université. Depuis son arrivée dans la ligue professionnelle de basketball féminin, la popularité de la WNBA a atteint des sommets inédits. Clark est devenue le nouveau visage du sport. Elle compte aujourd’hui 3,3 millions d’abonnés sur Instagram.
Mais du côté de ses adversaires, Clark suscite nettement moins d’engouement. Les fans constatent depuis un certain temps des fautes particulièrement rugueuses à l’encontre de cette joueuse d’exception, que l’on compare déjà à des légendes de la NBA comme Michael Jordan ou Kobe Bryant. Les critiques fusent également à l’encontre de ses coéquipières, accusées de ne pas la défendre assez vigoureusement face à ces agressions répétées.
Sophie Cunningham, de son côté, n’a rejoint les Indiana Fever qu’en janvier dernier. Elle avait notamment été recrutée pour ses qualités défensives et son engagement physique. Qu’elle ait désormais démontré ces qualités d’une autre manière, en prenant ouvertement la défense de Clark, lui vaut une large approbation parmi les fans.
Les images de la faute et de l’altercation ont été abondamment partagé sur les réseaux sociaux. Sur certaines plateformes, le maillot de Cunningham serait déjà en rupture de stock. Un t-shirt à son nom et à son numéro figure parmi les articles les plus populaires d’une boutique de produits dérivés.
Sur le plan purement sportif, l’action a cependant eu des conséquences négatives pour Cunningham: elle a été expulsée par les arbitres et sanctionnée d’une amende par la ligue.
(t-online/kgl/jcz)