Le 16 mars dernier, un match de foot Junior D disputé dans la Broye avait gravement dégénéré. Furieux d'une décision de l'arbitre âgé de 16 ans, un père était entré sur le terrain pour frapper l'adolescent au visage tout en l'insultant. Le directeur de jeu avait réussi à se protéger avec ses bras avant que plusieurs personnes, des adultes présents autour du terrain, ne lui viennent en aide.
En réaction à ce déferlement de haine et de colère, l'Association cantonale vaudoise de football (ACVF) avait suspendu une centaine de matches juniors durant un week-end en guise de punition collective.
Quelques mois plus tard, une première sanction était tombée: le père cogneur, un rentier AI d’une cinquantaine d’années, s'était vu interdire de stade pendant trois ans. Une mesure qui concernait également le périmètre des stades et s'étendait à toutes les enceintes de jeu.
Après cette sanction imposée par l’Association cantonale vaudoise de football (ACVF), c'est la justice pénale qui vient d'entrer en action. 24 Heures nous apprend en effet que le procureur Gabriel Morel a déclaré le père, déjà condamné en 2021 après des menaces qualifiées envers sa conjointe, «coupable de tentative de lésions corporelles simples et d’injures».
Comme l'agression de l'arbitre s'est produit pendant le délai d’épreuve antérieur, «ce sursis est révoqué et une peine d’ensemble sanctionne les agissements listés dans les deux procédures»:
En outre et toujours selon 24 Heures, une indemnité pour tort moral sera accordée au jeune arbitre, qui se dit marqué psychologiquement. C'est le condamné qui devra s’acquitter de cette indemnité, ainsi que des frais de justice et des frais de défense du lésé. Une ardoise qui dépassera les 5500 francs suisses.
(jcz)