Un invité surprise est apparu lundi sur la glace du Complexe sportif CN, le centre d'entraînement du Canadien de Montréal. Pendant près de 45 minutes, Marc Bureau, un ancien joueur du club, a dirigé une séance de perfectionnement sur les mises en jeu, un domaine dans lequel «le Canadien est loin de dominer jusqu'à maintenant cette saison», pointe le média RDS, citant cette statistique publiée lundi matin:
C'est pour tenter d'inverser cette tendance négative que le Canadien a fait venir Marc Bureau, que RDS présente comme un expert des mises en jeu: «Il se débrouillait plutôt bien dans cet aspect, et les statistiques de ses trois dernières saisons dans la NHL (réd: 53,4% de réussite) le démontrent plutôt clairement.»
L’ancien joueur des @CanadiensMTL Marc Bureau est sur la glace avec tous les joueurs de centre avant l’entraînement de ce matin. pic.twitter.com/19tcWAOrSV
— Renaud Lavoie (@renlavoietva) November 4, 2024
La mise en jeu n'est pas une situation de match à sous-estimer, tant elle est fréquente: on estime qu'il y entre 50 et 60 engagements par rencontre de NHL, soit autant d'opportunités de récupérer le puck pour se sortir d'une mauvaise situation ou apporter du danger sur le but adverse.
C'est donc pour avoir plus de contrôle sur ses matchs que le Canadien de Montréal a dépêché Marc Bureau. «Quand tu peux profiter d'une expertise comme ça, tu le fais, s'est réjoui l'entraîneur-chef Martin St-Louis, cité par Radio-Canada. Je pense qu’on est une organisation assez avant-gardiste là-dedans et on veut cocher le plus de cases qu’on peut.» «C'est quelque chose sur lequel on doit travailler, et avoir la possession de la rondelle dès la mise en jeu est important», a ajouté son joueur Jake Evans, estimant que lui-même et ses coéquipiers n'avaient «pas été très bons à ce chapitre».
Selon les informations de Radio-Canada, «Marc Bureau a encouragé les joueurs du Canadien à avoir recours à leur revers plutôt qu’à leur coup droit au cercle de mise en jeu, car les taux de réussite sont très souvent meilleurs en adoptant cette technique».
L'expert a également insisté sur le «body langage». Le fait de se présenter en confiance et d'en imposer à son adversaire permet en effet de prendre un petit avantage dans ce face-à-face très physique, mais aussi psychologique. Car la mise en jeu se gagne aussi avec la tête. C'est ce que nous avait expliqué un jour Julien Staudenmann, ex-centre du LHC, d'Ajoie ou encore de La Chaux-de-Fonds: «J’observais mes adversaires. J’essayais de lire dans leurs yeux. Selon leurs positions, j’optais pour telle ou telle tactique de sortie de puck.» Une stratégie payante puisque Staudenmann était reconnu pour ses qualités à l'engagement.
C'est ce à quoi aspirent aujourd'hui les joueurs de centre montréalais et on saura très vite si les conseils de Marc Bureau ont eu l'effet attendu: le «CH» (le surnom du club) reçoit les Flames de Calgary ce mardi soir déjà.