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Championnat Suisse de hockey sur glace: Zoug est champion!

Zugs PostFinance Topscorer Jan Kovar gegen Zuerichs Patrick Geering waehrend der 2. Partie des Playoff-Finals der Nationalleague zwischen den ZSC Lions und dem EV Zug, am Mittwoch, den 20. April 2022, ...
On peut le dire: 2022 a été la meilleure finale jusqu'à présent.Image: POSTFINANCE
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Zoug-Zurich a été la meilleure finale de l'histoire de notre hockey

Sept matchs, un retournement de situation historique (Zoug était mené 3-0 avant de l'emporter 4-3) et un niveau de jeu incroyable: la finale qui s'est achevée dimanche est entrée dans la riche encyclopédie du sport suisse.
02.05.2022, 06:1002.05.2022, 08:41
Klaus Zaugg
Klaus Zaugg
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Depuis 1986, de nombreux drames et récits héroïques ont été écrits dans les derniers matchs d'un championnat, et nous avons souvent qualifié une finale de «meilleure de l'histoire». Ces finales constituent à la fois l'apogée et la vitrine de notre hockey. Leur niveau permet de situer celui de notre championnat, donc de notre sport.

L'édition 2022 a été dramatique par son scénario, l'évolution de son score, les futurs champions ayant arraché un match 7 alors qu'ils étaient menés 3-0. Mais ce morceau de bravoure ne suffit pas à lui seul pour qualifier cette finale de «meilleure de l'histoire». Nous avons déjà vécu tellement de drames finaux sur sept matchs (2001, 2007, 2009, 2010, 2012 et 2018).

Certaines finales, parmi les plus mémorables, se sont décidées dans les dernières secondes (en 2012 pour les ZSC Lions à Berne) ou même en prolongation (en 2001 pour les ZSC Lions à Lugano). Nous le voyons bien: même la durée «magique» de sept matchs ne fait pas de 2022 un événement unique, loin s'en faut.

La caractéristique particulière d'une finale est quelque chose qui ne peut pas se lire dans les statistiques. C'est la qualité du hockey. Pour la première fois en 2022, deux équipes qui jouent pratiquement le même hockey se sont affrontées à armes égales. Il n'y a pas eu d'outsider qui devait faire preuve de dureté, de concentration et de provocation pour se défendre contre un favori au jeu nettement supérieur. Zoug et Zurich ont tous les deux joué pour la victoire en tâchant de construire le jeu, à tout le moins une stratégie.

Il en est résulté un hockey «total» comme on n'en avait encore jamais vu dans une finale: rapide, intense, précis, bien équilibré et organisé dans les trois zones. Les amateurs de spectacle ont peut-être regretté qu'il n'y ait pas eu certaines erreurs ou imprécisions, qui auraient rendu cette finale plus divertissante encore. Mais les coachs ont apprécié la stabilité des deux équipes. Et puis, il faut le souligner ici: les deux formations ont été protégées par un gardien de but exceptionnel.

Genoni (Zoug) et Kovar (Zurich) ont brillé à tour de rôle.
Genoni (Zoug) et Kovar (Zurich) ont brillé à tour de rôle.

Mais ce qui parle en faveur de notre hockey, c'est la domination des joueurs suisses dans cette finale. Les Helvètes ont marqué les buts de la victoire dans le 2e (Malgin), le 3e (Malgin), le 5e (Simion), le 6e (Herzog) et le 7e match de la finale. Le seul hat-trick a été réalisé par le Tessinois Dario Simion. Et dans les moments décisifs, les Suisses ont toujours joué à armes égales avec les étrangers.

Et il y a encore autre chose: les arbitres ont tous réalisé des prestations de première classe.

Autant de satisfactions qui témoignent de la qualité de notre hockey. Résumons la situation: un niveau de jeu très élevé, des Suisses dans les rôles principaux et un retournement de situation historique de 0-3 à 4-3 (il faut remonter à 1942 et la finale de la Coupe Stanley entre Toronto et Détroit pour trouver trace d'une telle remontada au stade ultime de la compétition).

Les Zougois ont posé avec le trophée devant leur public.
Les Zougois ont posé avec le trophée devant leur public.

On peut le dire: 2022 a été la meilleure finale jusqu'à présent. Une (maigre) consolation pour la RTS qui, avec le 7e acte de la finale, a sans doute retransmis pour la dernière fois en direct un match du championnat national pendant longtemps (au moins 5 ans). Il faut quitter la fête quand elle est la plus belle.

Adaptation en français: Julien Caloz

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