La Nati bat la Slovénie et échappe à la polémique
12 757 spectateurs. Autant dire qu’au coup d’envoi de ce Suisse-Slovénie à Bâle, lundi aux alentours de 20h45, le contraste était frappant avec le match de vendredi contre le Kosovo, qui avait attiré un peu plus de 33 000 personnes dans un stade rhénan pouvant en accueillir environ 35 000.
Une ambiance terne, digne d’une partie amicale, alors même que les hommes de Murat Yakin disputaient une rencontre cruciale pour la qualification au Mondial 2026: il y avait tout du match piège au Joggeli.
Mais forts de leur tournée réussie aux Etats-Unis et du large succès 4-0 contre le Kosovo en ouverture des éliminatoires, les Suisses ont fait preuve ce lundi d’un grand professionnalisme du côté de Bâle. Dans un stade sonnant creux, ils se sont imposés 3-0, parfaitement lancés par Nico Elvedi (18e) puis Breel Embolo (33e), tous deux buteurs de la tête sur corner.
Dan Ndoye a corsé l’addition juste avant la mi-temps en reprenant en première intention un centre au premier poteau. C’est donc bien sous une timide acclamation des 12 757 spectateurs que la Nati a quitté la pelouse bâloise et refermé ce premier rassemblement de la saison.
Tout autre résultat qu’une victoire aurait sans aucun doute déclenché une polémique visant l’Association suisse de football. Celle-ci a programmé cette partie face à un adversaire peu enthousiasmant au Parc Saint-Jacques, à la demande du staff de la Nati, qui souhaitait éviter un déplacement coûteux en temps et en énergie, trois jours après avoir affronté le Kosovo au même endroit, dans une ambiance de fête populaire. Il n’était donc pas question de se rendre à Lucerne ou Saint-Gall, dont les enceintes sont pourtant plus adaptées pour accueillir une rencontre face à une nation du calibre de la Slovénie.
Si la triste ambiance de ce lundi, lors d’un match de qualification au Mondial, est bien sûr regrettable, force est de constater qu’elle n’a eu aucun impact sur le jeu de la Nati, solide de la première à la dernière minute. Jamais les Slovènes n’ont tiré le moindre avantage de cette faillite en tribunes.
Après deux matchs sur six, il apparaît désormais que l’équipe de Suisse, en tête du groupe B, est la formation la plus forte de sa poule. Et pour cause: dans l’autre rencontre de la soirée, le Kosovo, balayé 4-0 vendredi, s’est imposé 2-0 à domicile contre la Suède, annoncée comme co-favorite avec la Suisse, et déjà accrochée par la Slovénie lors de son premier match de qualification. C'est donc un résultat positif pour les hommes de Murat Yakin, qui sont plus que jamais dans les temps pour le Mondial.
