«J’ai complètement vibré pour le marathon féminin, alors que je n’avais même pas l’épreuve sous les yeux, puisque je suis partie courir avec le commentaire du marathon en direct dans les oreilles. C’était assez bizarre comme sensation, un peu comme si j’étais avec ces coureuses en train de souffrir sous le soleil, mais je me suis totalement prise au jeu. J'avais vraiment l'impression d'être avec elles.»
«En plus, le timing était excellent, je suis arrivée au bout de ma course exactement au moment où Sifan Hassan piquait son sprint final pour franchir la ligne d’arrivée. C’était épique.»
«Samedi dernier, quelqu'un a interrompu l'apéro qu'il partageait avec des amis pour regarder la finale masculine du pentathlon moderne sur son portable. Et cette personne, c'était moi. Parce que ce sport, que l'on ne voit malheureusement que tous les quatre ans, est à la fois passionnant à suivre et incroyable à regarder, surtout quand il se tient dans les fabuleux jardins du château de Versailles. Il récompense les athlètes qui sont tout à la fois les plus robustes, agiles, endurants et précis dans cinq épreuves rondement menées qui ne laissent à personne le temps de souffler, pas même aux spectateurs. Passionant!»
«En bonne Française à mi-temps qui ne se respecte pas, j’ai fait partie de ceux qui gueulaient "les JO, c’est de la merde" avant qu’ils ne débutent, et qui se sont pris de passion pour Léon Marchand dès que le bonhomme a commencé à nous ramener des médailles. A hurler comme un putois des "VAS-Y LEON" devant ma télé, car oui, comme mes compatriotes, je l’appelle uniquement par son prénom.»
«Bon, je comprends toujours rien à cette histoire de coulées, mais c’est quand même super à regarder. Et puis la natation, c’est pas trop long, on n'est pas sur un Federer-Del Potro à Londres 2012 (4 heures 26, b****). Et ça, c’est pas mal non plus.»
«Je suis tombé un peu dessus par hasard et j’ai été soufflé. Il y a tout dans ce sport: la force, la technique, la précision et si tout se passe bien lors d’un programme: la grâce. Simone Biles and Co m’ont subjugué avec leurs sauts complètement dingues, à la seule force de leurs jambes, montées comme sur des ressorts. Saltos et réceptions se succèdent, on comprend les enjeux et les émotions sans tout saisir du système de points. Je regarderai à nouveau dans quatre ans.»
«J’ai beaucoup aimé regarder le saut d’obstacles en équitation, une discipline que je ne connais que très peu. Je m’y suis d’abord intéressé grâce aux chances de médailles suisses et ai rapidement croché, même lors des passages de concurrents d’autres pays. Je trouve cette discipline très télégénique: elle est spectaculaire et gracieuse, en combinant la puissance des chevaux et le raffinement de ceux-ci et de leurs cavaliers. Et elle offre beaucoup de suspense, nous faisant retenir à chaque obstacle notre souffle.»
«Les émotions qu’elle procure – le soulagement quand l’obstacle est franchi, la déception quand une barre tombe – sont intenses. J’admire aussi la capacité des cavaliers, de vrais athlètes au passage, à rester si élégants (il devait faire bien chaud dans ces équipements…), malgré l’intense effort physique. Franchement, une belle (re)découverte!»
«Quand il n'y en a plus, il y en a encore. C’est dans cet esprit que le basket 3x3 est venu me cueillir en soirée, après le point d’orgue de la journée: les finales de natation et d’athlétisme. Tout est allé très vite à chaque match et l’intensité n’est finalement jamais redescendue. Il n’y avait pas de spectateurs à Tokyo lors de la première du 3x3 aux JO. On a vu à Paris ce que sport est capable de produire lorsqu’il est joué dans une petite arène chauffée à blanc, où les spectateurs sont proches du terrain. On aime les retournements de situation, la stratégie, notamment vis-à-vis des fautes, et le fait que des Néerlandais puissent décrocher l’or en lieu et place des Américains. Mention spéciale aux organisateurs pour les places à moins de 25 euros.»
«Des coups à l'instinct et une vitesse d'exécution à s'en craquer les vertèbres, le tennis de table (ou le ping) m'a littéralement scotché devant mon écran, comme chaque édition olympique.»
«Le format, les coups spectaculaires, l'ambiance, ces ingrédients qui ont brossé une finale musclée entre le Chinois Fan Zhendong (le vainqueur de ce duel) et le Suédois Truls Moregard, qui frôlait parfois l'irréel: les gifles en coup droit à plusieurs mètres de la table et les effets (le spin) en revers pour pousser son adversaire à la faute. La pluie de coups a accouché d'échanges intenses, physiques, tactiques. Le tennis de table enthousiasme, car rien n'est prédictif.»
«J'ai aimé la natation avec le phénomène Léon Marchand, bien sûr, mais ça c'est pour le côté fan. Pour le côté esthète, ma préférence va au cross-country du concours complet d’équitation dans le parc du château de Versailles, sur la première marche des décors somptueux des JO de Paris.»
«Le bruit sourd des sabots sur la terre des sous-bois, le soleil scintillant à travers les feuillages, ont fait du cross un moment de plénitude. Une carte postale qu’on garde pour soi, comme un très beau souvenir de vacances.»