Les déclarations du président de l'UCI David Lappartient à nos confrères de Direct Vélo suscitent énormément de réactions depuis vendredi. C'est que le patron du cyclisme mondial n'a pas vraiment lésiné sur l'effet d'annonce: il a émis la possibilité de modifier l'ordre de certaines courses dans la saison et notamment de déplacer la plus belle épreuve du monde (le Tour des Flandres) ainsi que Paris-Roubaix en automne.
«À cause de la pandémie de Covid en 2021, nous avions été obligés d'organiser le Tour des Flandres et Paris-Roubaix en octobre (réd: ces courses ont traditionnellement lieu en mars et avril). Les audiences ont été fantastiques. Je ne dis pas qu’on doit nécessairement le refaire, mais ce n’est pas interdit», a-t-il expliqué.
Comme ces deux «Monuments» (le nom que l'on donne à chacune des cinq épreuves mythiques du cyclisme) se ressemblent beaucoup (il s'agit de deux classiques pavées organisées au nord de la France et en Belgique) et qu'elles attirent le même profil de coureurs, David Lappartient sait qu'il ne peut pas les dissocier dans le temps. D'où sa précision:
C'est en 2026, lors de la refonte de l’agenda WorldTour, que le changement de dates pourrait être effectif. Le but avoué de l'UCI: éviter que les plus grandes courses du monde ne se chevauchent. Dans cette optique, M. Lappartient pourrait même envisager de déplacer le Tour de Lombardie. «Pourquoi ne pas intervertir le Tour de Lombardie (octobre) et Liège-Bastogne-Liège (avril)», a-t-il questionné.
Les réflexions de David Lappartient ont fait réagir les fans de cyclisme sur les réseaux sociaux. «Ça va être cool, la classique des feuilles mortes en avril», a par exemple ironisé Candice, faisant référence au surnom donné au Tour de Lombardie, qui se dispute traditionnellement en automne. Bouleverser l'ordre actuel des épreuves «serait un sacré chantier, surtout pour les préparations. Il faudrait tout remettre sur la table», a relevé un internaute.
Les classiques (courses d'un jour) ne sont pas les seules épreuves à faire réfléchir l'instance mondiale. Les compétitions par étapes pourraient elles aussi être déplacées, le président de l'UCI ayant précisé qu'il prendrait en compte le réchauffement climatique dans les modifications à venir. «Il y a des canicules en Australie en janvier. La Vuelta à la mi-août, ce n’est pas simple non plus. C’est un facteur à prendre en compte dans le réaménagement du calendrier.»