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Football: voici pourquoi Liverpool a dépensé autant cet été

Wirtz, Isak et Ekitike ont tous rejoint Liverpool pendant le mercato hivernal.
Wirtz, Isak et Ekitike ont tous rejoint Liverpool pendant le mercato hivernal.

Voici pourquoi Liverpool a dépensé autant cet été

Les Reds viennent de débourser un demi-milliard d'euros (!) en transferts. Un record historique qui répond à une stratégie savamment étudiée.
02.09.2025, 11:5802.09.2025, 11:58
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Pour la première fois de l'histoire, un club de football a dépensé plus d'un demi-milliard lors d'une seule période de mercato. Car avant de recruter Alexander Isak (Newcastle) pour 144 millions lundi, Liverpool en avait déjà déboursé 125 pour Florian Wirtz (Bayer Leverkusen) et 95 pour Hugo Ekitike (Eintracht Francfort) notamment. Il s'agit des trois plus gros chèques de l'histoire du club. Une anomalie quand on sait que les Reds ont vécu trois dernières fenêtres de mercato particulièrement calmes et qu'ils ont été les moins dépensiers du Big 6 anglais ces dix dernières saisons.

Pourquoi un tel investissement alors? Liverpool est-il devenu dépensier, voire flambeur? Pas du tout, selon son PDG Billy Hogan. «Ça ne s'est pas fait du jour au lendemain, c'est le fruit de plusieurs années de travail», a assuré le dirigeant, cité par The Athletic.

239 millions de ventes

Si le club de la Mersey a pu acheter autant, c'est d'abord parce qu'il a beaucoup et bien vendu cet été, avec notamment les départs de Luis Diaz au Bayern (70 millions), Darwin Nunez à Al-Hilal (53 millions) ou encore Jarell Quansah au Bayer Leverkusen (35 millions). Au final, le LFC a encaissé 239,2 millions d’euros grâce aux ventes, auxquels s’ajouteront les 40 millions de l’option d’achat déjà fixée par Aston Villa pour Harvey Elliott.

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Nunez n'a pas vraiment répondu aux attentes placées en lui, n'inscrivant que 40 buts (26 assists) en 143 matchs avec Liverpool. Image: EPA

Or comme le rappelle L'Equipe, «ces rentrées d'argent apparaîtront directement dans les comptes du club, alors que les coûts des recrues seront, eux, amortis sur l'ensemble de la durée de leur contrat respectif.» Dans le cas d'Isak, qui a signé jusqu'en 2031, les 144 millions dépensés pèsent en réalité 24 millions par an dans les comptes.

Ce montage «classique» permet à Liverpool de ne pas enfreindre le PSR («Profit and Sustainability Rules»), le fair-play financier anglais qui oblige les clubs à ne pas dépasser 122 millions d'euros de pertes sur trois ans.

Des revenus extra-sportifs

Mais le club d'Anfield n'a pas seulement gagné de l'argent en vendant. Il en a aussi touché grâce à ses résultats. Son titre de champion la saison dernière et sa participation à la lucrative Ligue des champions lui ont ainsi rapporté 296 millions de primes la saison dernière. L'agrandissement de son stade (passé à 61 000 places) lui offre également 6 millions d’euros à chaque match à guichets fermés, sans compter la hausse du montant des droits TV, le partenariat signé avec Adidas (60 millions d'euros par an sur cinq ans) ou encore les bénéfices du merchandising à travers le monde.

epa11142831 Liverpool opened the new Anfield Road stand making capacity over 60,000 during the English Premier League match between Liverpool and Burnley in Liverpool , Britain, 10 February 2024. EPA/ ...
Le nouvel Anfield fait souvent le plein.Image: EPA

Enfin, les dépenses doivent être vus comme un investissement pour un futur à la fois proche et lointain:

  • Proche parce que le LFC souhaitait une équipe capable de rester compétitive après son titre. Or des recrues comme Isak, Wirtz et Ekitike peuvent être dominants tout de suite dans leur secteur de jeu, et on oublie pas non plus Milos Kerkez (ex-Bournemouth) et Jeremie Frimpong (ex-Bayer Leverkusen).
  • Lointain car Liverpool a aussi acquis des jeunes pour préparer l'avenir. On pense ici aux 30 millions d'euros versés à Parme pour Giovanni Leoni (18 ans), ou aux 28 payés à Valence pour le gardien Giorgi Mamardashvili (24 ans).

Cette stratégie apporte à la fois une nouvelle rivalité aux cadres historiques du vestiaire, comme Virgil Van Dijk (34 ans), Mohamed Salah (33) ou Alisson Becker (32), ce qui pourrait les rendre encore meilleurs, tout en permettant aux dirigeants d'intégrer de nouveaux talents, capables à l'avenir de prolonger le début de règne de Liverpool en Premier League. Ceci à condition bien sûr que l'entraîneur Arne Slot soit capable de faire cohabiter tout ce beau monde, donc de ménager les égos. C'est un autre prix à payer pour avoir du succès sur le long terme.

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