Le Grand Prix de Chine est à oublier pour la marque au Cheval cabré. La course a débuté par une touchette entre Charles Leclerc et Lewis Hamilton et s'est terminée par la disqualification des deux pilotes, pour monoplaces non conformes au règlement.
De quoi passablement énerver le patron de l'écurie Frédéric Vasseur, qui a cependant été agacé par autre chose: la diffusion incomplète de messages radios entre Lewis Hamilton et Riccardo Adami.
«Nous échangeons les positions dans le virage 14», a-t-on pu entendre en début de course de la part de l'ingénieur du septuple champion du monde, une phrase à laquelle Hamilton a répondu: «Quand il sera plus proche», en référence à la position de Charles Leclerc.
Cet échange donnait l'impression que le Britannique avait reçu l'ordre de laisser passer son coéquipier, placé juste derrière lui et alors plus rapide en course. Une discussion ayant énormément fait réagir, beaucoup estimant que Ferrari avait fait son choix, et que Lewis Hamilton serait dorénavant le pilote numéro deux de l'écurie.
Or la réalité est quelque peu différente, puisque c'est le septuple champion du monde lui-même qui a décidé de céder sa place au Monégasque, lâchant à son ingénieur: «Je crois que je vais laisser Charles partir, car je suis en difficulté». Des mots qui n'ont pas été diffusés durant le Grand Prix et qui expliquent pleinement la stratégie de la Scuderia.
Frédéric Vasseur n'a pas aimé cette façon de procéder et il l'a fait savoir. «Je pense que c’est une blague de la FOM (réd: Formula One Management), car le premier appel est venu de Lewis. Lewis nous a demandé d’échanger, mais pour la bonne exécution de l’émission, pour créer le désordre, ils n’ont diffusé que la deuxième partie de la question. Je vais en discuter avec eux», a ainsi déclaré le Français à la tête de l'équipe italienne.
La F1 assure de son côté ne pas vouloir «nuire» à Ferrari. «Il n’y avait absolument aucune intention de diffuser un message trompeur concernant la radio de l’équipe Ferrari», a indiqué son porte-parole.
(roc)